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3,87

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Prenez un zeste de Duel de Spielberg, un soupçon de fiche brico, la 53, spéciale maniement rageur de la hache, élisez deux joyeux drilles appelés à ne pas le rester très longtemps, enfournez le tout thermostat 9. Ding ! Plus qu'à déguster À Toute Berzingue.

Il est dit que lorsque vous vous baladez au coeur de l'outback Australien, il ne faut jamais, ô grand jamais, abandonner sa voiture sous peine de mort certaine dans les deux heures.

Comment faire d'un pitch ultra simple un bonheur de lecture sans nom.
Avoir le talent de feu Cook, assurément.

Court roman, plaisir maximal.
D'une rare intensité, cette nouvelle chasse du comte Zaroff délocalisée apparaît comme le contraire de l'encéphalogramme plat.
Une montée en tension progressive, assurée par les coups de boutoir persévérants de notre tueur patenté mystère, couplée à un salopiot de cagnard qui fait rien que vous brûler, version steak à point...à point, nos deux touristes en vadrouille dans leur véhicule de fortune totalement inadéquat vont devoir développer des trésors d'ingéniosité pour échapper à cette entité maléfique mais persévérante, il faut au moins lui reconnaître ça, sortie des âges sans nom.

À Toute Berzingue est un récit haletant publié post mortem par Kelly, la fille de Kenneth, comme quoi il n'est jamais trop tard pour se prendre un pain pleine face.
Sans gluten, le pain, ce serait dommage de se priver.

D'après Kenneth Cook, en 1982, plus de 300 personnes étaient portées disparues en Australie chaque année et n'étaient jamais retrouvées.
Précision de l'éditeur, en 2015, ce nombre s'élèverait désormais à 1600 !
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Un chasseur, deux proies…
Une course-poursuite effrénée au rythme terrifiant, glaçant, pesant, angoissant...

Deux citadins, Katie et Shaw coincés dans une petite Honda lancée à toute berzingue sur la piste d'Obiri - six cents kilomètres de fournaise et de poussière au coeur de l'outback australien, sont poursuivis par une monstrueuse créature prête à tout pour les éliminer.

Ce roman à l'âme palpitante nous transporte très rapidement sur ce road trip cauchemardesque. Dans une atmosphère oppressante, tout est vraiment ressenti : la chaleur écrasante, les nuages de poussière, les sables mouvants, les routes impraticables et les paysages désertiques de désolation… Sans oublier la tension extrême de cette traque infernale qui nous met les nerfs à vif.

Sous sa plume endiablée, l'auteur nous décrit et convainc que l'ennemi le plus redoutable de l'homme, c'est l'homme.

Par ce thriller au style lapidaire, Kenneth Cook nous dévoile son talent fantastique et excelle ici dans le domaine du suspense, un genre qu'il maîtrise à la perfection.

Un chef-d'oeuvre incontournable à lire absolument…
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Je ne sais pas pour les autres lecteurs, mais j'ai vu, peut-être à tort, dans ce court roman une fable sur la peur... Peur de la nature hostile ou de l'Autre, perçu comme plus hostile que la nature, la question est ouverte...J'ouvre ici le débat, c'est la mode en ce moment !

Deux jeunes citadins pas trop adaptés à l'aventure en brousse, se retrouvent poursuivis par une espèce de Yéti australien, aux contours flous, un fou furieux malodorant, assez indestructible, qui tue sans émotion tous ceux dont il croise le chemin sans qu'on n'en comprenne jamais les motivations.

Cette sorte d'obsession courante dans le récit d'horreur fantastique provoque chez nos héros des réactions intéressantes, de la terreur à la mobilisation de ressources insoupçonnées, en passant par des sentiments moins nobles . Pris en tenaille entre ce qu'il y a de pire comme climat, le désert de cailloux au milieu de l'Australie et la nécessité de se défendre, nos héros sont mis à l'épreuve de leur humanité, pour survivre sans la protection d'une société policée avec des lois.

J'ai oublié que je déteste les histoires de voitures tellement la tension est bien mise en scène. Ça n'a rien d'un éloge des grosses cylindrées et de la mécanique. Il est impossible de se détacher de ce récit palpitant assez addictif.

