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EAN : 9782377220595
280 pages
Jigal (01/02/2019)
4.24/5   17 notes
Résumé :
Au pays de l’Aigle, la coutume ancestrale, le Kanun, fait force de loi ! Il n’y est question que de vendettas et dettes de sang… Et dans le nord de l’Albanie, entre contrebandiers, armées des Balkans et clans mafieux, le Kanun a fort à faire ! Susan s'y retrouve prise au piège avec son fils Bobby entre les absurdités du régime d’Enver Hoxha et la perte de ses illusions politiques. Des années plus tard, en Irlande, terre celtique de beauté et de mystères, Ciara McMur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Dans L'aigle des tourbièresGérard Coquet nous fait, tout d'abord, faire un saut dans le temps. Oh, juste quelques années, 1981. Histoire de nous dépayser un peu plus, il nous entraîne en Albanie  là où règne Enver Hoxha, le dictateur que rêve d'interviewer Suzan, une journaliste irlandaise. Enfin, Suzan, elle a pas vraiment tout dit sur ses origines, ce qui lui vaut quelques soucis. Sa vie et celle de son fils Bobby semblent en danger.
Bessian, son protecteur, doit les aider à fuir.
Dans ce pays où règne la loi du Kanun, les morts brutales vont bientôt s'accumuler.
Trente cinq ans plus tard, les Albanais débarquent sur les terres d'Irlande chères à l'auteur et son héroïne, l'inspectrice Ciara McMurphy.
Opération officielle.
Interpole traque un individu peu recommandable.
Ciara est dépêchée auprès des enquêteurs pour leur prêter main-forte, il est vrai qu'elle est en terrain connu.
Mais on ne la lui fait pas à Ciara. On ne la manipule pas. C'est elle qui mène la danse.
Elle sent le coup fourré.
Ça pue la vengeance. La loi du Kanun.
Un roman coup de Pub... là où la Guinness et le bon vieux whisky irlandais s'avalent comme des  litres d'eau sous la canicule.
Gérard Coquet vous embarque tellement bien avec son style que quand ses protagonistes s'enfilent une rasade, votre gosier vous brûle... 
Accrochez-vous.
Dans la tourbe, pas facile de garder l'équilibre.
Ciara n'est pas un flic comme les autres. Elle n'a pas sa langue dans sa poche. Elle prend des risques ?
Oui, mais elle assume.
Coquet amasse les cadavres comme certains les jetons au Casino.
Un roman coup de poing dans la lignée de son Connemara black qui m'avait régalé il y a quelques mois.
Du pur polar.
Moi, je suis fan et j'en veux encore.
Un roman, contrairement à l'alcool distillé entre ses pages, à consommer sans modération.




