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Quel pied ce bouquin ! Pourtant, c'est avec une certaine méfiance que j'ai abordé ce 1er volet de la trilogie de Blake Crouch. Il faut dire que j'ai tendance à avoir une réticence vis-à-vis des bouquins entourés d'une certaine hype. Mais le nom de l'éditeur synonyme, la plupart du temps, de qualité, ainsi que la superbe couverture m'avaient vraiment tapé dans l'oeil. le résumé, convoquant la série « Twin Peaks » a achevé de me convaincre. Et j'ai adoré !

Dans sa postface, l'auteur évoque son choc lorsqu'il avait découvert la série créée par David Lynch. Je me souviens moi aussi de la passion que j'avais éprouvée pour cette série. J'avais à peu près 14 ans et je n'avais jamais rien vu de pareil. Il y a bien des ingrédients communs entre « Wayward Pines » et « Twin Peaks », un agent du FBI, un mystère, une petite ville paradisiaque en apparence mais qui cache des secrets, mais la ressemblance s'arrête là, ce qui suffit déjà à lui rendre un bel hommage.

Là où « Twin Peaks » prenait les atours d'un soap dégénéré et bizarre, « Wayward Pines » ressemble plutôt à un thriller mâtiné de science-fiction et de fantastique. Et qu'est-ce que c'est bien foutu ! Ce bouquin est un des plus addictifs que j'ai pu lire. Il ne m'a fallu que 2 jours pour bouffer ses 360 pages. Je ne veux pas trop en dire sur l'intrigue, le plaisir de lecture tient aussi à la découverte progressive des enjeux. L'auteur déroule son intrigue de main de maître, les éléments se dévoilant peu à peu, sans précipitation, mais tout en ayant un rythme effréné. le récit est vraiment trépidant. Trop souvent, dans les romans qui reposent sur un mystère, les révélations ne sont pas à la hauteur des attentes, trop souvent les belles promesses des questions laissent la place à de la déception face aux réponses. Ce n'est pas du tout le cas ici, les promesses sont largement tenues. Les explications données en fin de tome sont carrément excellentes, font basculer le récit vers autre chose sans susciter la moindre déception. Ces révélations seraient suffisantes pour permettre de se contenter de ce tome tout en contenant des promesses de développement tellement intrigantes que je ne pourrai pas me suffire de ce volet. de plus, le fait que le dénouement propose des réponses ne l'empêche aucunement de conserver une bonne part de mystère, toutes les questions n'étant pas résolues (sans que ce soit frustrant, mais rendant plutôt impatient de lire la suite) et le bouquin conservant son côté récit d'atmosphère vraiment particulier.

Ce 1er volet de « Wayward Pines » est un véritable coup de coeur. Ce bouquin est un page-turner implacable. le mélange des genres est parfaitement dosé, la construction narrative est remarquable d'efficacité et l'écriture est incisive. Hâte de lire la suite.
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Carrément bien.
L'agent fédéral Ethan Burke se réveille dans la nature, bien amoché et quasiment amnésique, près de Wayward Pines, Idaho. Rassemblant ses forces, il parvient à gagner le centre de la charmante bourgade pour tenter de trouver de l'aide, et surtout des explications à sa présence. Mais tandis que la mémoire lui revient par bribes, il se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond dans la petite communauté. Oui, mais quoi ?

J'ai beaucoup aimé ce premier tome de la trilogie "Wayward Pines", présenté comme un parent éloigné de "Twin Peaks". A mon sens, il n'y a pas de comparaison possible, mais ce roman ferait un excellent épisode de "La 4e dimension" ou "X-Files", avec sa plongée progressive dans le bizarre, puis l'horreur. J'ai notamment apprécié la façon dont Blake Crouch présente sa petite ville idyllique, si propre et pimpante, en y introduisant peu à peu des éléments discordants qui finissent par susciter angoisse puis effroi. Car ce récit m'a filé les chocottes ! Certaines scènes, particulièrement insolites et violentes, m'ont terrifiée. Mais l'intrigue est telle que je ne pouvais pas interrompre ma lecture non plus.
En cela, l'écriture est terriblement efficace, et les pages se tournent sans que l'on s'en rende compte tant on a hâte de connaître la suite. L'auteur manie le suspense avec talent, et son dénouement est fichtrement bien réussi aussi, et donne envie d'enchaîner au plus vite sur le deuxième tome.
Et même si les personnages ne sont pas forcément sympathiques, si Ethan Burke fait preuve de capacités de résistance hors nomes au vu de tout ce qui lui arrive, eh bien... ça prend quand même. Même sans y croire vraiment, on est à fond dans l'histoire ! (Ce qui est bien une preuve de sa qualité.)

