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Critique de Yi


Yi
05 décembre 2015
Première impression ; mitigée.
J'avais envie d'une histoire de fin du monde, on m'a conseillé le Passage.
Je me lance donc dans sa description/analyse.
Si vous l'avez pas lu et que vous voulez rien savoir passez votre chemin.

Le gros résumé :
Une agence fait des tests sur des cobayes humains pour découvrir un remède aux maladies, voire à la mort.
(Classique ; le départ d'une bonne intention pour arriver à la cata, bref, rien de nouveau).
Mais ça tourne mal (non ? Vraiment ?) et l'épidémie se répand, transformant les hommes en bêtes assoiffées de sang. Seule une fillette de 6 ans, Amy en réchappe.
(La survivante, fillette charismatique et bizarre, rien d'original non plus).

Un siècle plus tard, la planète est (supposée) dévastée envahie de zombies/vampires appelés viruls et on voit le quotidien de survivants qui tentent de survivre dans une colonie.
(La communauté au début bien ordonnée mais qui se révèle gangrenée par des secrets, des idylles, la pression. Rien d'original non plus...)
Arrive la fille venue de nulle part. Elle semble avoir 14 ans tout au plus.
C'est bien sur Amy, notre fillette mystère, qui n'a pas pris une ride mais qui a un lien télépathique et des dons particuliers.
Son arrivée dans la colonie coïncide avec une atmosphère exacerbée par des rêves et un mal être qui culmine jusqu'à la fuite d'un groupe dont Amy.

Grace à Amy, le groupe pense qu'il y a une possibilité d'avoir des réponses aux questions et surtout des solutions, dans le Colorado. Mais c'est pas la porte à coté avec des vivres limitées et des terres infestées de hordes viruliennes...
Sur leur chemin ils vont devoir faire face à l'un des douze cobayes, Babcock, dont les pouvoirs sont à la hauteur de ceux d'Amy.

La partie du refuge m'a énormément fait penser à Walking Dead ; un mix entre la ferme de Hershel et la prison.
C'est un très bon point.

Ils retrouvent des survivants, des militaires et Amy et Peter vont tenter de retrouver le complexe ou tout à commencé. L'occasion pour Amy de retrouver un personnage venu du passé...

Pour faire simple c'est un roman post-apo mixé avec du zombie.

Voici les points qui m'ont dérangés :

- Dans les oeuvres de post-apo, j'aime que la fiction colle le plus possible à la réalité.
Question de vraisemblance.
Et la, j'ai eu du mal à retrouver l'atmosphère lourde et anxiogène que j'affectionne et qui donne énormément de réalisme à un monde post-apo.
Par exemple, lors du périple du groupe, qui a toujours été habitué à vivre en autarcie dans la colonie, sans grands efforts, du jour au lendemain ils fonts 25 km par jour. Sans que soit évoqué les faits qu'engendre un tel road trip. L'épuisement, le stress, les émotions les tensions sont à peine partagés avec le lecteur...

- Cronin qui a insisté pour longuement décrire ses personnages semble laisser tomber pour l'action. On passe d'un extreme à l'autre. Dans la colonie on s'appesantit sur leur passé, leurs émotions, leurs amours et puis quand le groupe part, plus rien.
Par exemple, dans la colonie, on sent des différents entre Michael et Alicia. Ca aurait pu mettre une dynamique dans le groupe qui part à l'aventure.
Mais non, à peine on parle d'un lien entre frère...

- Ensuite, il y a très peu de morts dans les personnages principaux. Dans le groupe à part un décès, rien à déplorer. Ils s'en sortent toujours, certes pas facilement mais rien à déplorer...

Un autre point négatif ; ça traine en longueur. J'ai l'impression que l'auteur tergiverse trop. On aurait pu retirer quelques centaines de pages et le coté palpitant du roman aurait été mieux retranscrit.
L'auteur se perd dans des détails qui ne semblent pas avoir d'utilité majeure.
Un exemple : la nuit des couteaux. Elle est annoncée p-750. On s‘attend à ce qu'elle soit décrite.
Mais non dans une mise en bouche sans fin, ce fameux événement est d'abord analysé, scruté alors qu'on sait même pas ce que c'est ce qui s'est passé...
Viens alors la description des pensées, actes du quotidien, rêves des colons. (25 pages en tout d'une circonlocution géante). Ca instille une frustration et un agacement intense.

J'ai longtemps hésité entre deux étoiles et demi et trois.
Bref, pourquoi j'ai mis 3 étoiles ?

- L'écriture facile, fluide et agréable à lire.
- le coté addictif est présent, j'ai eu du mal à me retenir de sauter les interminables descriptions pour chercher l'action. du début à la fin, reste l'envie d'aller au delà, de savoir ce qui va se passer.
- Les personnalités sont bien décrites. (Parfois trop comme exposé plus haut).
- Les viruls sont crédibles. le fait qu'on sous-entende un reste d'humanité me plait. Ca pousse à se poser des questions. (Certes dans la majorité des oeuvres zombiesque c'est déjà le cas mais on est dans une oeuvre classique et pas révolutionnaire je le rappelle).

Un point sur lequel je n'arrive pas à trancher c'est l'incontournable coté «foi, religion, dieu, jésus, la bible, dieu etc...»
Les quelques références (le projet NOE, soeur Lacey, les voies...) sont dosés avec parcimonie.
A voir dans la suite (les douze), si notre auteur persiste dans la version «dieu nous guide pour sauver l'humanité»,et, s'il réussi à le faire avec tact.

C'est une trilogie. Qui se poursuit par «les douze» et «la cité des miroirs».
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