AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 803 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un conte, cruel, gothique, violent, sur la cruauté des hommes, le désespoir des femmes.
Comment une erreur, devenue un secret a fait exploser les vies dans ce village sombre. Comment un homme va rétablir la justice et va grandir et renaitre différent.
Un roman court, mais puissant et fort.
Commenter  J’apprécie          80
le village du Fond du Puits a appelé la Mère car elle connaît le langage des coeurs, elle devine tout de ce qui n'est pas dit : elle sait qui va vivre, qui va mourir ; elle a de grands pouvoirs. Mais aujourd'hui, le prêtre du village ne l'accueille pas, elle : c'est son Fils qui arrive au chevet du petit malade. C'est sa 1ère mission et il va être confronté à de grandes souffrances, il va devoir soigner les âmes…

Il est très difficile de résumer l'intrigue et même l'hameçon de la 4ème de couverture (« un jeune guérisseur se rend dans un village reculé… ») est (volontairement ! ) trompeur . Ne lisez pas les dernières pages , avant de commencer le récit : cela gâcherait tout ! Mais laissez -vous embarquer par cette histoire à l'atmosphère si particulière et à l'écriture si poétique .
Commenter  J’apprécie          70
Un village coincé entre deux collines.

Sombre.

Il arrive.

On sait qui il est.

Il est le fils de.

On fait appel à lui quand la mort rôde.

Guérisseur.

Un enfant, un père inquiet, une vieille femme, une femme au fusil.

Il est le fils de.

Et de ce village, il n'en sortira pas indemne.

Court, fort, puissant.

D'un esthétisme et d'une poésie folle.

Nous ne sommes que le terreau de nos ancêtres.
Lisez ce livre.

Commenter  J’apprécie          70
J'ai découvert cette autrice lors de différents podcast sur la course à pieds que j'écoutais lors de mes footing puis dans des émissions de télévision comme la grande librairie.

Et j'apprécie beaucoup la personne ! Alors lire ses livres me faisait un peu peur : et si je n'aimais pas ?

Mais finalement j'ai eu raison de me lancer 😁 Il y a quelque temps j'ai lu, et adoré, "seule en sa demeure" et aujourd'hui, dans mon challenge 7jours/7livres, j'ai découvert "la langue des choses cachées" que j'ai tout autant apprécié !

J'ai eu un peu de mal lors des premières pages avec l'appellation des personnages principaux (la mère/le fils) mais je m'y suis rapidement habituée.

J'ai apprécié l'ambiance assez sombre presque mystique et intemporelle qui y est décrite ☺️

Compte tenu de la taille du roman, celui-ci se lit d'une traite ☺️
Commenter  J’apprécie          60
Le fils est appelé pour faire comme sa mère autrefois. C'est à lui désormais d'aller là où la médecine traditionnelle a échoué. Là où tout se joue, dans cet entre-deux dont seuls les gens comme eux ont accès.

Il est appelé une nuit par un prêtre, il ne sait pas qui a besoin mais il sait qu'il peut et qu'il doit…

Un conte fascinant hors du temps, dans lequel il faut entrer comme on entre en transe.

Un livre onirique dont on ressort comme d'un rêve étrange.

Une écriture qui détaille, qui happe, frappe et va là où on ne peut pas voir. C'est dur, violent et en même temps si intemporel.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
Commenter  J’apprécie          60
Certains romans sont comme l'acte amoureux. Il y a d'abord l'urgence avant l'éblouissement final. Et puis après, y a l'envie de recommencer, de prendre son temps. Je l'ai lu si vite que j'ai eu l'impression de le gâcher ( de la confiture à des cochons, comme aurait dit ma grand-mère!) Alors, j'ai pris mon temps pour le savourer de nouveau.

🔥 Mais commençons par le début. Par cette descente en enfer, l'enfer du vrai où rien ne peut mentir, où les ombres nous forcent à ouvrir des portes qui dissimulent des vérités terribles. Venez, prenez ma main, allons ensemble découvrir le fond du puits, cet endroit oublié du monde, dans lequel subsiste pourtant un peu de ces existences misérables et reculées qui s'accrochent encore à la vie. Suivons le fils, jeune guérisseur qui parle la langue des choses cachées, ce langage oublié, qui donne à ceux qui le maitrisent pouvoir, qui effraie, qui soigne, qui sauve ou qui condamne.
Le fils est peu expérimenté mais il sent les choses. Et il va falloir qu'il aille au bout du chemin, ne lui en déplaise. Et nous, on est bien obligés de le suivre, la main sur les yeux pour ne pas voir cette ambiance qui nous donne des frissons à chaque instant….

