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Ce tome 9 de la saga "Elfes", signé par le duo formé par le scénariste Eric Corbeyran et le dessinateur Gwendal Lemercier, est intitulé "Le Siège de Cadanla". Le titre est un peu trompeur puisque l’aspect épique n’est finalement pas majoritaire, et que l’action et la baston se concentrent plutôt sur la fin du récit.

Nous entrons dans l’histoire par l’histoire d’amour entre le fort Fah-Laën et la belle Mei-Hood, qui a préféré le ghetto de son prolétaire, délégué syndical des équarisseurs, au palais du frère du régent qui lorgnait sur elle… Racisme, ségrégation, ghettoïsation… on peut facilement remplacer les métis elfes par des minorités ethniques ou religieuses IRL.
La cité est menacée par une épidémie apparue dans le Four, le complexe agro-industriel souterrain qui fait vivre la cité (un peu à la manière des porcheries de "Mad Max III" ^^)… C’est donc tout naturellement que les notables locaux décident de sacrifier les travailleurs pauvres pour assurer la réussite de la quarantaine en mentant et en manipulant à qui mieux-mieux pour éviter la panique et la baisse de la productivité. Averti par sa bien-aimée, le héros endosse alors le rôle de délégué syndical de ses camarades...
C’était sans compter sur l’arrivée d’une horde de goules qui va obliger prolétaires et bourgeois à faire cause commune pour avoir une chance de survivre à ce remake horrifique de la bataille du Gouffre de Helm.
Alors que les défenseurs rejouent la vieille histoire du peu contre beaucoup, la magie de l’epicness to the max finit par s’estomper…


On reconnaît le vieux routard de la BD qu’est Eric Corbeyran dans la liaison entre les phylactères du prologue et de l’épilogue, qui puise dans les plus belles heures de la littérature romantique voire gothique du XIXe siècle… Je vous laisse le plaisir de la découverte !
Les dessins de Gwendal Lemercier, colorisés par Digikore Studios, sont très agréables. On reste dans les nouveaux standards de qualité de Soleil, mais force est de reconnaître que le bonhomme ne cesse de progresser, et toutes ses images pleines pages en jettent sacrément ! (comme la page 53 qui semble avoir invoqué les mânes d’un Frazetta).
Un bon one-shot fantasy, mais un one-shot quand même avec toutes ses limitations par rapport à un véritable feuilleton.


Cela devient récurrent dans la BD française : j’ai l’impression que certains scénaristes ont biberonné à Marx et Engels tellement les dialogues transpirent la lutte des classes. C’est un phénomène mondial car on retrouve la même chose avec des séries américaines ou asiatiques clairement antisystème (l’adaptation en manga du "Capital" de Karl Marx a même été best-seller au Japon !). Cela ne me dérange pas du tout, bien au contraire car je n’ai jamais été un adorateur du Veau d’Or, et je n’ai jamais pratiqué l’onanisme en lisant Adam Smith… Et puis il faut bien quelque chose pour faire contrepoids aux mantras de la pensée unique constamment relayés par les médias prestitués.
Je serais un intellectuel, je me pencherais urgemment sur ce phénomène d’émergence d’une culture populaire mondiale ouvertement en conflit avec la pensée fric du top 1%.
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Je l'ai déjà dit au quatrième tome mais ça se confirme encore : je les aime bien ces semi-elfes. Sans doute parce qu'ils sont les mal-aimés, le rebut d'une société hiérarchisée et hautaine et parce qu'ils n'en restent pas moins fiers et dignes ! J'aimerais pouvoir dire que le clivage entre classes sociales et la ségrégation qui en découle pourraient paraître has been, mais ce serait se voiler la face !

Ce neuvième tome est terrible ; il m'a véritablement effrayée et désespérée. J'en tremble encore...et le pire, c'est que j'ai l'impression que ce ne sont que les prémices de ce qui surviendra dans les tomes suivants ! J'espère bien me tromper ...je croise les doigts !
Ceci étant dit, même si l'ambiance s'assombrit lourdement et que les paysages me font beaucoup moins rêver, j'admire toujours autant le graphisme de cette série Elfes. le rendu visuel est à la hauteur du scénario : épique et époustouflant !
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Encore un nouveau tome dans cette série géniale qu'est Elfes.
Retour parmis les semi-elfes. C'est dernier sont rejetés par les elfes comme par les hommes, relégués aux taches ingrates et impures. Ainsi, dans cette froide ville du nord où souffle le blizzard, Fah-Laën travaille aux abattoirs. Une terrible maladie fait des ravages, une peste qui tue animal comme homme. Mais la ville devra affronter une autre terrible menace. Une menace dont elle ne se relevera pas...