C'est donc un excellent divertissement, un roman à la hauteur de sa réputation, qui procure des frissons mais surtout un grand plaisir de lecture vaguement régressif ; il serait dommage de s'en priver.
Et puis : to be continued, youpi !
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Premier tome d'une trilogie que Blake Crouch a imaginé en souvenir de la série « Twin Peaks ». On y goutte un savant mélange de conspiration mondialiste, dystopie et science-fiction.
L'agent fédéral Ethan Burke reprend connaissance au milieu d'une petite ville de l'Idaho, Wayward Pines, blessé et amnésique. Il n'a plus son arme de service, ni son portefeuille, ni son argent. Ses premières investigations vont l'amener à découvrir que personne ne peut s'enfuir de cet endroit...
C'est écrit dans un langage courant. le style n'est pas la qualité première de Crouch. Par contre il manie parfaitement l'art du suspens.
Ce n'est qu'après un démarrage poussif, des longueurs, une histoire qui semble avoir du mal à décoller (à peu près jusqu'au premier tier du roman) que le scénario nous pète à la gueule. L'auteur nous entraîne dans un pitch haletant où l'on reste scotché aux pages.
Si dans la première moitié on se demande comment on va pouvoir lire les deux tomes suivants tant l'ennui n'est pas loin, la deuxième moitié sauve l'ouvrage et on a hâte de connaître la suite.
Affaire à suivre !
Traduction de Patrick Imbert.
Editions Gallmeister, Totem, 362 pages.
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Dévoré !
En moins de 48h.

J'ai eu les plus grandes difficultés à me concentrer au bureau tellement j'avais envie de me replonger dans ma lecture, cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé et ça fait un bien fou.

Lecture addictive s'il en est, les aventures inexplicables et fantastiques de l'agent spécial Ethan Burke m'ont emportée loin de mon quotidien. J'ai apprécié le postulat de départ : être aussi perdue que le protagoniste dans l'univers décalé de la petite ville de Wayward Pines, Idaho ; avoir la sensation de devenir fou, de ne rien comprendre des interactions avec les gens, se confronter à une violence brute et en apparence inexplicable et laisser son imagination absorber de nouveaux éléments quasi surnaturels avant de pouvoir commencer à mettre le puzzle en place. le tout sur fond d'une nature hostile. le tout sur un rythme frénétique de course-poursuite qui plonge le lecteur et l'agent Burke en apnée.

Difficile de ne pas trop en dire sans gâcher le suspense... La semaine d'attente annoncée par mon libraire pour obtenir les tomes 2 et 3 va me paraître très très longue.


Challenge PAVES 2024
Challenge MULTI-DEFIS 2024
Challenge TOTEM
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Un livre qui débute comme un thriller, prend le chemin du fantastique avant de dériver vers la SF.
Si l'intrigue m'a captivé, dans ce petit paradis de 600 âmes que semblerait (!) être la petite ville de Wayward Pines, il n'en va pas de même pour l'écriture (plutôt convenue) et quelques longueurs, malgré les même pas 300 pages.
La caractérisation des personnages est à peine esquissée, à part celle d'Ethan, agent des services secrets américains.
L'alternance entre le « présent » d'Ethan et les souvenirs de sa capture pendant la 2e guerre du Golfe est imbriquée de façon subtile afin d'expliquer l'endurance d'Ethan et sa détermination de venir à bout du mystère de Wayward Pines... mais l'auteur en a fait une espèce de surhomme, supportant d'extrêmes et multiples douleurs, capable de perdre quantités de sang, mangeant à peine tout en escaladant de hauts rochers... j'ai eu du mal à y croire !
Ne regardant guère la télé, je ne peux pas comparer l'histoire avec la série télévisuelle, mais j'arrive aisément à imaginer le scénario, tant le texte se prête à une adaptation.
Or, une bonne intrigue ne suffit pas (toujours) à en faire un « bon » bouquin. Je ne suis pas vraiment déçue, mais pas suffisamment convaincue pour lire les deux tomes suivants.
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Bourgade idyllique.

