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Citations sur Les clés du royaume (17)

Vers la fin d'un après-midi de 1938, le vieux curé Francis Chisholm gravissait, clopin-clopant, le raidillon qui mène de l'église Sainte-Colomba au presbytère, sur la colline. Malgré son infirmité, il préférait ce sentier à la pente plus douce de Mercat Wynd; arrivé à l'étroit portail de son jardin enclos de murs, il s'arrêta avec un air naïf de triomphe, pour reprendre haleine, tout en contemplant la vue qui lui avait toujours été chère.
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" Mangez moins , les portes du paradis sont étroites."
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― Ne vous tourmentez pas. Je vois ce que vous pensez, mais nous saurons continuer votre œuvre. Jerry et moi projetons déjà de doubler le rendement de la mission Saint-André. Nous allons prendre une vingtaine de catéchistes bien payés ; nous organiserons une cuisine populaire dans la rue des Lanternes, juste en face de vos amis méthodistes. Nous allons leur en jeter plein la vue. Nous allons faire du vrai, honnête et solide prosélytisme catholique… […].
Le père Chisholm éclata de rire.
― Mes chers enfants, ne faites pas attention à moi ! Je suis un vieux grincheux. Vous ferez merveille ici, mais ne soyez pas trop sûrs de vous… soyez doux et tolérants, et n’essayez pas d’apprendre à tous les vieux Chinois ce qu’ils savent depuis plus longtemps que vous.
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Il vit un jeune garçon qui gravissait la colline derrière son troupeau.
Il pouvait avoir dix-sept ans, était petit et nerveux comme ses moutons ; son visage, intelligeant et gai, exprimait l’étonnement. Il était vêtu de courtes culottes en peau de mouton et d’une cape de laine. […]. Il salua le jeune homme et s’enquit qu’il venait du village de Liu.
« Je viens du village chrétien. Je m’appelle Liu Ta. Mon père est le prêtre du village.
Le missionnaire crut préférable de ne pas questionner le jeune homme. Il se borna à dire : « Je viens de très loin. Moi aussi, je suis prêtre. Je te serait reconnaissant de m’amener chez toi. »
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Le Christ […]. Il a établi certaines règles. Votre docteur Tulloch ne s’y conformait pas. Vous le savez. Et, à la fin, lorsqu’il n’était plus conscient, vous ne lui avez même pas administré l’extrême onction.
― C’est vrai, peut-être aurais-jr dû le faire…. Vous aviez aussi de l’affection pour lui n’est-ce pas ?
― Oui… Qui aurait pu faire autrement ?
― Alors ne nous disputons pas à ce sujet. Il y a une chose qu’il ne faut pas oublier. Le christ nous l’a enseignée. L’Eglise nous l’enseigne…. Si sa foi est sincère, nul n’est jamais perdu. Personne. Ni bouddhiste, ni mahométan, ni taoïste… même pas le plus noir des cannibales qui ait jamais dévoré un missionnaire… S’ils sont de bonne foi, ils seront sauvés. Telle est la charité immense de Dieu. Pourquoi, dès lors, ne se plairait-il pas à voir comparaître au jugement dernier un agnostique bon teint et à lui dire, avec un peu de malice : « Eh bien tu vois, me voici, malgré tout ce tu as pu croire. Pénètre dans ce Royaume, dont tu niais honnêtement l’existence.
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Il menait une vie simple, proche de la terre, qui ne lui avait jamais paru loin du ciel.
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"Les athées ne vont peut-être pas tous en enfer . J en ai connu un qui n'y est pas allé .L'enfer est réservé seulement à ceux qui ont craché à la face de Dieu "
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Admettre la justice des armes, c'est encourir la destruction.
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― A mes yeux, expliqua Sa Grandeur d’un ton méditatif, loin d’avoir échoué, tu as magnifiquement réussi. Tu as besoin d’être encouragé. Et ce qui me plait le plus chez toi, mon cher enfant, c’est que ru es dépourvu de cette assurance insolente, qui s’appuie sur le dogme bien plus que sur la foi.
Pendant le silence qui suivit, le cœur de Francis se fondait de reconnaissance envers le vieillard. La voix tranquille reprit :
― Oh ! je sais que le combat n’est pas pour t’effrayer. C’est moi qui ai peur. Tu m’es trop précieux pour être jeté aux bêtes. Je voudrais te proposer autre chose. […].
― C’est un grand sacrifice… un changement total que je vais te suggérer… Si je demande trop, il faut me le dire. Mais je pense que c’est exactement ce qui convient. Autre pause.
― Notre Société des missions étrangères a enfin reçu la promesse d’un vicariat en Chine. Lorsque toutes les formalités seront achevées, que tu auras acquis la préparation indispensable, veux-tu être le premier à tenter l’aventure ?
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Un gentleman se conduit bien; s'il le faut, il y oblige les autres.
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