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Citations sur Congo (12)

Mais seuls les diamants les intéressent. Seul l’or avait intéressé Schliemann quand il avait entrepris les fouilles de Troie et il y avait consacré trois ans. Ross espérait trouver ses diamants en trois jours. 
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En vieux routier de la subvention, il se trouvait à l’aise depuis longtemps déjà dans des situations où l’argent d’autrui et ses propres motivations ne concordaient pas exactement. C’était là le côté cynique de la vie universitaire : dans quelle mesure avait-on financé la recherche fondamentale parce que susceptible de guérir le cancer ? Tout bon chercheur promettait n’importe quoi pour obtenir ses subventions.
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En 1955, l’anthropologue français Maurice Cavalle avait publié un article très controversé intitulé : « La mort de la nature » dans lequel il disait :
« Il y a des millions d’années, la terre se caractérisait par un décor omniprésent que nous pouvons appeler « Nature ». Au milieu de cette nature sauvage existaient de petites enclaves d’habitat humain. Qu’il s’agisse de grottes avec du feu artificiellement fabriqué pour réchauffer les habitants ou de villes plus tardives comportant des habitations et des terrains de culture agricole artificielle, c’étaient là des enclave nettement non naturelles. Au cours des millénaires suivants, la zone de nature vierge entourant les enclave humaines artificielles diminua progressivement, encore que la marque en demeurât invisible pendant des siècles.
« En France et en Angleterre, il y a seulement trois cents ans, les grandes cités créées par l’homme se trouvaient isolées par des hectares de nature sauvage où erraient des animaux non domestiques, tout comme ils l’avaient fait pendant des milliers d’années. Et, cependant, l’expansion de l’homme se poursuivit inexorablement.
« Il y a cent ans, à la fin de l’époque des grands explorateurs européens, la nature avait si radicalement régressé qu’elle faisait figure de nouveauté : c’est la raison pour laquelle les explorations africaines fascinèrent l’imagination de l’homme du XIXème siècle. Pénétrer dans un monde véritablement naturel prenait les apparences d’une aventure et constituait une expérience inconnue de la plus grande partie de l’humanité, laquelle, de la naissance à la mort, vivait dans un environnement entièrement façonné par la main de l’homme.
« Au XXème siècle, l’équilibre s’est rompu à un point tel qu’on peut pratiquement dire que la nature a disparu. On préserve les plantes sauvages dans des serres, les animaux sauvages dans des zoos et des réserves, cadres artificiels créés par l’homme en souvenir d’un monde naturel jadis dominant. Mais un animal dans un zoo ou une réserve ne vit pas sa vie naturelle, pas plus que l’homme de la ville ne vit une vie naturelle.
« Nous sommes entourés aujourd’hui par l’homme et ses créations. L’homme est inéluctable, partout sur le globe, et la nature un fantasme, un rêve du passé, depuis longtemps évanoui. »
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Nous sommes entourés aujourd'hui par l'homme et ses créations. L'homme est inéluctable, partout sur le globe, et la nature un fantasme, un rêve du passé, depuis longtemps évanoui.
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Au XXe siècle, l'équilibre s'est rompu à un point tel qu'on peut pratiquement dire que la nature a disparu. On préserve les plantes sauvages dans des serres, les animaux sauvages dans des zoos et des réserves, cadres artificiels créés par l'homme en souvenir d'un monde naturel jadis dominant. Mais un animal dans un zoo ne vit pas sa vie naturelle, pas plus que l'homme de la ville ne vit une vie naturelle.
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[En 1975, le mathématicien S. L.] Berensky comparait les primates à des ambassadeurs. « Pendant des siècles, les primates se sont arrangés pour s’accommoder des êtres humains, comme des ambassadeurs de leur espèce. Au cours de ces dernières années, ils ont même appris à communiquer avec les humains en utilisant le langage des signes. Mais il s’agit là d’un échange diplomatique unilatéral ; aucun être humain n’a jamais tenté de vivre dans une société de singes, de maîtriser leur langage et leurs coutumes, de manger leur nourriture, de vivre à leur façon. Les singes ont appris à nous parler mais nous n’avons jamais appris à leur parler. Ainsi, qui doit-on considérer comme le plus intelligent ? »
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Kruger sentit son cœur battre très fort tandis qu’il se penchait pour examiner le corps. Il se demanda ce qui avait bien pu causer de telles blessures. Et puis il entendit de nouveau le bruit de respiration rauque, et cette fois il eut la certitude qu’il ne s’agissait pas d’un léopard. Les singes colobus recommencèrent à pousser leurs cris aigus ; Kruger bondit sur ses pieds et poussa un hurlement.
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Les Français s'emmerdaient, les Anglais s'emmerdaient, les Belges, les Allemands, les Portugais et bien d'autres gouvernements d'Europe s'emmerdaient ferme, et puisque le divertissement, à ce qu'on dit, est une nécessité humaine et qu'on avait développé une addiction de plus en plus féroce à ce besoin de se divertir, on organisa, pour le divertissement de toute l'Europe, la plus grande chasse au trésor de tous les temps. Deux ou trois siècles avant, l'Europe s'était déjà jetée sur le monde une première fois et, dans la grâce de ce premier appétit, le Vieux Continent s'était donné plusieurs empires outremer ; et puis le temps était passé, les peuples avaient pris leur indépendance et une fois digéré cet échec, l'Europe s'était de nouveau éveillée, reprenant soudain goût à la conquête. Les yeux s'étaient tournés cette fois-ci aux quatre coins de l'horizon, car à présent on connaissait plus précisément les limites du monde et c'était à l'intérieur de ces limites qu'on se taillerait une part. Terminés les explorations hasardeuses, les voyages en caravelles, les longues expéditions vers des terres inconnues. Désormais, le télégraphe et la vapeur allaient être les instruments du succès. C'est eux qui, tels des demi-dieux, parcourraient le monde, non plus à la recherche des épices ou de l'or, mais afin que s'accomplisse la promesse, l'ultime transmutation des hommes et de la terre en cette matière ductile et infiniment exploitable que nous connaissons. Le monde entier devint soudain une ressource. Ce fut le dernier émerveillement, l'assouvissement de toutes les soifs.
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La réalité, c'était la destruction par l'Homme d'écosystèmes tout entiers, sans qu'il y accorde ne fût-ce qu'une pensée, qu'un regard.
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Regardez un animal dans la nature, n'importe lequel : tout ce qu'il cherche, c'est de rester en vie. Il ne se soucie guère de croyances ni de philosophie. Chaque fois que le comportement d'un animal le place en dehors des réalités de son existence, il s'éteint.
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