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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Texas, 25 avril 1866, Benjamin Shreve témoigne devant un jury d'un événement dont il a été le témoin il y a 3 ans déjà.
Il avait alors 14 ans et il se souvient des huit morts de Julian Creek.
Le juge itinérant n'ayant pas assez de temps pour entendre sa confession lui demande de la lui adresser par courrier. Il lui sera donc fourni, papier, plume et encre.
Ainsi commence le récit de cet adolescent en plein Ouest américain, dans un pays divisé entre unionistes et sécessionnistes.
Benjamin ira beaucoup plus loin que la simple relation des faits qui lui est demandé.
Puisque le juge lui demande de lui écrire, il ne va pas s'en priver.
Et avant de prouver qu'il connaît le responsable de la mort de ces huit victimes, il va conter au juge et à nous autres, lecteurs, son histoire et celle de sa soeur Samantha victime à l'âge de six ans de l'attaque d'une panthère (un puma en fait ) qui la laissera à jamais défigurée. À leurs côtés nous partons à la traque de l'animal....
Bienvenue, donc, dans l'Ouest américain. Au pays des cowboys et des indiens. Un pays où la nature sauvage influence le cours des vies.
Elizabeth Crook, à travers ces personnages et ses décors nous met, dès les premières lignes dans l'ambiance de l'époque et nous conte le fabuleux destin d'un jeune garçon et sa soeur.
Un récit dramatique allégé par la plume que tient Benjamin.
C'est à travers lui que nous vivons une magnifique aventure où le danger est permanent, visible ou invisible. Ses mots, adressés au juge, sont touchants par leur naïveté et leur sincérité.
Un conseil, habillez-vous chaudement, prenez votre meilleure monture, pensez à vous armer d'un colt ou d'un fusil, quelques vivres bien sûr,  ne pas oublier le café et partez à la chasse avec les protagonistes de l'excellent roman d'Elizabeth Crook.
Petit bémol tout de même, par moment je trouve que le récit perd en intensité ce qui occasionne quelques longueurs qui ne nuisent pourtant pas à son efficacité.

Merci aux Éditions 10-18 et à Babelio de m'avoir offert ce voyage.



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Un petit garçon blanc, une petite fille noire, un petit chien aussi laid que protecteur, une grande panthère aussi belle que maléfique, un voleur de chevaux en guise d'ange protecteur, un soldat bête et sadique opportunément emporté par la montée des eaux, une mule fatiguée, un fringant pinto, un homme de Dieu, un homme de loi: tout va décidément par 2 dans ce court roman aux allures de western, explicitement placé sous le patronage de « Moby Dick ». Le cachalot blanc à la mâchoire de travers est devenu un puma noir à la patte mutilée, Achab poursuit de sa vengeance celui qui lui a arraché la jambe, tandis que Sam traque sans relâche celle qui l'a mutilée, Starbuck tente de raisonner son capitaine et Benjamin sermonne sa soeur. Mais, si tout va par 2, comme le Bien et le Mal, dans le roman d'Elisabeth Crook, la métaphysique y lorgne moins du côté de Melville que de Coelho: tandis que le lecteur ignore si Achab, crucifié sur sa baleine, est un fanatique criminel ou un juste parmi les justes, ici, on lui mâche pas mal le boulot. Dieu n'est jamais très loin, on Lui cause, Il répond. Il châtie le méchant et sauve les gentils (mais pas leur argent, l'argent c'est péché). D'ailleurs le chien s'appelle Zachariah, « Dieu se souvient ». Moralité: d'accord, parfois on en bave, mais finalement, chacun reçoit selon son dû. Ce n'est pas pour rien que l'histoire s'adresse à un juge.
Car le récit est fondé sur une correspondance écrite par Benjamin, qui instaure une double mise à distance: ce sont des lettres, et qui plus est écrites à un être cultivé et lointain. Le narrateur se livre donc peu et surveille sa prose, ce qui ajoute encore à cette sensation de lire moins un roman qu'un conte philosophique, d'avoir affaire à des symboles plutôt qu'à des personnages.
En fait, j'aurais plutôt aimé si le livre s'était terminé 10 pages avant la fin. le récit aurait gagné en indécision et en subtilité, et surtout le retour de l'héroïne ne m'aurait pas rappelé l'épilogue grand-guignolesque de « Liaison fatale » avec Glenn Close ressuscitant toute ruisselante de sa baignoire.
Faut savoir finir.
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Comté de Banderas, Texas, 1857. Samantha a à peine 6 ans lorsqu'elle est attaquée par un puma. Défigurée mais sauvée par le sacrifice de sa mère, la petite mulâtre ne pense plus qu'à se venger.
Une décennie plus tard, le frère de Sam, Benjamin, raconte leur histoire à un juge chargé d'élucider le meurtre de huit hommes pendus près de Julian Creek. Une histoire épique car dans un Texas tout juste sorti de la guerre de sécession, les fauves et les coyotes ne sont pas les seuls dangers : Comanches et soldats sesesh rôdent... Aidés dans leur traque par un mexicain, un pasteur et un chien chasseur de fauves, retrouveront-ils la terrifiante panthère ?

