Dans
L'aigle des tourbières,
Gérard Coquet nous fait, tout d'abord, faire un saut dans le temps. Oh, juste quelques années, 1981. Histoire de nous dépayser un peu plus, il nous entraîne en Albanie là où règne
Enver Hoxha, le dictateur que rêve d'interviewer Suzan, une journaliste irlandaise. Enfin, Suzan, elle a pas vraiment tout dit sur ses origines, ce qui lui vaut quelques soucis. Sa vie et celle de son fils Bobby semblent en danger.
Bessian, son protecteur, doit les aider à fuir.
Dans ce pays où règne la loi du Kanun, les morts brutales vont bientôt s'accumuler.
Trente cinq ans plus tard, les Albanais débarquent sur les terres d'Irlande chères à l'auteur et son héroïne, l'inspectrice Ciara McMurphy.
Opération officielle.
Interpole traque un individu peu recommandable.
Ciara est dépêchée auprès des enquêteurs pour leur prêter main-forte, il est vrai qu'elle est en terrain connu.
Mais on ne la lui fait pas à Ciara. On ne la manipule pas. C'est elle qui mène la danse.
Elle sent le coup fourré.
Ça pue la vengeance. La loi du Kanun.
Un roman coup de Pub... là où la Guinness et le bon vieux whisky irlandais s'avalent comme des litres d'eau sous la canicule.
Gérard Coquet vous embarque tellement bien avec son style que quand ses protagonistes s'enfilent une rasade, votre gosier vous brûle...
Accrochez-vous.
Dans la tourbe, pas facile de garder l'équilibre.
Ciara n'est pas un flic comme les autres. Elle n'a pas sa langue dans sa poche. Elle prend des risques ?
Oui, mais elle assume.
Coquet amasse les cadavres comme certains les jetons au Casino.
Un roman coup de poing dans la lignée de son
Connemara black qui m'avait régalé il y a quelques mois.
Du pur polar.
Moi, je suis fan et j'en veux encore.
Un roman, contrairement à l'alcool distillé entre ses pages, à consommer sans modération.