"Fantasy datée" selon Peacefrog qui lui met charitablement 3 étoiles... parce que la fantasy française, des années 70 est rare ? En tout cas, comme on le voit ici, ça ne l'en rend pas indispensable.
Le style est passable, avec des chapitres assez courts et des épisodes de 150 pages chacun. Pas franchement désagréable. de l'action, du sang et une pointe de sexe qui n'apporte rien, mais devait au moment de la première parution, exciter le boutonneux.
Facile à lire. Mais, d'une lecture peu roborative.
Pour de la fantasy datée mais un peu plus consistante, on pourra préférer le Cycle des Epées (
Fritz Leiber), le Cycle de Lyonnesse (
Jack Vance).
Et pour de la fantasy française, récente, le très recommandable "
Gagner la guerre" de
Jean-Philippe Jaworski, qui nous propose un personnage principal presqu'aussi détestable que Keido, mais avec une épaisseur psychologique plus conséquente et surtout, un style d'écriture délectable.
Et tant qu'à évoquer des anti-héros "fantasyste", n'oublions pas le cycle de l'Empire brisé (
Mark Lawrence) où Jorg Ancrath, le "Prince écorché", est une crapule au destin plus riche que notre petit guerrier nippon (ni mauvais... désolé).
A propos de nipponerie, la sauce asiate qui sert de décor à cette Trame reste assez superficielle. Pour les amateurs, il faudrait carrément viser le classique "La Pierre et de sabre" qui a l'avantage d'être écrit par un japonais (
Eiji Yoshikawa) sur un japonais, le célèbre et historique rōnin
Miyamoto Musashi. Certes sans magie, mais avec son comptant de combats et, dans mon souvenir, nettement plus distrayant que l'opus dont il est question ici.
Bref, dispensable, ai-je décidé, en abandonnant ce périple redondant à mi-parcours (page 322/610).