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EAN : 9782812614545
141 pages
Editions du Rouergue (16/08/2017)
3.98/5   60 notes
Résumé :
Durant une année, le quotidien d'une jeune enseignante de primaire, Emma, nommée dans d'un quartier populaire, confrontée à des enfants en grandes difficultés scolaire, affective, sociale. Elle s'attache notamment à Ryan, un garçon dont on va progressivement découvrir la maltraitance. Un roman d'une grande force, à la fois émouvant et politique, dans le meilleur sens du terme : quelle école et quelle société voulons-nous pour nos enfants ? Rachel Corenblit a été ens... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 60 notes
Madame Corenblit, page 183, vous prêtez à votre lecteur l'idée que l'écrivain a dans ce livre « … mélangé la réalité avec sa drôle d'imagination qui lui fait raconter des trucs tordus pour donner des peurs rétrospectives aux lecteurs tranquilles qui essaient de vivre mieux que les personnages perdus des romans qu'on veut bien leur proposer. »
Eh bien, sachez, Madame, qu'à aucun moment, je ne me suis dit : tiens, n'importe quoi, elle veut nous faire peur celle-ci, rien à voir avec la réalité de l'école tout ça, encore une alarmiste, une râleuse comme il y en a tant dans ce milieu, une qui est toujours dans la rue les jours de grève, une qui veut encore révolutionner le système, une qui..., une qui..., une qui…
Non, hélas, de tout coeur, j'aurais préféré ne pas croire à ce que vous racontez, ranger le livre sur l'étagère des « romans » et passer rapidement à autre chose…
Mais, dans quelques jours, Madame Corenblit, ce sera ma 29ème rentrée, certes pas à l'école primaire mais au collège et croyez-moi, des Ryan, des Michel, des Dimitri, des Myriam, mes collègues et moi les avons devant nous chaque année, comme vous les décrivez et nous les accueillons comme ils sont, nous donnant corps et âme pour qu'ils aient le plaisir d'être en classe, pour qu'ils viennent à l'école avec le sourire, qu'ils en repartent avec une autre façon de voir le monde et nous l'espérons, le coeur plein de confiance en l'avenir.
C'est pourquoi, Madame Corenblit, j'ai trouvé votre livre magnifique, très juste et nécessaire. Je ne vous cache pas qu'il m'a beaucoup touchée. Parfois j'ai dû m'arrêter dans ma lecture tellement je sentais l'émotion me gagner.
Merci de rappeler à ceux qui ne travaillent pas dans l'Éducation Nationale ce qu'est l'école aujourd'hui, les difficultés que l'on rencontre en tant qu'enseignant et notamment jeune enseignant, trimbalé à droite à gauche, sur plusieurs écoles à la fois, à des kilomètres de distance, placé sans aucune expérience devant des enfants cabossés par la vie et usés par les écrans, mal formé, mal considéré, très peu reconnu ou respecté, démuni face à un sentiment d'absurdité et de perte du bon sens, dans l'obligation d'appliquer des réformes ou des méthodes d'apprentissage dont l'efficacité reste à prouver, soumis à une terminologie ridicule et absconse ou à des sigles indéchiffrables, accablé par l'accumulation de tableaux ou paperasses inutiles à remplir - comme si c'était ça l'essentiel du métier -, luttant contre des rythmes scolaires insensés, pleurant après des horaires « peaux de chagrin » (quatre heures, ma bonne dame, quatre pauvres petites heures par semaine en troisième pour enseigner le français, à savoir, la compréhension de texte, la grammaire, l'expression écrite et orale, l'orthographe, la conjugaison, le vocabulaire et si possible un peu de lecture de l'image ou de l'analyse filmique si on a le temps…) et malgré tout, se battant coûte que coûte, montant des projets en veux-tu en voilà, retravaillant les cours parce que Dimitri n'a rien compris ou que Myriam n'a visiblement pas été intéressée, rencontrant des parents fatigués, dépassés parce que les modes de vie ont en quelques années beaucoup changé et qu'ils n'y comprennent plus rien, et nous, à dire vrai, pas beaucoup plus et pourtant, on est là, on ne lâche pas, on réexplique que les écrans doivent être éteints le soir, les portables posés dans l'entrée, on rappelle qu'une demi-heure de lecture avant de se coucher, c'est pas mal, que travailler dans le silence, c'est mieux, que dormir au moins huit heures par nuit permet de ne pas s'effondrer sur sa table le lendemain en classe...
Pour toutes ces raisons, Madame Corenblit, j'ai beaucoup aimé votre livre, votre personnage, Emma, professeur des écoles, qui s'accroche, qui en veut, qui résiste et essaie de comprendre. Une Emma « Antigone », entière, intransigeante, refusant les misérables compromis, prête à rentrer dans le lard de ceux qui disent que ça ira, que c'est pas terrible mais bon, on fera avec…
J'ai aussi trouvé très juste le personnage du directeur, monsieur Aucalme, qui fait ce qu'il peut, le pauvre homme, et qui visiblement, à la fin, n'en peut plus. Je l'ai aimé parce qu'il est très humain, il ne veut pas faire de vagues (d'ailleurs Emma le traite de « lâche »), il essaie d'arranger les choses mais il s'use et la scène finale de son départ à la retraite, toute en retenue, est magnifique .
Non, la réalité n'est pas simple, oui, il faut se battre, pour eux, j'allais dire malgré eux, parce que plus tard, ils seront les premiers à courir vers nous, comme vous le dites si bien dans le livre, en nous appelant par notre nom, redevenant soudain l'enfant ou l'adolescent qu'ils étaient, nous avouant, un peu essoufflés, les joues rosées, un vaste sourire aux lèvres, à quel point l'exposé sur tel bouquin, le poème qu'ils avaient écrit puis lu devant la classe ou le rôle qu'ils tenaient dans telle pièce de théâtre, ils ne l'ont jamais oublié - et ça, c'est du vécu et rien que pour ça, ça vaut le coup !
Merci Madame Corenblit d'avoir mis toutes ces choses, les belles et les moins belles, dans ce magnifique livre plein de désespoir, de joie, de violence, de poésie, d'humour et de rire.
A coup sûr, je penserai à vous lundi lorsque je me retrouverai devant mes futurs « attachiants », heu, pardon, attachants !

