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Citations sur La Triade irlandaise, tome 1 : Aughrus point (30)

_ Vous habitez dans le coin ? répond Ciara par pure politesse.
_ De l'autre côté de la pointe d'Earawalla, un peu après Mutten Island. Si vous rencontrez Margaret, dîtes-lui de ne pas traîner sur la plage de Dogs Bay.
L'image de l'adolescente machurée, assise sur la coque d'un bâteau retourné, lui revint à l'esprit. Elle la revoit s'éloigner, les pieds nus au milieu des ajoncs, en fredonnant The fields of Athentry.
_ C'est... C'est votre fille ?
_ Margaret appartient aux vibrations que je viens de décrire. C'était ma fille... Elle s'est noyée quand elle avait seize ans.
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_ MERDE ! Bon Dieu, Mat ! Qu'est-ce qui t'a pris ?
_ Désolé, je voulais l'impressionner, pas le tuer.
_ Bordel ! Tout ce que tu touches se transforme en nature morte ! Fouillez-moi l'appartement ! Trouvez-moi ce putain de bouquin et on se tire.
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La voix de Sharon Shannon, soutenue par la mélancolie d'un violon et d'un tinwhistle, accompagne les pensées d'Éva North lorsqu'elle referme son bouquin. Une ballade irlandaise piquée de gimmicks berce les derniers mots des « Chiens de Belfast » d'un peu de douceur. Jamais un polar ne l'a emprisonnée de la sorte. L'écriture de l'auteur lui a collé un coup de poing dans le plexus. Son humour noir et raffiné, sa rage, l'ont larguée telle une poupée désarticulée au milieu d'un monde effrayant et pourtant délicieux.
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Steve Brooglie et deux gars de son équipe, Jack Murray et Peter Diamond, dévisagent les nouveaux arrivants. Les trois sont aussi frais que des chaussettes au fond d'un sac de sport. D'après leur état de délabrement, ils ont passé la nuit sur le pont. La fatigue rougit les yeux de Brooglie et lui donne l'air d'un cocker sous amphétamines.
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À l’avant, côté passager, les yeux éberlués, le premier contemple les morceaux de sa cervelle collés sur le pare-brise. L’autre, bouche ouverte, le visage marqué par la même stupéfaction, a la gorge tranchée d’une oreille à l’autre.
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La tradition dans ce pays est d’élever ses enfants dans la haine de l’Anglais, pas de croire en Dieu. J’ai fait comme tout le monde. Je me suis passionné pour une cause et j’ai donné mon âme à l’Irlande. Ma terre devait vivre, respirer, s’exprimer sans dépendre des autres, ni se soumettre. J’ai rejoint les groupes indépendantistes au début des années soixante, ensuite les comités régionaux se sont scindés en deux. Le Sinn-Fein prônait l’action politique, la PIRA privilégiait l’option militaire. Après, les faits se sont enchaînés.
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Mon mari, Hervé, Français de souche, avait le diable au corps ; comme tous ces mangeurs de grenouilles, d’ailleurs. Savez-vous que cette population a un ego surdimensionné ? Mon gendre dit toujours que pour en tuer un, il faut lui tirer au-dessus de la tête, dans son sentiment de supériorité.
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La voix grave la dégrise. Elle appartient à un type baraqué, menton carré et cheveux coupés court, genre retour d’Afghanistan. En d’autres circonstances, un coup facile de fin de soirée, même si le regard flou du quidam n’augure pas une longue nuit d’étreintes. Son tee-shirt, imprégné de taches de sueur sous les aisselles, est barré d’un I am free qui précise la dure réalité de sa situation matrimoniale. Dans son dos, deux débiles mentaux, aussi allumés que des sapins de Noël, glougloutent comme des dindons de ferme.
– Vous prenez un verre ? On peut vous tenir compagnie ?
Le sourire qu’elle leur retourne encourage la bande à s’asseoir. Le bellâtre montre la pinte à moitié pleine. « Une autre ? Alors vous êtes toute seule ? »
– Je viens d’apprendre que j’ai le sida, dit-elle en posant sa main sur celle du type. Trois mois, pas plus. Alors, j’ai acheté un flingue.
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« Une enquête est un terrain vague, dit-il après un silence pesant. D’un côté, on accumule des détails qui a priori ne servent à rien et de l’autre, on nous dissimule des faits essentiels. Au milieu, on patauge »
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Je ne me souviens plus au coin de quelle route
Ma vie a déposé le fardeau de l’espoir ;
Et j’ai tout vu mourir, la foi comme le doute
La tristesse du jour comme l’ennui du soir.
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