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Lorsque Jacques meurt dans un accident, sa femme Mireille vivra en en faisant le mari idéal, sa fille Venciane fuira de pays en pays, son fils Mathis deviendra un grand séducteur, comme son père.
Tous trois vivront avec le fantôme de cet homme, refusant inconsciemment de vivre sans lui.

le début du livre donne une impression de décousu. Chaque chapitre aborde un personnage différent, et il faut un certain temps pour faire le lien entre eux. C'est assez lassant.
Et puis, quand tout est enfin mis en place, commence à se dessiner l'existence de Mathis principalement, de sa soeur et de leur mère. Et le roman devient vraiment intéressant.
On se laisse emporter par certains passages, le ton devient de plus en plus précis
L'acceptation et la mort d'un être proche, l'influence du père, sont traités avec justesse et délicatesse. Tout est crédible. Je me suis sentie pleine d'empathie pour Mathis qui se débat avec ses fantômes.
Est-ce un hasard si il est photographe, comme Franck Courtès ?
Après mon scepticisme du début, je ne regrette absolument pas la lecture de ce roman.
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J'avais vraiment beaucoup aimé le premier recueil de nouvelles de Monsieur Courtès , c'est donc tout naturellement que j'ai voulu lire ce roman qui je dois bien le dire m'a subjuguée. le jour de la distribution des talents il y en a qui ont eu double dose, l'auteur fait partie de ceux là, non content d'être un photographe de talent c'est aussi un écrivain de talent.

J'ai aimé suivre le parcours de cet homme Mathis jusqu'à la maturité, un personnage attachant, fragile et émouvant avec ses qualités et ses défauts. Un hymne à l'amour filial, Mathis qui essaie d'être à la hauteur de ce père disparu trop tôt et de façon tragique, sa mère qui n'arrive pas à tourner la page et réagit encore comme s'il était là, sa soeur Vinciane qui préfère fuir. Tout les personnages sont complexes et terriblement humains on peut aisément s'identifier et à défaut de se reconnaître , reconnaître des personnes de notre entourage. Mais c'est aussi un hymne à la nature, elle est très présente presque comme un personnage supplémentaire. Ceci donne d'ailleurs lieu à de magnifiques descriptions bucoliques.

Le deuil est traité avec justesse et sans pathos, juste ce qu'il faut d'émotion. L'écriture est délicate et précise. C'est aussi l'histoire d'un parcours initiatique qui débouchera sur une paternité. Une histoire qui pourrait être celle de tous superbement racontée par l'auteur.

Un véritable coup de coeur

Je suis définitivement conquise et j'attends déjà le prochain…

VERDICT

Achetez-le, conseillez-le, offrez-le !!! Un des meilleurs romans de cette rentrée littéraire.
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Le roman s'ouvre sur un accident. Un accident fatal, suivi d'un délit de fuite. Un accident qui va bouleverser le cours de la vie de toute une famille. Mathis, le narrateur, Vinciane sa soeur, et Mireille leur mère, vont tous vivre différemment la disparition de leur père et mari. Ils vont tous différemment essayer de se soustraire à l'emprise de se fantôme paternel. Un père pourtant pas très présent et volage, idéalisé en quelque sorte par cet accident mortel.


Mireille la mère se réfugie dans le souvenir de son mari. Même sa façon de refaire sa vie semble dictée par le fantôme de son défunt époux, une tentative vouée à l'échec tant l'aura de Jacques est écrasante. Vinciane, elle, va fuir, le plus loin possible, en Amérique du Sud, elle devient archéologue pour échapper au fantôme de son père. Mathis, lui, qui ressemble physiquement à son père, va essayer de copier ce modèle qu'on lui donne et qui l'emprisonne, ce modèle d'homme à femmes.


"De me trouver gosse en tout, ma mère et ma soeur me poussaient à piller dans mes souvenirs ce que j'avais aperçu de la virilité de mon père. Ma silhouette, mes yeux , mon sourire, mes expressions rappelaient les siens, on ne cessait de dire que tout me venait de lui. Il me volait tout au final, mon père éteint, pas si disparu que ça."