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Ce roman est tout aussi attachant que les élèves de CM2 décrits par cette jeune institutrice. Rachel Corenblit a réussi a sublimer le roman de société pour montrer au plus juste et au plus prêt la quantité de bienveillance, de soutien et de détachement qui sont indispensables pour exercer le métier d'institutrice aujourd'hui.
Cette classe à l'ecole des Acacias est le reflet d'une classe ordinaire aujourd'hui avec des élèves aussi durs, pénibles, méchants qu'attachants, ce lien qui petit à petit se crée avec l'élève.
A travers la force des sentiments liés à l'exercice du métier, le lecteur suit aussi l'impact sur la vie personnelle d'Emma, jeune adulte en construction.
Rachel Corenblit ne lâche pas ses lecteurs en Prolongeant le récit dix ans après en suivant à la vie des différents personnages après cette fameuse année de CM2 à l'école des accacias. Une très belle lecture pour un vrai regard porté sur son temps.
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Après "l'Embaumeur," on met en avant un nouveau roman de la rentrée littéraire qui nous a séduit même si a priori ce n'était pas forcément gagné.

En effet, suivre le quotidien d'une jeune enseignante de primaire tel est le projet de ce roman de Rachel Corenblit qui connait très bien ce secteur professionnel, a été enseignante en primaire puis formatrice d'enseignants pendant près de 20 ans

Or, on avait déjà vu récemment une oeuvre dessus, à savoir un long métrage d'Hélène Angel Primaire avec Sara Forestier et l'ensemble avait paru trop lourd et trop démonstratif pour convaincre.

Et pourtant poser un regard bienveillant et méritoire sur le quotidien des enseignants, mal considérés par l'opinion publique dans son ensemble et l'ambiance à la fois joyeuse et étouffante d'une salle de classe est un beau projet que Rachel Corenblit remplit avec modestie et un certain brio à travers le parcours d'une jeune institutrice, , Emma, nommée dans un quartier populaire de Toulouse , confrontée à des enfants en grandes difficultés autant affectives que scolaires .

Une année ( racontée avec le recul et l'experience d'une vie d'enseignante) qui aura été particulièrement formatrice tant elle aura cumulé les épreuves et les élèves particulièrement en difficulé, et également l'amour avec un bel inconnu rencontré un soir...