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Je remercie les Editions Jigal qui fait dans le polar noir et (que j'ai découvert récemment), ainsi que Babelio avec son Masse critique qui me permet de faire de belles découvertes. Cette fois-ci ne faillit pas à la règle. Je fais ainsi la connaissance de la plume de Gérard Coquet.
Très vite , l'auteur nous plonge dans un univers particulier, j'avoue que l'on peine un peu, tant le sujet est particulier, le contexte politique de l' Albanie et celui des Balkans. Certes comme tout le monde je connais ce sombre pan de l' Histoire. Cependant, j'avais quelques lacunes, que j'ai comblé après quelques recherches pour comprendre ce polar à la toile de fond politico-historique.
L'intrigue peut sembler complexe, tant les connexions sont au départ peu évidentes. Mais l'auteur sait s'y prendre pour vous passionner.
Dans une première partie Gerard Coquet nous transporte, donc, en Albanie sous la coupe d' Enver Hoxha. Nous découvrons sa main mise communiste sur un peuple empreint de cultures ancestrales régit par le Kanun et sa loi du sang. Des règles qui ressemblent aux vendettas Italiennes et Corse. Je me suis passionnée pour ce volet culturel méconnaissant les us et coutumes du peuple Albannais. Nous y rencontrons Suzan, son fils Bobby et d'autres personnages tels que Bessian.
35 ans plus tard, c'est en Irlande terre natale de Susan que nous attend Ciara une inspectrice, personnage d'un autre roman de l'auteur. Ambiance irlandaise garanti, attention au risque de s'enivrer de Guiness et autre boissons locales, de paysages désolés, et de tourbe.
Bien évidement l'on retrouvera l'esprit de lutte Irlandais, les indépendantistes contre les loyalistes, mais pas que... Et l'on se demande quel peut être le lien entre Suzan et les événements du présent.
Un roman très sombre qui nous rappelle les horreurs de la guerre dans les Balkans, et longtemps l'on se demande où veut bien nous emmener l'auteur, les motivations des personnages.
Ciara, tout comme nous, se sent manipulée et cherche à découvrir la vérité.Mais quand le M16 et Interpool s'en mêle rien n'est évident.
J'ai aimé le duo de nos policiers, l'allusion à une précédente enquête qui me donne très envie de la lire, d'autant que le style de Gérard Coquet est particulier et j'adore.
Une danse macabre qui vous tient en haleine et dont on est pas sur de l'issue. Elle nous surprendra avec des révélations inattendues et nous laisse sans voix devant la noirceur de l'âme de certains personnages. Une construction particulièrement orchestrée, des décors bien plantés, des personnages effrayants, des atrocités rappelés qui donnent de la force à cette sombre histoire.
Petit bémol, même ci Gerard Coquet répond à toutes questions, j'aurais aimé en avoir un peu plus sur Bobby sur le pourquoi du comment de son périple dans son engagement, ses motivations qui restent encore un peu troubles pour moi. Car Bobby est un monstre. Je n'ai pas totalement saisi le pourquoi psychologique, s'il en est un d'explicable d'ailleurs.
Un auteur que je vais suivre qui sait particulièrement brosser les décors et les ambiances.
entre dans le cadre du challenge Multi défi Babelio
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1981 en Albanie. le pays est encore pour quelques années sous la domination de Henver Hoxha qui maintient la population sous le joug communiste, avec la réputation d'un régime très dur, et d'un territoire fermé aux étrangers.
Suzan et son fils de douze ans Bobby sont pourtant sur place depuis plusieurs mois, dans l'attente d'une rencontre avec le dirigeant suprême que la jeune femme, mandatée par un journal communiste français, espère interviewer.
La suspicion étant de règle, le statut de camarade sympathisante de Suzan s'est malheureusement transformé en accusation d'espionne à la solde des Britanniques et Américains. La fuite devient vitale, avec l'aide d'opposants au régime en place et d'un soupirant de la belle Irlandaise.

La description que nous fait Gérard Coquet de ce communisme à l'Albanaise, qui n'a rien à envier à ce que fut son homologue stalinien, fait réellement frémir.
Mais ce n'est pas la seule évocation choc de l'auteur sur ce petit pays.
Il nous fait découvrir les traditions ancestrales de la région qui résistent à toutes les pressions, à travers le Kanun, ensemble de règles régissant depuis la nuit des temps la vie de la population et qui encadre notamment les vendettas entre familles imposées par «La reprise de sang», un code d'honneur voulant que chaque vie humaine se rachète par une autre.

Après cette première partie passionnante et impressionnante, les débats se déplacent dans l'espace et le temps pour se situer en 2015 en Irlande.
C'est l'occasion de retrouver Ciara McMurphy, inspecteur de la Garda, déjà présente dans «Connemara Black».
Aidée de son collègue Bryan Doyle, elle est chargée de seconder des membres d'Interpol dans une affaire internationale compliquée dans laquelle sont impliqués des Irlandais et des Albanais.

Le moins que l'on puisse dire c'est que la jeune femme a du mal à comprendre la lutte que se livrent les différentes parties avec une violence et une folie démesurées, dont les origines anciennes semblent mélanger le conflit Irlandais et la guerre dans les Balkans, avec des ramifications complexes et improbables d'où honneur et vengeance ne sont pas absents.

Gérard Coquet nous livre un excellent thriller, percutant, intense et violent. Il nous plonge dans des univers aussi différents que l'Albanie, terre de contradictions mystérieuse et effrayante, et l'Irlande où la bière et les boissons maltées - comme un sympathique cliché – servent au repos des combattants depuis des décennies. La rencontre des deux étant des plus électriques.
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Dans ce roman très singulier, Gerard Coquet nous embarque d'abord dans l'enfer de l'Albanie des années 80, entre les dangereux délires du communisme de la fin de la présidence d'Enver Hoxha, et les montagnes qui sont restées fidèles aux lois du Kanun, code de loi oral, traditionnel et sanglant qui régit ces populations. Dans cet enfer, Susan, une Irlandaise aveuglée par l'idéologie communiste, est venue, en emmenant son fils Bobby, dans le but de rencontrer l'homme fort de l'époque. Considérée comme suspecte, elle devra être exfiltrée par son amant albanais.
De nos jours, en Irlande, un psychopathe, Bobby le Fou, revient au pays, en semant des cadavres sur son chemin, poursuivi par l'envoyé albanais d'Interpol, Markus Noli. Ciara est chargée de coopérer avec celui-ci pour retrouver le tueur. Mais tout cela n'est qu'apparences, les obscures lois du Kanun et les séquelles des troubles en Irlande se mêleront bientôt de rendre l'intrigue bien plus complexe.