Bienvenue à Wayward Pines ! Cette ville charmante a tout pour plaire : un cadre magnifique, des habitants accueillants, beaucoup d'activités à faire... Vous ne voudrez plus la quitter.

Ethan Burke se réveille après un accident. Partiellement amnésique, ses souvenirs reviennent peu à peu. Membre du Secret Service, il est venu à Wayward Pines à la recherche de deux de ses collègues disparus.

La ville est agréable à vivre, mais d'étranges événements adviennent. Ethan semble être le seul patient de l'hôpital, le shérif ne veut pas lui rendre ses affaires, quant à sa famille, elle est injoignable. Quelque chose ne tourne pas rond.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman. Une aura de mystère entoure Wayward Pines, les habitants ont un comportement inquiétant, et il semble impossible de quitter la ville. Il y a un côté "The Truman Show" ce qui me plaît énormément.

La révélation finale est plutôt bien trouvée, même si elle m'a semblé trop rapide et peu originale. le thriller penche alors vers la science-fiction. A l'inverse la conclusion est parfaite.

Bref, un très sympathique premier tome qui peut entièrement se suffire à lui-même. le deuxième tome m'attend.
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J'ai profité du week-end à 1000 pour sortir ce premier tome de Wayward Pines, et je dois dire que je l'ai dévoré. Par contre, je dois dire qu'il y a tromperie sur la marchandise quand ce roman nous est vendu comme un thriller. Il s'agit ici d'un roman de science-fiction et même si c'est un genre que je n'aime pas, je me suis laissée prendre au jeu.

On faisons la connaissance d'Ethan Burke qui se réveille à Wayward Pines, après un accident de voiture. Ces souvenirs lui reviennent peu à peu et il se souvient qu'il venait dans cette petite ville perdue pour enquêter. Il fait parti des services secrets et ils doit retrouver deux de ses collègues qui ont disparu.

Seulement, cette ville s'avère étrange et sous la façade de la petite ville américaine tranquille, elle cache en réalité un terrible secret.

C'est bien écrit, plein de suspense, très prenant. Une fois commencé, il est impossible de lâcher le livre. La preuve, je l'ai dévoré dans la journée d'hier. Blake Crouch a une imagination débordante, il arrive a crée un univers inquiétant et mystérieux. le lecteur est transporté dans cette ville complètement dingue. Il me tarde de lire la suite et surtout je me plonge des maintenant dans l'adaptation en série télé.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Wayward Pines c'est ce genre de bouquin qui sort de nulle part, et qui d'un coup, fait parler de lui partout. Dire que j'avais juré de ne plus céder à la « bookstahype » démesurée et souvent injustifiée, il faut bien le dire.
 
Wayward Pines c'est une réédition poche d'une trilogie publiée en 2012 (VO) et 2015 (VF). À l'époque la saga ne doit pas faire fureur en France puisque le dernier tome ne sortira qu'en format numérique.
 
Aujourd'hui cette réédition aux @editions_gallmeister fait un tabac. Et pourquoi se démarque t-elle ainsi maintenant ? Mystère !
Ça rappelle toutefois le succès phénoménal (2022) de Blackwater (1983) réédité chez @monsieurtoussaintlouverture.
 
Comme quoi les anciennes sagas intriguent et qu'une belle couverture et un concept de sorties « feuilleton » (1 tome tous les 15 jours) ça marche !
 