Dans le milieu de l'Australie, sous la plume de Kenneth Cook, on dirait bien que les quelques humains qui s'y baladent, seuls sous le ciel étoilé, renouent avec les peurs viscérales de nos ancêtres des origines du monde.
Ils rejouent aussi, sans aucun doute, celles des anciens colons anglais découvrant un continent étrange, peuplé d'une civilisation millénaire dont ils n'avaient pas les codes.

Un bon petit roman, à l'apparence populaire et facile, mais avec plusieurs niveaux de lecture...il donne envie d'en lire plus de cet auteur.

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J'ai retardé plusieurs fois le début de cette lecture (visites, invitation, déplacement impromptu). Je l'ai enfin attaquée ce matin au petit-déjeuner, dehors, en essayant de profiter de la relative fraîcheur matinale. Je l'ai terminée un peu avant onze heures… le titre semble inciter à une lecture rapide, À toute berzingue, et l'outback australien où est située l'action de ce trépidant récit pousse à relativiser la canicule que nous subissons ces jours-ci. Dès la deuxième page, une fille se précipite dans la petite Volkswagen de Shaw. Il la reconnaît : c'est Katie, rencontrée deux jours plus tôt. Elle est terrorisée et lui raconte qu'un être monstrueux essaye de la tuer, « un homme des bois, un sauvage ». Dans la panique, contre tous les conseils que reçoivent les gens voyageant dans le bush, Katie a abandonné son 4X4. D'abord sceptique, Shaw devra se rendre à l'évidence : ils sont poursuivis par un fou…
***
Je vous laisse découvrir les péripéties qui attendent ces deux-là dans un rythme d'enfer et sans aucun répit. L'action ne ralentit jamais. Quand on croit qu'ils pourront faire une pause (et le lecteur avec eux), l'histoire rebondit. Il n'est pas question de thriller psychologique : on ne sait presque rien des deux personnages. L'attitude de l'un comme de l'autre reste loin des clichés, même de ceux de la séduction comme j'avais pu craindre le contraire au tout début. Quant au poursuivant, on ne sait presque rien de lui : il est sale, Katie est révulsée par son odeur alors que Shaw mettra longtemps à la percevoir. Il craint plutôt sa force physique et son obstination. « La bête » porte un pantalon et sait conduire. Trois des personnages secondaires ne sont là que pour attester de sa férocité et de sa folie qui ne font aucun doute. Je me suis laissé happer par cette course-poursuite jusqu'à partager l'inquiétude, la peur des deux proies, au point d'être tentée d'aller me rassurer en jetant un oeil à la dernière page. Je ne l'ai finalement pas fait, tant mieux. le portrait que Kenneth Cook dresse de l'outback australien ne constitue pas vraiment une incitation touristique, et pourtant, si on comprend très clairement les dangers de cette région, on en perçoit aussi l'aride et spectaculaire beauté. La « Note de l'auteur » apporte des précisions culturelles utiles en élargissant le propos, et « Le mot de la traductrice » (Mireille Vignol) me pousse à découvrir plus avant l'oeuvre de cet auteur. Un regret bien mineur après coup : j'aurais préféré que la préface trop explicite soit une postface…
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Oh la, la, que je suis essoufflée, que j'ai chaud ! Ce court mais haletant roman m'a épuisée.
Je crois n'avoir jamais lu un livre aussi trépidant, c'est vraiment le terme approprié ( surtout pour la pauvre petite Honda ).
Pas de temps mort, pas le temps de respirer, pas le temps de souffler.
Une réussite dans le genre " voyage au bout de l'enfer " dans l'outback australien.
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De Kenneth Cook j'ai lu La vengeance du wombat, qui m'a laissé un très bon souvenir, humour incisif et plume fluide. Cette nuit, jour anniversaire, une insomnie carabinée m'a littéralement jetée sur la route de A toute berzingue, repéré grâce à des babeliotes dont j'ai lu les billets très encourageants ! Je les remercie car j'ai lu ce thriller d'une traite tellement ce roman est palpitant, effrayant.
Un cauchemar dans une zone infernale au sens propre comme figuré du bush australien, l'outback sous un soleil de plomb, 46° aucune ombre, qui dit bush dit broussailles et roches, poussière mais pas d'arbres.
Kenneth Cook nous tient en haleine sans fléchir dans la course effrénée de deux pauvres citadins échoués en milieu hostile qui tentent désespérément d'échapper à la mort.
Je recommande cette lecture.
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A toute berzingue. Déjà rien que le titre me plaisait avant même d'entamer la lecture. Tout le mérite revient à la traductrice Mireille Vignol qui a pensé que ce titre conviendrait pour traduire Fear is the Rider. Et il convient parfaitement ! A toute berzingue décrit bien le rythme de la course des deux héros pour échapper à la créature qui les poursuit, mais également le rythme de lecture auquel nous soumet Kenneth Cook. La tension est telle qu'on a envie d'arriver vite au dénouement et à la délivrance. La traductrice écrit à la fin de son petit mot d'accompagnement : « J'ai traduit ce livre d'un trait et je l'ai reposé, épuisée. » Moi aussi je l'ai lu d'un trait. J'ai eu l'impression d'avoir dans les mains un Hitchcock littéraire, et j'ai été bien contente de pouvoir le redéposer. Surprenante et fascinante lecture.
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Katie et Shaw sont poursuivis par une bête qui veut leur mort. À bord d'une petite Honda, sur une piste de 600 km traversant l'outback australien où la chaleur extrême entraîne une mort rapide, vont-ils lui échapper ?