🔥 C'est un texte d'une grande noirceur mais aussi d'une immense humanité, traitant de thèmes fondamentaux. La violence des hommes, la justice, la bonté des âmes qui écoutent sans rien dire, l'apprentissage…
Jusqu'à la fin qui apporte un éclairage, si je puis dire, dont la philosophie m'a beaucoup touchée.

Il y'a dans l'écriture de Cecile Coulon quelque chose qui semble remuer des choses enfouies en nous, comme une créature qui nous enserre pour ne plus vous lâcher. On appelle ça émotion ou réflexion, mais on n'en ressort pas indemne. Une sorte de sagesse émane de sa poésie. Au-delà de la beauté de son écriture, au-delà des frissons qu'elle procure, il y'a cette vérité un peu supérieure du propos.

Alors oui, Cecile Coulon est une magicienne, une poétesse, mais aujourd'hui, elle aussi une passeuse d'histoires, et son texte a vraiment la puissance et la profondeur des grands écrits.

Une révélation pour moi. 🖤
Commenter  J’apprécie          60
"La Langue des Choses Cachées" de Cécile Coulon m'a transportée dans un univers sombre et fascinant. Ce récit puissant dévoile une noirceur et une violence latente qui imprègnent chaque page. La plume de Cécile Coulon, d'une beauté infinie, se révèle poétique et lumineuse, créant une atmosphère pesante et envoûtante.

À travers cette histoire, l'autrice dénonce la noirceur inhérente à la nature humaine. Une fois de plus, je suis bluffée par la maîtrise de Cécile Coulon qui nous offre un récit intemporel oscillant entre conte et poésie. Cette lecture se présente comme une longue plainte, à la fois brutale et douce, éblouissante et bouleversante.