Après Connemara Black, j'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'auteur, son érudition sur l'Irlande où il séjourne volontiers, mais aussi sur l'Albanie et la guerre des Balkans, nettement moins touristiques. J'ai apprécié, pour mieux saisir la partie albanaise, d'avoir eu jadis une passion pour l'oeuvre d'Ismaïl Kadaré et d'avoir des souvenirs encore vifs des guerres des Balkans qui ont suivi la chute du communisme.

Bref, encore un roman passionnant et instructif qui m'a entraînée dans des lieux peu explorés par d'autres auteurs.
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Voilà un polar original au rythme effréné !
Dans ce roman, Gérard Coquet nous offre une véritable course littéraire où le lecteur n'a pas une minute de répit tant il est happé par le cadre, les personnages et l'intrigue.

Un grand bravo pour le cadre d'abord. En effet, dans ce polar, on voyage du plateau albanais aux terres celtes irlandaises. Je me suis sentie transportée, les descriptions sont justes et habitées. On vit les lieux, les ambiances notamment grâce à des personnages aux personnalités fortes et attachantes. Je dois bien avouer que je ne connaissais que très peu la situation politique albanaise depuis les années 80. Au-delà de l'enquête, ce roman met ainsi le doigt sur des problèmes géopolitiques toujours plus présents malgré les années. Un élément intéressant de ce livre qu'il est important de souligner.

Autre point que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman : les personnages féminins. Attention, dans ce polar, vous aurez affaire à de sacrées nanas, des femmes fortes comme je les aime, libérées des préjugés et (plus ou moins) du joug masculin. Qu'il s'agisse de Susan, de Ciara ou d'Ajkuna, elles sont les héroïnes de ce roman et malgré les atrocités dont elles peuvent être les victimes, ce n'est jamais un regard pathos que porte l'auteur sur ces femmes. Au contraire, fidèles à la loi du Kanun omniprésente dans ce roman, c'est plutôt la vengeance et le sens de l'honneur qui guident non seulement ces femmes mais qui agissent aussi en fils conducteurs du roman dans son ensemble.

"L'aigle des tourbières" est un polar au style vif et percutant. On ne s'ennuie pas une seconde et on est embarqué sans même sans rendre compte.
Un livre à déguster accompagné d'une bonne Guiness ;)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quand on arrive à la fin de l'histoire, l'important est de ne pas emporter ses erreurs dans sa tombe, sinon, le cercueil serait trop lourd à porter.
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Le pessimisme est à l'existence ce que l'amanite phalloïde est à la soupe de champignons.
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Une bouffée de bonheur l'envahit. Ciara ferma les yeux et remercia le dieu celte qui s'était amusé à souffler sur les braises.
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Videos de Gérard Coquet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Coquet
L'année dernière, nous avions eu le plaisir de vous faire découvrir le procédé qui avait accompagné l'écriture de "Souviens-toi de Sarah" de Page Comann, désormais disponible au format poche aux éditions M+ Éditions Aujourd'hui, nous avons la joie de vous proposer de retrouver Gérard COQUET et IAN Manook Officiel alias Page COMANN qui vous présentent la création de leur nouveau roman écrit à quatre mains : "Outaouais"
Des côtes déchiquetées d'Irlande jusqu'aux immensités enneigées du Québec, le vent de l'Outaouais souffle ses tempêtes et ses blizzards. Les hommes se révèlent plus violents encore que la nature la plus sauvage. Larguez les amarres et chaussez les raquettes. L'Outaouais vous attend. L'amour et la mort aussi. Une écriture d'une irrésistible puissance romanesque #ianmanook #pagecomann #roman #Enquête #OUTAOUAIS #QUEBEC
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