Kenneth Cook est un auteur que j'aime beaucoup. Très connu en Australie et assez en France grâce à ses nouvelles humoristiques et à son roman Cinq matins de trop, ici il change de registre pour un court roman d'action.

L'intrigue fait inévitablement penser au célèbre film Duel de Spielberg, où un homme en voiture est poursuivi par un camion au seul motif qu'il l'a doublé sur la route. Rajoutez l'intense chaleur du désert australien, la spécialité de Kenneth Cook, et la tension monte encore d'un cran.

Pas de développement des personnages ici. Vous n'aurez qu'action, tension, poussière et chaleur. Si les problèmes d'enlisement, d'essence et de moteur ne vous intéressent pas d'ordinaire, vous vous surprendrez à vouloir savoir les régler pour repartir au plus vite.

La bête non plus n'est pas développée. D'ailleurs nous n'en avons qu'une description sommaire. Comme flou et de loin. Et ses motivations restent obscures. Rien de plus flippant que l'inconnu et quelque chose qui veut votre mort sans que l'on sache pourquoi.

Bref, ce court roman est un petit bijou de tension où l'on ressent en sueur le moindre tressautement de la voiture, en priant pour qu'elle ne lâche pas. À lire, avec des litres de citronnade à côté de soi.
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Vous connaissez sûrement le film Duel de Steven Spielberg. Non ? Et bin tant pis pour vous, je poursuis mon raisonnement… fallait réviser vos classiques avant de venir ! Dans ce film, sorti en 1971, un représentant de commerce est traqué par un routier qui cherche à le tuer à tout prix. On ne sait rien des personnages, ni des motivations du routier, de lui nous ne verrons d'ailleurs qu'une paire de jambes et un bras. Prenez les mêmes ingrédients (à peu de choses près) et transposez tout ça au fin fond de l'outback australien, vous obtiendrez A Toute Berzingue.

Un roman publié en 2016 à titre posthume (Kenneth Cook est décédé en 1987) à l'initiative de la fille de l'auteur ; initiative dont on ne peut que la remercier chaleureusement. Comme je le disais plus haut, en référence au film Duel, nous apprendrons le strict minimum sur Katie et Shaw, et encore moins sur leur poursuivant (si ce n'est qu'il est entouré d'un remugle de pourriture, de mort et de crasse… sympa comme parfum).