J'ai bien aimé cette petite héroïne intrépide et pleine de colère qui cherche à venger sa mère en traquant le puma qui l'a dévorée.
Le contexte historique est intéressant et cette histoire de fauve mangeur d'hommes fait froid dans le dos.
Mais si les aventures truculentes de Sam et de son frère m'ont amusé un temps, j'avoue m'être un peu lassé à la longue du ton naïf (et un peu poltron) de Benjamin qui raconte l'histoire avec les mots d'un adolescent.
Un roman sympathique mais qui ne m'a pas transporté non plus.
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Avant toute chose, je remercie Babelio et les éditions 10/18 pour l'envoi de ce roman lors d'une masse critique privilégiée.

Le résumé des Huit morts de Julian Creek donne vraiment envie d'ouvrir ce livre à la couverture jaune surprenante. On nous parle de Texas, de lendemain de Guerre de Sécession, de Comanches et de Coyotes. On a l'impression que c'est toute l'Amérique de l'Ouest que l'on va découvrir, avec une plongée peut-être entre clichés et réalité : une ambiance qu'on aime, nous autres Occidentaux.

L'histoire commence bien. On nous parle effectivement des huit morts de Julian Creek qui est en fait un ruisseau, puis de deux enfants et de leur mère, et enfin d'une panthère noire qui attaque les riverains. Une traque de la panthère commence alors par les deux enfants qui tentent de la retrouver et de la tuer pour se venger d'un épisode traumatisant qu'elle leur a fait subir.

Au début de l'histoire, j'étais séduite par ce ton inhabituel. C'est en effet sous la plume d'un enfant que l'histoire nous est racontée. Benjamin écrit des comptes rendus au juge dans le contexte de l'affaire des Huit morts de Julian Creek. C'est dans ces comptes rendus qu'il nous explique la traque de la panthère. Mais plusieurs fois j'ai eu l'impression qu'on s'éloignait des morts…

Et puis, au bout d'une centaine de pages, je me suis lassée. J'attendais que l'histoire décolle, mais le rebondissement qui à mon avis était censé être central m'a davantage ennuyée que tenue en haleine. On découvre, au fil des pages, cette atmosphère d'Amérique de l'Ouest mais ça n'a pas été suffisant pour retenir mon attention. J'avais la désagréable impression que chaque page se ressemblait, que le ton était monocorde et qu'au final je n'apprenais rien de particulier.

Tout se déroulait trop lentement et je ne voyais pas où l'auteur voulait me mener. Il faut savoir en effet que ces morts de Julian Creek n'ont pas une place centrale dans le roman puisque c'est davantage la traque de la panthère qui occupe les protagonistes. Mais le ton léger de l'historie, car narrée par un enfant, m'a paru manquer de profondeur.

