On s'en fiche, des Arabes et des Juifs. Des guerres de religion, des guerre de territoire. Des histoires pourries que les autres inventent pour se rentrer dedans.
Ma mère est athée, elle déteste les religions, la religion et elle affirme que Dieu, c'est comme le Coca, beaucoup de pub pour un truc qui contient beaucoup d'air.
Elle a commencé par dire que c’était le passé. Que le passé, on le laissait dans un trou et qu'on le recouvrait de terre et que c’était inutile de vouloir le déterrer. Rien de bon ne sortait du chaos. Et son passé c’en était un, de chaos, immense.
On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j'ai aimé.
On ne laisse pas s'éloigner les gens qu'on aime sans les serrer contre soi.
"Mais il n'y a pas d'ambiguïté, nous restons des hommes, nous ne finirons qu'en hommes."
Robert Antelme, L'espèce humaine
Tarek jette un oeil. Son front se plisse et je vois déjà le vieux qu'il va être. Un beau vieux, avec de belles rides autour de ses yeux et de sa bouche. Des rides à baiser. Il est parfois si raisonnable. Il est parfois si mignon. Il est parfois si con.
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C'est le secret de la survie, je crois. Ne pas lutter contre les vents contraires. Se laisser emporter sans offrir de prise. Je me pose la question, comment j'aurais fait ? Je ne peux pas m'endormir sans mettre de chaussettes parce que j'ai froid aux pieds. Le moindre bruit me réveille. Si je n'ai pas ma nuit complète de sommeil, je suis de mauvaise humeur. Je n'aime pas la viande rouge, je mange du poisson et des sushis. Il me faut mes céréales et mon bol de thé le matin et, à quatre heures, je goûte, du pain et de la confiture. Les courants d'air m'enrhument rapidement. Avoir de la fièvre me terrifie. Je suis traitée à l'homéopathie même si papa dit que c'est une médecine de chaman. Je ne sais pas comment j'aurais fait pour survivre.
Elle déteste les religieux, la religion, et elle affirme que Dieu, c'est comme le Coca, beaucoup de pub pour un truc qui contient beaucoup d'air.
Il est super fort de toute façon, et son bac, il l'aura sans se fouler deux seconde, lui. Pas moi.Je rame, et même quand je révise cinq heures d'affilée, je me plante. À moitié. C'est pas glorieux. Je suis en mode survie au bahut. Depuis toujours. Je suis lente. Comme mamie.