De fait l'auteur nous plonge directement au coeur de l'intrigue, oubliez les préliminaires. Et une fois engagé sur les chapeaux de roues dans le roman le rythme ne faiblit jamais, heureusement que le bouquin est relativement court (230 pages dans sa version papier) sinon j'aurai fini sous perfusion !

Si l'on ne sait pas grand chose des personnages, l'auteur ne manque pas de nous rappeler à tout moment à quel point l'outback australien est un milieu hostile, ainsi à l'entrée de la piste d'Obiri, où se concentrera l'essentiel de l'intrigue, peut on lire l'avertissement suivant : « Piste d'Obiri. Danger. D'ici à Obiri, la chaleur, les sables mouvants, soaks et autres dangers rendent la traversée extrêmement périlleuse. En cas de panne, n'abandonnez jamais votre voiture. Avant de partir, signalez-vous au poste de police de Yogabilla. Ni eau potable ni essence avant 600 kilomètres. »

Dans sa préface Douglas Kennedy, qui connait bien l'outback, confirme la dangerosité du coin, mentionnant en plus de sympathiques bestioles tels que les crocodiles ou les serpents venimeux qui vous font passer de vie à trépas en moins de deux heures. le terrain de jeu idéal pour deux jeunes citadins poursuivis par un psychopathe ! Pour définir le roman en quelques mots, voilà ce que Douglas Kennedy en dit : « A toute berzingue est un roman d'action pur et dur. Une action effrénée qui tient en haleine du début à la fin : un page-turner torride au sens noble du terme. »

Je ne voudrai pas faire dans la surenchère mais voilà ce qu'indique l'auteur dans une note rédigée en 1982 : « Selon la police, plus de trois cents personnes sont portées disparues en Australie chaque année, et ne sont jamais retrouvées. » Et l'éditeur d'enfoncer le clou en actualisant ce chiffre : « En 2015, ce nombre s'élève désormais à mille six cents portés disparus annuels. »

Un récit cru, brut de décoffrage certes mais totalement addictif, une fois que vous serez lancé vous ne pourrez plus décrocher avant de connaître le fin mot de l'histoire. Se lit en quelques heures peut être mais mettra vos nerfs à rude épreuve.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Shaw, paysagiste, traverse en voiture le désert australien lorsque surgit Katie, jeune fille affolée qui vient d'échapper à une effrayante créature, mi-bête mi-homme. Sans eau et sans armes, dans une voiture inadaptée à la piste, poursuivis par l'agresseur de Katie qui a volé son 4×4, ils ont le choix entre fuir dans le désert brûlant et risquer la panne, ou retourner affronter l'assaillant.
A toute Berzingue
A toute berzingue est une véritable opale propre à l'univers de Kenneth Cook !
Sommairement, il s'agit d'une course poursuite dans l'outback australien entre deux jeunes citadins et un détraqué.
Ce roman est très différent de ce que fait habituellement cet auteur, il y a très peu d'humour et la psychologie des différents protagonistes est quasiment inexistante.
En revanche, ce roman porte très bien son titre « à toute berzingue » , il n'y a aucun répit dans cet histoire et pour preuve, il n'y a aucun chapitre.
Cette histoire se lit d'une traite et dès le début affiche la couleur avec cette fameuse indication sur la pancarte » piste d'obiri. Danger. … »
Très vite, le lecteur se trouve transporter dans une course poursuite démente à travers l'outback australien sur une piste défoncée. Ce livre, pour ceux qui connaissent le fameux film de Steven Spielberg, fonctionne de la même manière, cette fois-ci, ce sont, non pas un, mais deux citadins inexpérimentés confrontés à un monstre sanguinaire. On y retrouve beaucoup de points communs, tout d'abord, une tension extrême, puis la course poursuite et la destruction d'un hôtel désertique. Mais grosse différence, cela se passe en Australie et surtout l'un des personnages principaux de cette pépite, est bien entendu le fameux outback avec tous ses pièges !
Un excellent roman, qui bizarrement n'a été traduit que récemment, et à noter aussi une très belle préface de Douglas Kennedy.
En conclusion, un livre à ne pas rater pour tous ceux qui aiment l'Australie et Kenneth Cook.
Lien : https://collectifpolar.com/
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