L'auteure met son expérience en tant qu'enseignante et écrivain de littérature jeunesse au service d'un texte qui peut parfois donner l'impression de constituer un peu trop un catalogue de tous les malheurs et épreuves que rencontre des jeunes professionnels mais qui n'en demeure pas moins sensible et émouvant.

"Une classe, c'est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent, qui s'emboîtent. Cinq jours sur sept, de huit heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi, près de neuf mois dans une année, ces histoires se tissent. Si l'on calcule le temps passé ensemble on s'effraie de constater à quel point une classe absorbe les individus qui la constituent."

l'évolution de la relation d'Emma avec ses élèves est abordée avec ce qu'il faut d'empathie et de bienveillance, et si le roman n'est pas le plus mémorable de tous ceux qu'on a lu pour la rentrée littéraire il offre un très agréable moment de lecture qui donne un joli coup de lumière sur un milieu trop souvent caricaturé et critiqué.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il y a des romans qui vous prennent par surprise, se jouent de vos a priori, brisent les barrières de vos certitudes et vous touchent droit au coeur. Les attachants est arrivé un jour de juin, un retardataire tout perdu dans une grande enveloppe, un petit dernier à évaluer pour le compte du Prix du Roman Fnac alors que je pensais les avoir déjà tous reçus. Un coup d'oeil à la quatrième de couverture, une école, une jeune institutrice, des gamins... hum... pas trop ma tasse de thé tout ça. Et pourtant...

Pourtant, le récit d'Emma m'a captée dès les premières pages, je me suis sentie en empathie avec cette jeune héroïne alors que rien ne nous rapproche. Une année dans la vie d'une femme. Une année d'apprentissage pendant laquelle Emma explore les relations humaines dans sa vie personnelle et avec une de ses premières classes. Une année forte, surprenante, parfois difficile et qui marquera à jamais la jeune institutrice. Les figures des gamins dans l'école d'un quartier défavorisé d'une grande ville du Sud-Ouest, les réalités d'un contexte social favorisant le désordre, le quotidien d'une équipe pédagogique oscillant entre incompréhension, écoute et affirmation d'une autorité. Sous la plume de Rachel Corenblit, le récit se déroule avec une sorte de grâce, de légèreté, sans jamais forcer le trait. L'auteure met son expérience en tant qu'enseignante et écrivain de littérature jeunesse au service de ce texte touchant, juste et vibrant.

Grâce à elle, on perçoit jusque dans sa chair les questionnements permanents de l'institutrice sur son rôle, ses limites, la juste distance face à ces petits êtres qu'elle est chargée d'accompagner mais dont elle n'est ni la mère, ni l'amie, ni même l'assistante sociale.

"Une classe, c'est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent, qui s'emboîtent. Cinq jours sur sept, de huit heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi, près de neuf mois dans une année, ces histoires se tissent. Si l'on calcule le temps passé ensemble on s'effraie de constater à quel point une classe absorbe les individus qui la constituent."

Il y a donc ces histoires qui happent Emma et dont certaines individualités émergent, alertent par des signaux qu'il faut parvenir à comprendre. le regard du petit Ryan par exemple, qui poursuit Emma jusque dans son sommeil. Et puis il y a sa vie de femme, son histoire à elle. La rencontre avec Mathieu, deux heures à peine pour succomber. "Et qu'on ne lui jette pas la pierre à Emma. Elle a des circonstances atténuantes. Il sentait le caramel. Une odeur douceâtre, un peu sucrée. Un homme qui a cette odeur ne peut pas être foncièrement mauvais".

On suit avec une émotion grandissante l'évolution de la relation d'Emma avec ses élèves tandis que son propre ventre s'arrondit et qu'elle se prépare à devenir mère à son tour. Une émotion qui trouve son apogée au cours de l'épisode de la classe de neige. Pur moment de grâce. Beau mais raisonnable. Poignant mais vrai. Magnifique.

