Je me suis, de nouveau, bien amusée, je conseille cet auteur à tous les gens moroses. Au-delà de son humour caustique, qui est tourné autant vers lui que vers les habitants de l'Australie, on devine une profonde connaissance de son pays loin des clichés habituels.
Non, la nature n'est pas toujours hospitalière. Et le bush peut s'avérer mortel. (Hélas,
Kenneth Cook a été victime d'une crise cardiaque trop loin de tout point de secours.)
Non, les animaux, même mignons ne sont pas tous gentils. Et les koalas sont visiblement plus agréables en photos et en peluche que de près, en vrai ils sont très désagréables et très dangereux quand on doit les tenir dans les bras, même si on ne cherchait qu'à leur offrir un lieu de vie plus agréable.
Non, les espèces protégées ne sont pas reconnaissantes aux hommes de ne plus les tuer. Et un crocodile reste un terrible prédateur.
Les Aborigènes, ne sont pas de bons sauvages, pleins de bonnes intentions. Ils vivent dans un pays hostile, avec peu de confort, ils sont sales et cherchent si possible à rouler le touriste de passage.
Si
Kenneth Cook peut dire tout cela et bien d'autres choses encore, c'est qu'il utilise le ton du conteur d'histoires.
Je me demande si quelqu'un a mis ses histoires en scène, il y a vraiment tous les ingrédients d'un excellent spectacle de conteurs.
J'ai aimé les quinze nouvelles, mais ma préférée c'est La vie sexuelle des crocodiles, non pas pour ce que j'ai appris de la sexualité de ces animaux ( tout se passe sous l'eau!) mais j'ai trouvé irrésistible le rapport entre le scientifique qui s'émerveille devant les beaux spécimens de crocodiles et l'auteur mort de peur qui ne pense qu'à sauver sa vie.(Comme je le comprends!)
Lien :
http://luocine.over-blog.com/