Le pitch de départ est d'une simplicité étonnante : un agent secret se réveille dans la petite ville où il enquêtait, dans une confusion la plus totale, après un accident de la route. Les gens se comportent bizarrement et on croirait la ville coincée quelque part dans les années 50. Persuadé qu'il se passe quelque chose d'étrange ici, Ethan se met à enquêter pour démêler le vrai du faux et surtout tenter de s'échapper de cette ville qui semble le retenir prisonnier…
 
Et là bingo ! Je rejoins complètement toustes mes collègues lecteurices, le récit est addictif à souhait. L'auteur, qui est aussi scénariste, sait exactement comment s'y prendre pour happer son lectorat. Il accélère toujours plus le rythme, fait monter diaboliquement la tension grâce à des scènes toujours plus angoissantes et mystérieuses, ne lésine pas sur les retournements de situations, saupoudre le texte d'une quantité incroyable de lignes de dialogue et n'oublie pas le cliffhanger final.

Rapidement, on s'aperçoit que le roman joue sur les clichés et étonnamment ça fonctionne pas mal. Les ficelles sont énormes mais on se prend tout de même au jeu et on savoure l'aventure avec le personnage principal : Ethan. le mec est un gros balèze qui sait tout faire, le genre de héros à la Jason Bourne ou à la John McClane. Il parvient à déjouer les plans les plus farfelus. Il n'écoute personne d'autre que lui-même et tout lui réussit toujours. le mec c'est Rambo. Terminator. Il est super fort. Il récupère super vite. Un vrai survivor ! Il se fait tabasser, poignarder, couper, découper, piquer, défoncer, allumer… et il emmagasine toutes les mutilations et autres sévices comme si de rien n'était. C'est lui le plus beau… et le plus misogyne aussi. Et c'est là je crois mon plus gros problème avec ce personnage imbuvable et stéréotypé.
 
Et même si le récit est haletant, le suspense à son comble, mon plaisir de lecture a été entaché par cet aspect-là et par le côté peu inclusif. Je vous épargne mon laïus sur les descriptions physiques des personnages féminins et sur le « je te respecte tellement que je te trompe mais tu comprends c'est toi que j'aime ». Je n'ajoute rien non plus sur les erreurs d'ordre médical qui décrédibilisent fortement le récit.
 
Mais je dois admettre que l'auteur est fort, très fort, et que cette ambiance vintage, ce rappel à Stephen King, cette sauce American Nightmare, c'est pas déplaisant du tout.
 
Alors, continuer la série, oui, mais en connaissance de cause. Je pars du principe que ces romans se consomment comme un bon film testostéroné des années 2000, ambiance fantastique thriller horreur catastrophe post apo, un peu surfait, hyper cliché, très caricatural, aux punchlines pitoyables, mais qui, au final, fait passer un bon moment, et ça, c'est déjà pas si mal.
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Bienvenue dans la quatrième dimension, car c'est bien de cela dont il est question…
Agent du FBI, Ethan Burke est envoyé en mission spéciale à Waynard Hines pour retrouver la trace de deux agents disparus sur place, dont l'une a été son ancienne maitresse.
À peine arrivé, il a un accident et se retrouve à l'hôpital. Il est provisoirement et partiellement amnésique, mais il trouve quand même que les choses sont bien bizarres dans ce bled flippant. La suite lui démontrera qu'il est très en dessous de la vérité…
Entre polar et thriller dystopique (ou d'anticipation sait-on jamais), ce roman est plutôt sympa à lire, avec de bons personnages et un vrai rythme, mais je pense qu'il est là pour poser l'intrigue (enfin j'espère) car il m'a un peu laissé sur ma faim. Si les derniers chapitres dévoilent le montage sur lequel repose le lieu, alors j'espère qu'il y aura encore plus d'actions et de rythme, le personnage central, Ethan, n'ayant pas l'air d'être du genre à se laisser faire.
Je vais quand même lire les deux tomes suivants, pour voir si cela est vrai. Sinon, j'écris à l'auteur pour lui donner des idées… non je plaisante.
Quoique.
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Le côté huis clos sous couvert d'horrifique/SF avait d'emblée suscité ma curiosité mais cette lecture s'est révélée plutôt mitigée. J'ai bien aimé, sauf qu'il y a un gros « mais ».