Au fil des pages, j'ai été ébranlée, ressentant la bestialité, percevant un côté primal, originel des choses. "La Langue des Choses Cachées" m'a captivée, capturée de la première à la dernière ligne, je l'ai lu d'une traite et je l'ai terminé avec un sanglot au fond de la gorge. Une expérience littéraire intense qui résonnera longtemps après avoir refermé le livre.
Commenter  J’apprécie          60
Un roman qui doit se lire d'un traite pour en ressentir toute la puissance.
Un conte, une légende qui nous fait voir la noirceur de l'âme humaine.
La mère a transmis au fils toute sa science de guérisseuse et l'envoie pour une première visite seul dans le village de Puits sans fond.
Mais dans ce village où sa mère est déjà venue, il comprend et décide qu'il doit rétablir l'équilibre des forces entre Bien et Mal.
Un roman à la fois sombre et poétique comme Cécile Coulon en a le secret, qui nous laisse abasourdi.
Commenter  J’apprécie          60
Cela faisait des semaines que je n'avais pas posté un avis sur Babelio. Rien de tout ce que j'ai lu récemment ne méritait à mes yeux d'être vanté sur le site. Comme je n'aime pas dire du mal, ce n'est pas dans ma nature, je ne m'exprimais plus. Je ne l'ai fait que deux fois, ici, et je le regrette car vous le savez bien, les goûts et les couleurs…
J'attendais donc de tomber à nouveau sur une perle. Et là, en quelques jours, j'en ai déniché deux coup sur coup. La dernière en date, La langue des choses cachées, de Cécile Coulon, c'était hier, un roman (ou plutôt un conte) très court, 135 pages, je l'ai dévoré en une moitié d'après-midi. Un ouvrage écrit dans une langue pure et poétique, la plume hallucinée et virtuose de Cécile Coulon m'a soustrait deux heures à la réalité et m'a emporté vers des lieux noirs et maudits où règnent en maître la cruauté et la violence des hommes.
C'est un récit à la Philippe Claudel, sombre à souhait, qui vous emporte là où règnent les humains les plus abjects et les monstres les plus brutaux et pervers. C'est tout à la fois extrêmement visuel, les descriptions des lieux et des personnages sont saisissantes de réalisme, mais c'est en même temps très poétique et métaphorique, et c'est là que réside toute la puissance du texte. le suspens est ménagé de manière extrêmement habile, ce qui fait de ce très court roman un authentique « page turner », c'est à dire un livre que l'on ne peut lâcher qu'après en avoir lu la dernière page.
Je ne vais pas divulgâcher l'histoire, ce serait dommage. Sachez simplement que cela raconte la venue, pour la première fois, dans un village où se sont déroulés des faits monstrueux, d'un jeune homme visionnaire et guérisseur, qui va remplacer sa trop vieille mère empêchée par l'âge. Celle-ci, ne pouvant plus se déplacer, lui a transmis ses dons et ses pouvoirs, et il a pour mission de lui succéder. Mais pour cette première fois, emporté par sa jeunesse et son inexpérience, il va déraper, et ne pas suivre les consignes strictes de sa mère…
Un livre cependant dont on ne sort pas indemne, et il est préférable de ne pas le lire au lit juste avant de s'endormir.
Commenter  J’apprécie          60
« Ce garçon est un drame… »
Le Fond du Puits, à peine un village, plutôt un hameau, un endroit comme il en existe, replié abritant des secrets inavouables. Abjections possibles et perpétuées depuis la nuit des temps par ceux qui subissent et ont honte et ceux qui savent et se taisent. Un éternel recommencement.
Mais ceux qui connaissent la langue des choses cachées, savent dans leur chair et essaient de réparer ce qui peut l'être.
La mère est vieille et lorsqu'elle est appelé par le prêtre, elle ne peut plus faire ces 30 kilomètres à pied alors il est temps pour elle de passer le relai à son fils, il est initié, il doit être prêt.
Cette langue des choses cachées est sue par ceux que l'on évite, en les croisant on baisse les yeux. Rebouteux, sorciers, coupeurs de feu quel que soit le nom dont on les affuble, ils savent se faire discrets et oeuvrer à la réparation du monde.
Seuls les animaux et les enfants les reconnaissent, les sentent et les acceptent, ils savent d'instinct qu'il n'y a rien de mauvais en eux.
Les hommes méfiants ne font appel à eux qu'en dernier recours.
Ces êtres fiers ne le sont pas au point de refuser leur aide aux âmes en peine, la rancoeur n'a pas de place en eux.
La langue des choses cachées se lit du bout des doigts dans chaque palpitation, chaque influx mais pour la comprendre il faut être attentif à ce qu'est la vie. Il faut aussi encaisser ce que l'on découvre et ne préférerait pas savoir.
Alors le fils est appelé pour un enfant gravement malade, l'enfant d'un homme abominable qui n'a en lui que cette étincelle d'humanité qui ne brille que pour cet enfant.
« L'enfant est d'une beauté stupéfiante : la maladie le rend plus lumineux, sa peau semble faite d'un papier d'église, ses sourcils font deux lignes bombées au-dessus d'yeux tremblants. Un rose persiste à la bouche ; le vie résiste sur ses lèvres, la chaleur vient de là, le reste du corps s'épuise, mais le fils reconnaît un souffle, une force si légère qu'il faut un homme comme lui pour la reconnaître. »
Alors que va faire le fils de la mère, arrivera-t-il avec le savoir transmis à le sauver ?
Quels sont les désirs profonds de ce fils, mettre ses pas dans ceux de sa mère ?
Lui a-t-on demandé son avis ?
Tout se joue en une nuit.
La rivière gronde, elle est en crue, le lecteur l'entend en même temps que cette langue que peu possèdent, cela renforce l'étrangeté et cette musicalité des mots, des phrases qui coulent ou grondent nous envoûte.
Cette lecture nous apprend à lire ce fil tendu entre la mère et le fils.
« Cent fois il avait accompagné sa mère quand elle était appelée —il n'y avait pas d'autre manière de le dire, elle était appelée — , quand les hommes ne savaient plus où demander de l'aide. »
Sombres et fiévreux les mots courent nous envahissent comme des serpents qui nous entoureraient, l'écriture est ciselée et tranchante, le prologue est magnifique et il est l'annonce de ce flux qui ne s'arrêtera qu'au point final.
En refermant ce livre j'ai pensé que la bonne dame de Nohant aurait apprécié le thème, le terroir et la langue.
Un roman qui sait allier le classique au contemporain, pour dire une France que beaucoup ignore ignorer.
Personnellement je suis toujours ravie qu'une jeune femme sache d'où elle vient, et soit sensible au terroir, qu'elle puisse traiter des sujets de cette façon.
La noirceur de l'âme humaine et les profondeurs d'un terroir, quand on sait manier les mots pour dire, je trouve que c'est une réussite.
©Chantal Lafon


Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1853) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1229 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}