Dans ce roman il est question de deuil, mais aussi d'identité, comment se définir soi, quand on vit dans l'ombre d'un disparu si envahissant. C'est à tout ce travail de deuil, d'assassinat psychologique de l'image du père que nous assistons dans ce roman. Mathis va petit à petit se détacher de l'image du père, l'enterrer, se trouver enfin, notamment grâce au contact avec la nature. Une nature très présente dans le roman, un nature qui va jouer le rôle de révélateur, comme ces produits chimiques qui permettent à la image d'apparaître sur la photo au moment du développement.


"J'ai ôté mes vêtements, un à un et les ai pliés sur une pierre. Assis nu sur le doux fond de sable, j'ai bu l'eau qui arrivait à la hauteur de ma bouche et pissé en même temps dans le courant. La vie et l'au-delà coexistaient. Tout était là autour de nous, en nous. A quoi bon les prières, me suis-je dit, en regardant les reflets du ciel dans l'onde du courant, tout était déjà exaucé. J'ai dit merci."


Avec Toute ressemblance avec le père, Franck Courtès signe un roman tendre et attachant sur la quête d'identité et le deuil, un premier roman très prometteur après l'excellent recueil de nouvelles Autorisation de pratiquer la course à pieds. Un auteur à suivre. Rendez-vous est pris avec son prochain livre.
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Dans ce premier roman autobiographique,Franck Courtés photographe de métier,raconte le parcours de la reconstruction différente des trois membres d'une famille après la mort accidentelle du père.En parallèle on suit l'histoire de "l'assassin" de ce dernier.La veuve trompée,idéalise le défunt et ne retrouvera plus la paix,la fille aînée tente de fuir à l'autre bout du monde,alors que le fils,Mathis,héros du livre(qui a seize ans lors du décès et est le sosie de l'auteur),se noit dans la séduction et ses mirages.Hanté par le fantôme de son père(dont on dit qu'il en est le portrait craché),il va essayer de trouver sa propre identité à travers un parcours initiatique qui débouchera sur sa propre paternité.
Au début du livre on a une impression de décousu ,mais tout se met très vite en place comme un puzzle.Le sujet du livre n'a rien de nouveau,mais le style de l'auteur change tout.En très peu de mots,avec un humour fin et désinvolte,il décrit magnifiquement une sensation,un instant,un sentiment sur le vif,un personnage,un paysage.C'est une écriture improvisée,qui reflète l'intelligence,l'humour,l'oeil perspicace et le talent du photographe-écrivain.Un vrai plaisir de lecture!
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Lorsque Jacques meurt, fauché dans un accident de voiture, c'est une famille qui se desloque. Mireille, la maman, parle à son défunt mari et le rend responsable de tous ses maux. Vinciane, l'aînée, parcourt le monde pour fuir la mort de son père. Quant à Mathis, le petit dernier, il se sent porteur de la ressemblance paternelle : homme à femmes, il court de jupes en jupes à la recherche du bonheur.
Franck Courtès écrit d'une manière tendre et on parvient a ressentir le mal être de cette cellule familiale, dont les membres sont repliés les uns sur les autres. Quand enfin chacun accepte l'absence, Jacques peut alors reposer en paix...
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Je dois admettre qu'il est assez stupide d'écarter un livre en fonction de son titre mais c'est ainsi, le titre est pour moi comme une promesse. Je suis donc clairement passée à côté du premier ouvrage de Franck Courtès dont le titre évoquait la course à pied...très peu pour moi, merci. Depuis, j'ai appris qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles et il figure en bonne place dans ma pile à lire (que je gère certes avec la plus grande anarchie).
Par contre, j'ai bien fait de persister (second principe de lectrice) dans la lecture de "Toute ressemblance avec le père" car je dois bien l'avouer, le début du roman ne m'avait pas vraiment convaincue. Je ne voyais pas bien où Franck Courtès voulait nous amener, à suivre son héros, Mathis, un photographe séducteur, célibataire et immature. A tourner en rond en fait, comme Mathis, marqué par la disparition brutale de son père alors qu'il est adolescent, incapable de construire sa vie d'adulte à l'aune d'une figure paternelle entièrement fantasmée par l'ensemble de la famille, à commencer par Mireille, l'épouse trompée qui s'accroche au leurre d'un bonheur conjugal passé, puis Vinciane, la fille, archéologue parcourant la planète, quel que soit le danger, comme un défi permanent pour rester digne de son père et enfin lui-même qui collectionne les conquêtes comme son père avant lui.
Pourtant Mathis sait qu'il n'est plus possible de surnager ainsi dans cette nostalgie paralysante. Pour s'affranchir de la tutelle fantomatique, il doit régler le solde du passé, retrouver celui qui l'a privé de son père.
Une partie du roman se déroule en province, dans la Marne, territoire bien connu de l'auteur et dont il brosse d'ailleurs un portrait sociologique, comment dire… sans détours. Mais c'est avec une véritable tendresse que Franck Courtès nous amène à percevoir, davantage qu'il ne décrit d'ailleurs, cette nature composite faite de champs et de vignes, de forêts et de pièces d'eau, sillonné par le « ruban d'argent » de son cours d'eau éponyme. On y découvre quelques « spécimens locaux » (j'emploie l'expression car il les a caricaturés à dessein) finalement attachants…
Progressivement, Mathis qui m'agaçait tant au début du livre a gagné mon empathie (le passage où il décrit l'amour que sa soeur lui porte malgré ses défauts est particulièrement touchant) et c'est avec respect, encouragement (mais tu ne le vois pas que le bonheur est à ta portée ?) puis soulagement (voilà, il l'a enfin vue !) que je l'ai accompagné dans son parcours vers la paternité et le bonheur qui en découle.

Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Jacques, mais qui est Jacques? Jacques est mort dans un tragique accident.
Mireille, Vinciane et Mathis sont là, seuls sans lui... Ils tentent chacun à leur façon de vivre. Mathis est le narrateur de ce roman, on passe de chapitres en chapitres avec des petites anecdotes de cette vie d'avant et après.
Un roman pleins d'émotions, comment vivre le deuil? Comment vivre avec un fantôme? On y trouve pleins de réponses et on se retrouve dans ce livre d'une certaine façon...

NB: Deuxième rencontre avec l'auteur lors d'un salon du livre, toujours aussi plaisant!
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Il m'a fallu pas mal de pages pour cadrer le décor et la situation, et recentrer correctement l'histoire sur Mathis, le personnage principal, sa soeur et sa mère. Leur père est mort dans un accident, les trois ne parviennent pas à vivre avec ce disparu, avec chacun sa ligne de fuite. La mère idéalisera le défunt jusqu'à plus soif pour ne pas avoir à prendre de risques et à reconstruire sa vie ; la soeur fuit à l'autre bout du monde ; et Mathis vit dans la ressemblance, la similitude, l'obligation de mimétisme, puisque c'est ce qu'on lui impose, inconsciemment. Alors de la tristesse à la colère (il finira par retrouver l'auteur de l'accident), il va créer le chemin qui lui permettra de se trouver, de se réinventer.
C'est bizarre, parce que el thème est bien traité et le livre bien écrit... Mais je n'ai pas accroché... Les personnages m'ont laissée froide et le style ne m'a touchée en rien... Un exemple type de rencontre au mauvais moment ;-) Peut-être, si je l'avais lu y'a 3 ans... ou si je l'avais gardé pour plus tard...
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Ce roman est moins puissant que le recueil de nouvelles « Autorisation de pratiquer la course à pied ». Pour autant, cette histoire a une belle morale : la colère passée, l'amour est possible.
L'écriture est toujours juste et efficace, les situations très bien décrites, captivantes. Et pourtant le charme n'est pas total, rien de magistral, ni de particulièrement admirable.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Mireille et ses deux enfants Mathis et Vinciane tentent de se reconstruire après le décès brutal du père dans un accident de voiture.
Chacun va inventer ses propres subterfuges pour simplement continuer à vivre.
Vinciane s'enfuit à l'étranger pour poursuivre sa carrière, Mireille vit dans le passé et le reconstruit à son idée quant à Mathis il pense devoir poursuivre la carrière de séducteur de son père et enchaine les conquêtes féminines sans lendemain.
Mathis va se saouler dans un tourbillon de femmes, de fêtes, d'abus et arrivé au point culminant de cette vie mal assumée réaliser qu'il doit se refaire une virginité et renaitre pour pouvoir être enfin lui même et faire la paix avec ses fantômes.
Une écriture très touchante mêlant le roman et l'autobiographie, Franck Courtés est très proche de Mathis, découvrant les interrogations d'un homme perdu face à ce qu'il pense devoir être et ce qu'il est vraiment.
Une jolie réflexion sur la transmission, et comment se construire autour de l'absence.
Franck Courtes Toute ressemblance avec le père disponible en poche
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