Ce roman possède de nombreuses qualités, il faut dire que l'ambiance mystérieuse de cette étrange ville presque fantôme tient en haleine. Je ne voyais pas les pages défiler tant j'étais prise dans le récit et par son intrigue. L'auteur maitrise son rythme, ça peut paraitre un peu longuet le temps de planter le décor, mais rapidement, la tension et le suspens montent d'un cran, pour atteindre leur paroxysme. Il va sans dire que ça a pour effet de créer une sorte d'addiction durant la lecture, avec cette irrépressible envie de savoir ce qu'il se passe dans cette ville aux curieux habitants. À côté, l'auteur mélange plusieurs genres littéraires, c'est un pari risqué, mais qui ici fonctionne très bien, nous sommes à mi-chemin du polar, de la dystopie/SF et l'horrifique. Cette connivence de genres amplifie l'aura mystérieuse qui s'en dégage, j'ai adoré, je me posais beaucoup de questions sans n'avoir jamais aucune idée de la tournure qu'allaient prendre les évènements.

En revanche, j'ai été dérangée par deux éléments essentiels : les personnages et l'écriture. Commençons par l'écriture, je l'ai trouvé fade, l'action prime et l'auteur ne s'appesantit pas sur sa plume avec des élucubrations inutiles ou des tournures de phrases travaillées. Certes, cela donne du rythme à la trame, mais pour le coup, je trouvais ça trop visuel et oral pour un roman.
En ce qui concerne les personnages, ils me sont apparus lisses, il en résulte un sentiment d'inachevé dans leur construction. Excepté Ethan Burke, aucun n'a su se montrer marquant. Pour revenir à Ethan, même s'il bénéficie d'un peu plus de développement, je n'ai pas réussi à apprécier sa personnalité. L'auteur en a fait un cliché, c'est le stéréotype de l'américain, en suivant son parcours, il est difficile de le trouver réaliste. Entre son travail d'agent secret, ancien militaire qui a fait la guerre du Golfe, il est capable de ne pas se nourrir pendant x jours, de s'échapper avec des blessures aussi douloureuses et graves les unes que les autres, il peut perdre des litres de sang, sans que ça ne l'empêche de poursuivre son ascension... Justifier ses capacités physiques légendaires par son travail, c'est un peu léger, il me paraissait plutôt être un surhomme. Les scènes d'escalades ont eu raison de moi, je comprends la volonté de le montrer déterminé, mais c'était trop, j'avais l'impression de regarder Terminator.

Le dernier point qui a rompu toute possibilité d'attachement, c'est son machisme nauséabond, que l'on doit à l'auteur. Outre le fait que Blake Crouch semble obsédé par le physique des femmes, dès le début, certaines phrases m'ont fait bondir : « cette femme est trop ronde pour être mignonne » ou « sans doute un authentique canon à vingt ans. La trentaine ou quel que soit son âge lui allait plutôt bien ». le livre date, mais pas assez pour que je puisse y faire abstraction, et je suis obligée de pousser la gueulante parce que oui une femme peut être jolie en étant ronde, et non, notre beauté n'est pas finie une fois les vingt ans révolus, ces injonctions en plus d'être abjectes, n'ont rien à faire dans un roman. C'est d'autant plus rageant qu'Ethan lui a 37 ans, mais est décrit comme étant séduisant, bien bâti... Sans oublier Entre ces phrases horripilantes et descriptions axées sur le physique des femmes (alors même que les protagonistes masculins eux ne sont presque pas décrits), j'étais irritée au possible. Je ne pensais pas poursuivre cette saga mais le dénouement s'est montré assez convaincant en offrant une nouvelle dimension à l'histoire avec des thèmes prometteurs. Je laisserai donc une chance à la suite tout en émettant des réserves.

Ce fut donc une lecture typiquement en demi-teinte : il y a des qualités indéniables avec une intrigue haletante et une ambiance opprimante, mais le manque de développement des personnages, combiné à une écriture peu travaillée dessert ce roman. Je tiens malgré tout à nuancer mon propos, les bonnes idées qui ressortent de ce livre me donnent envie de lire la suite, et si cette chronique vous refroidie – chose que je peux concevoir - je pense qu'il mérite que vous vous forgiez votre opinion. Compte tenu de sa taille courte, vous n'y perdrez pas grand-chose et peut-être serez-vous moins sensibles aux défauts que je ne l'ai été.
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