Oui, il y a des romans qui vous cueillent par surprise, vous remuent les sentiments et vous offrent une vision de la vie un poil plus belle, un poil plus forte. Et rien que pour cela, ça vaut le coup.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Titre parfaitement trouvé pour ce petit livre plein d'émotions, qui sonne juste, dans un style simple.
Pour cette année scolaire d'une professeur des écoles qui a atterri dans une zone très défavorisée, l'auteure nous prend à témoin de l'immense et difficile mission qui consiste a créer des liens et à intéresser aux programmes scolaires des enfants de milieu précaire, violent, dans lequel ils ne trouvent pas leur place.
Elle touche également du doigt le traumatisme des mères qui ont fui l'horreur, le déclassement, la violence et que les enfants portent malgré eux.
Et elle nous embarque dans cette fiction qui sonne comme un témoignage, grâce à une intrigue, construite autour d'un gamin mystérieux et paumé, mais O combien attachant, comme tous les autres d'ailleurs.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Roger m'a dit que vous ne serez pas d'accord, madame. C'est pour ça qu'il n'est pas venu. Pour lui, l'école va fourrez le nez dans nos affaires, mais moi je pense que vous allez expliquer à mon fils que vous êtes de mon côté et que vous allez expliquer à mon fils que s'il continue à me faire de la peine, je vois le renvoyer par bateau pour qu'il vomisse, qu'il soit bien malade et qu'il réalise la chance qu'il perd à quitter la France, son école et vous. Emma a pensé que Cain était un pauvre gosse malheureux Elle a presque eu envie de le serrer contre elle.UN reflexe bête qui va lui passer avec les années. On n'aide personne en le gardant contre soi. Mais à ce moment , le gosse l'a regardé.
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Elle s'appelle Emma. Elle trouve son prénom trop simple. Elle aurait adoré se nommer Iphigénie ou Cassandre. Un prénom qui résonne, qui a une histoire. Elisabeth, ou même Athéna. On ne prononce pas Athéna de façon anodine. Les références collées au nom que l'on porte, c'est comme si on avait déjà vécu une vie.
Elle enseigne depuis quelques années, pas trop longtemps mais suffisamment pour avoir des réflexes. Elle sait qu'il vaut mieux, pour certaines familles, qu'elles trouvent une porte ouverte. Tout l'art de la première rencontre. Gérer les imprévus. Frapper à une porte, c'était comme demander une autorisation et pour ces familles-là, demander une autorisation, n'importe laquelle, c'était délicat.
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Trois gamins. Le père, pas de nouvelles. Souvent les pères partent, décollent, disparaissent, à croire qu'on vit dans un monde sans pères depuis quelques temps. Mais où vont-ils, tous ces hommes? Il doit y avoir un pays où ils s'installent. La patrie des pères perdus.
Un île éloignée, je ne sais pas, un triangle des Bermudes qui les retient prisonniers. un paradis où ils oublient leur femme, leurs gosses et leurs responsabilités.
( p 48)
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La mère a devancé sa remarque, en expliquant qu'ils avaient manqué l'arrêt du bus. Le chauffeur n'avait même pas daigné leur indiquer où descendre, il les avait laissés se débrouiller et, forcément, ils s'étaient trompés. Pas un gars sympathique, le chauffeur. Ils avaient dû marcher un long moment, presque une heure, sur des trottoirs étroits et c'est vrai qu'il faisait froid cet automne, et avec les deux petits, ce n'était pas facile. La ville leur était inconnue et s'habituer, trouver ses marques, cela demande du temps. Trois jours qu'ils avaient déménagé, de Marseille. Vous imaginez la différence au niveau du climat et ce ciel lourd et chargé qui pèse sur la ville. En bas, c'est encore l'été. La priorité avait été d'inscrire Ryan à l'école, bien entendu, et le petit aussi, à la maternelle. Le dernier était trop jeune, elle allait le garder collé à ses fesses, toute la journée. C'est ce qu'elle a dit, la phrase exacte : collé à mes fesses comme un morpion, comme une sangsue, comme une maladie, mais on n'a que ce que l'on mérite.
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Une classe, c'est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent qui s’emboitent. Cinq jours sur sept, de huit heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi, près de neuf mois dans une année, ces histoires se tissent. Si l'on calcule le temps passé ensemble, on s'effraie de constater à quel point une classe absorbe les individus qui la constituent.
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A l'occasion de la parution de 'Comme une famille' (Nathan), l'autrice Rachel Corenblit nous présente en quelques mots son livre, à travers la critique d'une lectrice Babelio.
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