Cette panthère qui illustre toute la première de couverture est certes intriguante, mais c'est vraiment l'écriture trop lente et le manque d'action qui m'ont poussée, avec déception, à refermer le livre aux alentours de la page 130...
Lien : http://raisonlectureetsentim..
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Il y a aujourd'hui un engouement certain pour la fiction américaine s'approchant de près ou de loin à la « nature writing », étiquette un peu abusive dont on affuble tout livre où la nature tient une place à part entière dans le déroulement de l'histoire. Le roman d'Elizabeth Crook évoque la traque d'un puma géant, El Demonio de Dos Dedos, aux derniers temps de la guerre de Sécession, dans les collines et canyons du comté de Bandera, au Texas. L'auteure, originaire de cette région, revient vers ses racines familiales pour nous conter les aventures du jeune Benjamin Shreve et de sa soeur Samantha. À l'occasion d'un crime commis par une milice de fanatiques – les huit morts de Julian Creek – et de l'enquête menée par le juge itinérant Carlton, Benjamin se lance dans le récit des circonstances qui l'ont amené à croiser la route, à plusieurs reprises, du principal responsable de ces meurtres, Clarence Hanlin. Mais, le vrai sujet du roman n'est pas les pendus de Julian Creek comme l'indique de façon trompeuse le titre français (qui n'a rien à voir avec le titre original), mais la chasse au fauve où est précipité Benjamin en raison de l'obsession de sa soeur pour le prédateur qui l'a défigurée et tué sa mère.
Si les débuts du roman nous embarquent habilement dans l'odyssée des Shreve, la suite s'enlise et peine à sortir le récit d'une certaine répétitivité orchestrée autour d'archétypes du western pour le coup peu revisités : le bon s'incarne dans le brave pasteur Dob, la brute est personnifiée par le méchant Clarence Hanlin et le sympathique Mexicain Pacheco interprète le truand. Par ailleurs, le parallèle récurrent entre la quête d'Achab recherchant Moby Dick et celle de Samantha poursuivant la panthère fabuleuse balise le récit de signaux trop visibles pour le lecteur. Si l'histoire est traitée à hauteur d'adolescent et se limite souvent aux faits narrés avec une certaine gouaille, l'auteure aurait pu davantage tirer parti de certains personnages (Juda, la mère de Sam, une ancienne esclave) ou de certaines situations (les conflits de territoire avec les Indiens) pour donner un peu plus de profondeur à son roman.
Pour l'anecdote, j'ai remarqué que, page 103, on abattait un chameau pour mettre fin à ses souffrances mais que page 161 – et deux jours plus tard – , il était toujours mourant. Que fait la SPA ?
Ce roman est agréable à lire mais, pour moi, il ne constitue pas « une aventure bouleversante au finale (sic) éblouissant » comme le mentionne une citation du Wall Street Journal en quatrième de couverture.
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Il y très longtemps je regardais avec mon père une émission télévisuelle qui s'appelait « la dernière séance », dans cette émission passaient de vieux westerns classiques, certains très bons, d'autres beaucoup moins bons. Mais c'était notre soirée étant donné qu'il était fan de westerns et ma mère pas du tout. @Les 8 morts de Julian Creek aurait pu faire l'objet d'un film et figurer dans « la dernière séance », malheureusement il ne se serait pas placé dans le haut du panier, pas dans le bas pour autant, il respecte les codes des westerns classiques : Un tueur sans pitié mais pas très malin, un inconnu majestueux sur son magnifique Pinto, un pasteur au passé peu glorieux qui a su faire preuve de rédemption, Benjamin, fils de fermier et sa demi-soeur Samantha, tous deux orphelins, en quête de vengeance, des poursuites à cheval, des soirées passées à la belle étoile…

La grande originalité du roman repose ici dans le fait que le poursuivi principal est un puma surnommé « El Demonio de Dos Dedos et que l'histoire nous est raconté, de façon épistolaire, par Benjamin. Et là il y a quelque chose qui m'a dérangé, en effet comment un jeune fermier ayant lu quelques romans, même @Moby Dick plusieurs fois, peut-il utiliser un langage aussi riche pour écrire son histoire au juge ? Je trouve que le roman aurait certainement gagné en crédibilité en utilisant une langue plus en adéquation avec son statut de jeune fermier issu d'une famille quasiment analphabète.

Sinon c'est un roman assez agréable à lire, pas mal de situations cocasses, de bonnes scènes d'action dont celle sur la rivière que j'ai trouvé très réussie. le personnage de Samantha se détache des autres par son caractère bien trempé et son déterminisme malgré son jeune âge s'érigeant en vraie petite sauvageonne.