Si la fin est annoncée, pour ceux qui auront lu le tome 6, elle n'en reste pas moins bien racontée. Les auteurs jouent sur cette lutte des castes, sur ces combats qui réunissent dans la terreur et l'action, sur l'espoir des survivants.
On déplore encore une fois le format one-shot. Plaisant à lire certes car on a la fin de l'histoire en finissant le tome, mais qui parait toujours trop court pour développer les bonnes idées et les personnages interessants des auteurs.

Le dessin est efficace et plaisant. La première de couverture toujours sublime.
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Décidément, je quitte un "Cobeyran" pour en trouver un autre, rien à voir dans le thème, mais une valeur sûre.

Encore un très, très bon tome de cette magnifique série Elfes.
J'ai particulièrement accroché à cette histoire que j'ai trouvé très touchante au final.
Comment ne pas l'être... (non je ne divulguerait rien, soyez rassuré).

Les semi-Elfes à la sale besogne, ils ont pour mission de nourrir la population par l'équarrissage.
Seulement, on les accuse d'être responsables de la mort de nombreux concitoyens, une épidémie frappe les troupeaux.
Et comble de malchance, un autre mal abominable, va s'en prendre à leur cité.

Une bande dessinée magnifique graphiquement, et tellement efficace d'un point de vue scénaristique.
Quelle frustration quand ça s'arrête, je dis encore !
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Je ne pouvais qu'espérer un bon tome de la part de Mr Corbeyran, qui nous habitue à servir ses propos, ses principes et sans doute même ses valeurs à travers les récits qu'il nous propose. En effet, ici la fantasy ne se cantonne pas à ce qu'elle est avec lui et sort largement de son cadre habituel puisque Corbeyran nous parle de notre propre société en transposant simplement et purement ce que nous avons connus, ce que nous connaissons, et ce que nous connaîtrons certainement encore longtemps malheureusement. Une lutte des classes se dégage à travers les personnages dont il nous conte l'histoire, lutte menée par le tandem héroïque et leur histoire d'amour romantique au dénouement tragique. Donc cette lutte illustre bien la manière dont "les plus riches" se débarrassent des "plus pauvres", comment les bourgeois se débarrassent des prolétaires, au risque même de leur propre survie puisque c'est bien les prolétaires qui assurent par leur travail la survie de tout le monde. Mais Corbeyran a l'intelligence de ne pas relancer le débat historique sur la question puisqu'il met tout le monde d'accord face à l'invasion de l'armée de goules affamées, qui, elles, ne font aucune différences entre bourgeois potelés et prolétaires affamés. Du même coup, il rattache son récit à l'ensemble de la série Elfes puisque l'armée de Goules fait directement référence au tome 6, alors que rien ne laissait présupposer jusque là qu'il y ait un quelconque lien, sinon par la présence des semi elfes. D'autant plus que Corbeyran ne reprend pas les personnages qu'il a développé dans le tome 4, comme le font les autres scénaristes de la série. Lui s'emploie à développer l'histoire des semi elfes dans la logique générale et plus globale de la série.
Sans en révéler la fin, j'ajouterai que la scène finale en dit long sur le monstre qu'est la Goule, en renvoyant directement à un commentaire de l'Orc nécromancien Nerrom, rencontré dans le tome 6 :" La goule est une sorte de mort vivant. Un revenant! La nuit, elle est très rapide, le jour moins! Elle se retire la plupart du temps, lassée par la lumière du soleil, ou par les rêves que la lumière fait jaillir en elle, les rêves qui lui rappellent sa vie d'avant." Pour chaque tome, je m'amuse à deviner l'élément original qu'on pourrait attriber à la volonté de relecture des auteurs des clichés de fantasy (petit plaisir personnel!!). Ici c'est la Goule...
Au passage j'aime toujours les graphismes de Gwendal Lemercier, je leur trouve le "je-ne-sais-quoi" qui colle parfaitement à l'univers fantasy. Certaines pleines pages sont simplement magnifiques ( p 6, 41, 53). Je regrette juste l'absence de variété graphique des semis elfes, présente dans le tome 4, qui illustrait parfaitement l'immense diversité de ce peuple en devenir.
Un tome donc "indépendant" mais qui amène tout de même et de bien belle manière sa pierre à l'édifice. Pour le coup, si certains d'entre les lecteurs doutaient encore de l'importance de cette Lah'Saa, désormais on ne peut qu'attester l'ampleur de la menace...
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• Elfes, Tome 9
Corbeyran (Scénario) & Lemercier (Dessin)
• Editions Soleil

Neuvième volume de la série Elfes, et nous retrouvons ici les parias semi-elfes. Acceptés ni par les hommes, ni par les elfes, ces derniers peinent à trouver leur place.

Entre épidémie et attaque de goules, les menaces sont aussi bien internes qu'externes dans cette cité ou les semi-elfes sont relégués aux tâches ingrates.

J'ai trouvé ce tome vraiment sympathique et il fait pour moi partit du haut du panier.
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Ce tome prend place immédiatement après le tome 6.

