Le Triangle Secret - INRI, Tome 2 : La Liste rouge

Ce deuxième tome de la série INRI est passionnant de bout en bout. L'intrigue s'étoffe et Didier Convard nous livre une foultitude d'infos. Il y a une tonne de dialogues qui confère à cette BD une densité romanesque.

L'hypothèse concernant Jésus me plait bien et je me demande où tout cela va nous mener. Surtout en ce qui concerne «l'expérience» qui se déroule derrière les murs du Vatican.

Concernant le dessin, je reste moyennement convaincue. J'ai le sentiment que certaines cases sont dessinées à la va-vite, c'est dommage. Les personnages ont souvent un aspect figé.

Mais l'histoire est tellement sympa que je passe sur le graphisme. J'ai hâte de connaître la clé de l'énigme !

Le suaire, en évoquant des thématiques mêlant hermétisme, religion, résurrection et secret ancestral pose des bases de la série INRI. La liste rouge poursuit ce qui a été débuté en offrant quelques révélations qui vont permettre de confirmer des théories qui pouvaient déjà être ébauchées.

Celles-ci concernent essentiellement les Gardiens du Sang qui marquent ici leur grand retour. Cette confrérie, qui était jusqu'ici le bras armé du Vatican et surtout l'exécuteur des basses besognes du Cardinal Montespa, prend une toute autre envergure. Qui manipule qui ? Un autre personnage, le père Macchi, cantonné jusque là à un rôle assez secondaire va également prendre davantage d'importance. Nul doute qu'il va être appelé à jouer un rôle grandissant au fil des deux prochains albums.

Le mystère INRI en lui-même retient l'attention du lecteur dans la première partie, celle qui se déroule à l'époque contemporaine. le cardinal se remet doucement de ses blessures et l'événement annoncé à la fin du dernier tome semble progresser. Les dessins de cette partie restent les meilleurs.

Comme l'indique le titre, La liste rouge va surtout s'intéresser au mystérieux tueur à la hache qui rencontre ici son commanditaire à deux reprises. le personnage historique qu'il rencontre devient lui aussi un acteur parmi d'autres… Sa présence apporte une nouveauté bienvenue. Pendant la plus grande partie de l'album, le tueur continue son oeuvre et attend son heure qui finira par arriver… de manière surprenante.

Outre les révélations concernant INRI et celles relatives aux Gardiens, l'album lève quelques zones d'ombre sur un personnage : Hugues de Payns qui devient ici l'un des personnages les plus importants.

Les dessins de la majeure partie de l'ouvrage, celle qui se déroule au XIIème siècle, manquent de précision et de finesse. Même les couleurs ne départissent pas d'un classicisme plutôt lassant. La séquence d'action de la fin, le point d'orgue de l'album, n'est guère mis en valeur et manque cruellement de relief. La neige de Champagne remplace ici le sable de la Terre sainte. Elle est omniprésente dans les scènes d'extérieur et n'apporte qu'une plus value limitée et cela reste regrattable : même les paysages ne parviennent pas à tirer profit de cette opportunité.

La liste rouge, est le deuxième album d'une série qui en compte quatre. L'intrigue d'INRI s'étoffe, offre quelques révélations, l'histoire se complexifie et annonce d'importantes surprises. Il s'agit donc d'un album de facture classique qui utilise des mécaniques bien connues tout en offrant des nouveautés bienvenues touchant au déroulement du scénario. Les dessins ne retiennent guère l'attention, mais l'ensemble reste agréable. 
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Bien que cette série présente quelques lourdeurs, notament en terme de densité, elle continue à me passionner. Ce tome est scpécialement dense par rapport aux autres, tant sur le plan des textes nombreux et riches d'informations que sur l'importance des informations elles même. L'intrigue avance à grands pas et on se demande à ce stade là ce que va pouvoir encore invener Didier Convard tant on a l'impression d'être parvenu au bout du chemin. le scénario de ce tome est particluièrement intéressant, car en plus d'être fort bien écrit, il sous tend clairement la position de l'auteur à l'égard de l'église et de la religion. je vois mal comment on peut écrire une oeuvre qui remet en question les fondements de la religion chrétienne si l'on n'y croit pas un tant soit peu soi même. L'auteur ne nous oblige pas pour autant à prendre position ou à adopter définitivement sa vision car les deux positions et leurs valeurs se défendent.
Je loue également sa grande capacité à lier habilement science, histoire, croyance et mysticisme, thèmes qui soutiennent son récit avec cohérence et efficacité.

Un événement d'importance planétaire se déroule dans les couloirs du Vatican. Son origine se déroule au XIIe siècle où le Gardien du sang poursuit sa tâche pour récupérer les 5 anneaux en veillant à ne laisser aucun témoin derrière lui.
Le Seigneur de Payns et ses compagnons mettent quant à eux le corps du Christ à l'abri.

Un deuxième épisode un peu en longueur et un graphisme inégal tel qu'on l'a connu dans le Triangle secret.

Dans ce deuxième tome, l'intrigue avance et nous entraîne dans un flash-back passionnant du point de vue scénaristique : la mise à l'abri du corps du Christ par les chevaliers de Champagne.
Pour mettre en place une intrigue solide, il faut du temps, chose que l'on pardonne plus aisément à un roman qu'à une bande dessinée.

Une suite convaincante, avec un suspense qui donne envie d'aller plus loin. le tueur est toujours aux trousses des chevaliers....

Dieu que c'est ennuyeux ! Une vague histoire de Christ en imposture (voir la première série) et on brode sans génie ni beauté. A noter : on s'y met à 5 "auteurs" (Didier Convard au scénario, Denis Falque et Pierre Wachs au dessin, Paul à la couleur, Juillard pour la couv), sans doute pour aller plus vite.

Suite de la première saga. On avait bien aimé. Bien content de découvrir de nouveaux épisodes, dans un contexte un peu différent. La recette fonctionne encore et l'on prend toujours autant de plaisir à la lecture.

EXTRAIT "C'est la série qui, pour l'instant, a ma préférence, entre les trois du triangle secret. Déjà, le dessin est plus homogène, et de meilleur qualité que la série originelle. Et puis j'aime bien l'histoire des chevaliers champenois. On a vraiment l'impression que les intrigues avancent rapidement, mais sans que cela ne soit bâclé."
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