Une mention spéciale à la superbe couverture des éditions 10/18 et un grand merci à eux et à Masse Critique pour m'avoir permis de commenter ce roman.
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Avant même de lire ce roman, la couverture intrigue. Elle est très réussie, on y retrouve tous les éléments du roman, la panthère (ou plutôt le jaguar) et les personnages (Benjamin, sa demi-soeur Sam et les personnes qu'ils vont côtoyer).

L'histoire est racontée par Benjamin qui envoie son témoignage à un juge dans le cadre d'une affaire criminelle. Il en profite pour retracer l'histoire de sa famille. Elle se déroule au Texas après la guerre de Sécession. Benjamin et Sam ont eu le même père mais pas la même mère. La mère de Benjamin est décédée il y a longtemps. La mère de Sam a été massacrée il y a quelques années par une panthère alors qu'elle tentait de protéger sa fille. le père est mort quelques temps plus tard. Depuis, les enfants sont livrés à eux-mêmes et se débrouillent tant bien que mal. Depuis la perte de sa mère, Sam n'a qu'un seul but : la venger ! Les deux jeunes gens partent donc à la poursuite de la panthère en compagnie de curieux personnages.

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire à cause du style d'écriture plutôt « oral » avec parfois des répétitions, des « tics » de langage. Cependant, on s'y habitue car ce style va bien avec le personnage de Benjamin et le récit est plutôt agréable à suivre. Les personnages sont bien campés, l'intrigue est bien construite, on suit avec intérêt la quête des deux adolescents. J'ai beaucoup apprécié les personnages atypiques qu'ils rencontrent : le Mexicain, le pasteur et son chien.

Malgré quelques longueurs sur la fin, c'est un roman à découvrir.

Merci à Babelio et aux éditions 10/18 pour la lecture de ce roman que je n'aurai pas choisi de moi-même.
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Amis de l'aventure, l'aventure nous attend !

Okédac, c'est un peu convenu comme entrée en matière. En plus je l'ai piqué à la VF de Seth dans Une Nuit en Enfer mais finalement j'me dis que la pomme pourrie tombe pas trop loin de l'arbre étant donné que le livre que je viens de lire se passe dans un territoire proche du Mexique, mais côté Texas. C'est un raccourci utile t'as vu ?

Anyways, Les Huits morts de Julian Creek, c'est un peu comme quand tu vois une bande annonce au cinéma et que la bande annonce envoie du lourd, tu trépignes tellement que t'as descendu la moitié de ton paquet de pop-corn avant que le film commence et t'as qu'une hâte c'est que ledit film sorte en salles...

... et une fois devant ... ben ... c'était bien mais ça valait pas la bande-annonce (ou la quatrième de couverture en l'occurence, dans notre situation présente).

Attention hein, c'est pas du tout un mauvais roman. On est bien dans de l'aventure dans le Far South, ambiance Trilogie des confins même puisqu'il s'agit d'une traque d'un animal (une panthère) qui défigure une petite fille métisse et tue sa mère. La gosse grandit avec pour seule motivation la vengeance et embarque son frère un peu mou, un pasteur en fin de carrière et un hors-la-loi mexicain.

Pour le côté aventure donc, on est servis. le roman est raconté sous une forme épistolaire et par le frère de Sam (la gosse défigurée), Benjamin. Qui par je ne sais quel miracle intentionnel est aussi naïf et intelligent qu'un personnage de Mark Twain. Malin tout en étant très humble, peureux mais courageux quand y'a besoin, et la relation qu'il entretient avec sa demie-soeur est très intéressante à découvrir pour détonner avec l'idée qu'on se fait des romans qui se déroulent habituellement à cette époque (peu après la guerre de Sécession).

De plus le fait que le seul livre cité dans le livre soit Moby Dick (et que ça tombe bien parce que c'est le seul livre que Benjamin a lu) permet de faire beaucoup de comparaisons sur la thématique de la vengeance aveugle et la quête du Grand N'importe Quoi.

On pense un peu à True Grit aussi pour ceux qui sachent (toi tu sais ?)

Je m'attendais à mieux, c'est pourtant captivant et le ton pas dégueu du tout. Une petite curiosité qui se laisse lire sans pour autant tout éclater sur son passage.

À découvrir sans trop se presser
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