Les épées de verre, tome 4 : Dolmon

Le tome 4 prend des allures eschatologiques avec ces terres qui se meurent les unes après les autres, jusqu'au moment où la team Yama rencontre une nouvelle élue des épées de verre : Shona la reine-prêtresse du petit peuple qui s'est réfugié dans la dernière des canopée… Et après avoir été confronté à Orland son pire ennemi, Miklos est de nouveau confronté à son passé quand il doit affronter Dolmon son meilleur ami… La prophétie les amène là où tout a commencé, à Ségoun au palais du défunt empereur Armarsh désormais enseveli sous la neige et la glace : qui des deux est le dernier élu des épées de verre ?
Yama en plein crise d'adolescence ne sait pas si elle doit aimer Miklos ou le haïr, Miklos en pleine crise de nostalgie ne sait pas s'il doit aider Dolmon ou le combattre alors que ce dernier s'enfonce de plus en plus dans la folie des grandeurs (remember le complexe du messie et compagnie). Mais les 4 épées de verre sont finalement réunies, la prophétie s'accomplie et les derniers survivants d'un monde à l'agonie traverse les siècles comme autrefois les Hébreux la Mer Rouge…
L'épilogue, que chacun recevra selon ses goûts, semble emprunter au film d'animation "Les Maîtres du temps", lui-même adapté de "L'Orphelin de Perdide" de Stefan Wul… La fantasy finit en science-fiction et la boucle est bouclée !

Une bien belle série que voilà ! Tout cela n'est certes que jolie transposition fantasy des archétypes arthuriens, voire des archétypes universels tout court, donc les amateurs se régaleront tandis que blasés constamment en attente de la nouvelle sensation voire de la nouvelle révolution passeront leur chemin.

Yama et Miklos se lancent à la recherchent des deux dernières épées de verre alors que la fin du monde est de plus en plus proche. Pour cela Miklos devra retrouver son vieil meilleur ennemi.
Un final rondement mené, les auteurs bouclent la boucle. A défaut d'être original le voyage est une belle découverte. Principalement grace aux illustrations, les paysages sont vraiment à couper le souffle et les couleurs lumineuses. Les traits fins, clairs, précis. Dommage qu'il n'y ai pas assez de surprise coté scénario. Les personnages sont très convenu et l'héroïne finit même par taper sur les nerfs. Sa quête, trouver et réunir les épées pour sauver la monde est d'une banalité à pleurer mais bon, à défaut de surprendre c'est une valeur sure.

Voilà déjà la fin de cette saga si bien dessinée. Dans cet album, les évènements s'enchaînent rapidement puisqu'il faut encore retrouver deux épées et cette fois, c'est Miklos qui se trouve confronté à son passé. La fin est assez surprenante et ne m'a pas complètement convaincue. Dans l'ensemble, j'ai trouvé le scénario un peu décousu. Certains personnages sont aussi très mal exploités comme le brave Tigran qui ne sert pas à grand-chose mais cette série n'est pas sans qualités et Laura Zuccheri a vraiment beaucoup de talent. La forme est meilleure que le fond mais j'en garderai un bon souvenir.

Dernier tome de cette tétralogie démarrée en 2009 avec "Yama", le duo féminin Corgiat / Zucherri arrive enfin au terme de leur bd de fantasy.
Une des richesses de cette série est sans conteste le soin apporté au travail graphique, convainquant par sa qualité et sa précision...
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