C'est par les 7 vies de l'épervier que j'ai découvert, il y a bientôt 25 ans, la collection Vécu de Glénat. C'était une grande découverte pour moi à l'époque, déjà passionné d'histoire depuis un moment, mais qui n'avais pas encore eu accès à celle-ci en BD, en tout cas en version romancée (car j'avais déjà lu de nombreuses fois, étant gosse, l'encyclopédique "histoire de France en bande -dessinée")
J'allais ensuite continuer sur ma lancée avec plusieurs séries phares dont certaines viennent de se terminer (Les aigles décapitées), ou ne sont toujours pas terminées (Les pionniers du nouveau monde).
Deux lieux, deux réalités, qui pour le moment ne se croisent pas.
En Auvergne, un héros masqué, "l'épervier", défend la veuve et l'orphelin en s'en prenant à un hobereau local, sous l'oeil admirateur d'Ariane de Troïl, âgée de 10 ans et née dans des circonstances dramatiques.
À Paris, nous suivons l'éducation parfois peu orthodoxe du futur roi
Louis XIII, dépeint comme un enfant caractériel et aux limites de la psychopathologie, sous la houlette d'un père (Henri IV, qui vit là ses derniers mois puisque nous sommes en 1610) adepte de la partouze, et d'une mère (Marie de Médicis) plutôt inquiétante.
C'est fluide et suffisamment accrocheur pour qu'on ait envie d'aller voir la suite, mais j'avoue qu'à la relecture, j'ai trouvé qu'à l'aune de ce qui se fait aujourd'hui, les dessins de Juillard n'avaient pas forcément bien vieilli au niveau du réalisme, ce qui est vrai pour le trait, mais peut-être plus encore pour la couleur.