Fah-Laën, un équarrisseur semi-elfe, en est le narrateur... et comment dire ? Nous savons d'entrée de jeu que la bataille de Calenda a été perdue. Les premières vignettes nous montrent des cadavres d'animaux éventrés dont les tripes se répandent sur le sol, mais nous n'y prenons pas forcément garde, pensant que c'est lié au métier de Fah-Laën. Malheureusement, les deuxième et troisième planches lèvent toute ambiguïté en dévoilant la cité en ruines et en feu, et les corbeaux se repaissant de cadavres humains.
Le récit de Fah-Laën commence quelques jours avant la catastrophe où une mystérieuse épizootie s'est déclarée dans le ghetto semi-elfe, devant d'urgence être circonscrite. Cette menace compromet gravement ses projets matrimoniaux avec la belle Mei-Hood, enceinte de leur premier enfant et qui l'a préféré au frère humain du régent. D'ailleurs, après la naissance de l'enfant, elle aimerait rejoindre la cité fondée par Nah-Taal et Borh-Naha (tome 4) où ceux de sa race ne sont plus l'objet du mépris ou de l'ostracisme des autres peuples, qui n'hésitent pas ici à les sacrifier pour sauver leur propre vie.
Mais très vite, une seconde menace, plus dangereuse encore que la première, va obliger les humains à unir leurs forces avec ceux qu'ils considèrent comme des sous-êtres...

Même si nous connaissons déjà la fin, nous ne pouvons nous empêcher d'espérer que quelques survivants échappent à cette attaque cauchemardesque. Malgré la ruse du semi-elfe, les goules semblent inarrêtables, de par leur nombre déjà, mais également de par le pouvoir magique animant leur meneur, un troll des glaces qui détient le fameux reliquaire évoqué dans les tomes précédents.
Qui, mais qui sera en mesure de mettre un terme à leur avancée inexorable ?!?

Concernant le dessin, j'ai beaucoup aimé l'architecture de la ville et ses décors que j'ai trouvé très immersifs.
Lien : https://parthenia27.blogspot..
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Ah voila une série dont on lit chaque tome avec délectation, et ce qu'importe l'auteur ou le dessinateur. de plus on n'a jamais à attendre bien longtemps entre chaque parution.

Ce tome ne fait pas défaut aux autres. Les dessins sont toujours une vraie réussite, on pourrait admirer la couverture pendant des heures, scruter le moindre détail de chaque case.
L'histoire est très prenante, sombre aussi comme souvent, bien construite. Tout s'y déroule un peu vite à mon gout. le récit débute avec l'épidémie dont finalement on n'en fait pas grand chose par exemple. Mais oui je sais c'est un one-shot. Je ne boude pas mon plaisir pour autant. Cela reste une très bonne BD qui se laisse dévorer en un rien de temps. Portée comme toujours de bons personnages principaux. Ici les semi elfes. Un peuple peu utilisé dans la littérature.
Je ne déplore qu'une chose. J'ai du mal à m'y retrouver dans la chronologie entre les différents tomes. Des retours en arrières, des bonds dans le futur, des liens avec certains tomes (plus ou moins étroits). J'aurai aimé que ça soit un peu plus explicite car je suis parfois perdue. Heureusement que ma soeur est là pour me resituer.
Enfin le tome 10 sera pour bientôt. Que j'ai hâte d'avoir la suite des elfes noirs !
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Au début du récit il est marqué "prologue", comme si le scénariste nous offrait à la fois une piste et un petit clin d'oeil. Parce-que, de mon point de vue, l'ensemble du volume pourrait être considéré comme un prologue. Prologue de quelque chose de très très noir et horrifique qui se dessine.
Je crois bien que c'est le premier tome de la série qui se termine sans une ombre, une once d'espoir. J'en ai été abasourdie, voire anéantie. Vrai de vrai, Fah-Laën nous entraîne dans un monde où même le rêve, le souvenir de ce qui a été, est souffrance.
Je me suis interrogée sur le pourquoi de ce volume. Y a-t-il une rédemption possible, un miracle à envisager pour ce héros à la fois antique et si moderne ? Ou n'est il que l'illustration de ce qui les attend tous ? En tous cas je suis immensément curieuse de savoir comment les différents auteurs vont poursuivre l'aventure. À mon avis ce tome marque un tournant dans la série.
Dessins et couleurs sont à la mesure de l'ensemble.
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On retrouve dans ce volume les demi-elfes ostracisés , ghettoïsés , cantonnés dans les métiers « impurs » de la cité de Cadania (ça rappelle quelque chose de notre beau monde) . Mais lorsqu'une armée de morts vivants assaille la ville les muscles et le courage des équarisseurs deviennent soudain indispensable. Ce volume très noir , très gore ( Abattoir + goules …Beurk !) marque la progression de l'invasion de l'armée des morts. Il ne commence pas bien et finit …très mal. Dessins impressionnants (planche p.53 par exemple)
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