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3,27

sur 91 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour faire passer un remède âcre, une pilule infecte, il faut la planquer dans quelque chose de doux, quelque chose qui fera oublier l'amertume. En littérature le procédé peut constituer à faire du héros un petit chemin (ou bien un ours, un chat….). Et que ce petit chemin soit le témoin ou infléchit le cours d'événements qui ont secoué l'humanité et modifier les équilibres politiques de ce monde.
Sirius est l'un de ces subterfuges. Un fox terrier, baptisé Lévi, puis rebaptisé pour lui éviter des ennuis : eh oui un chien sémite pourrait être mis au ban de la société et éliminé en ces temps obscurs de chasse aux sorcières. Dans la constellation du Grand Chien, une étoile se nomme Sirius, le parrainage salvateur attribue ce pseudo à notre toutou.
La famille humaine de Sirius est contrainte de quitter l'Allemagne et rejoint les États-Unis. L'atterrissage est rude : de chercheur spécialiste du plancton, le professeur Liliencron (lui aussi rebaptisé en Carl Crown, plus facile à prononcer pour des américains) devient portier dans ce microcosme qu'est Hollywood, et c'est l'occasion pour Sirius de faire face à son destin : il devient une vedette du grand écran.
Bien entendu, le destin n'en fait qu'à sa tête et pour réaliser la prophétie annoncée par le titre, il faudra bien que Sirius retourne en Allemagne….L ‘aventure le guette au bout du chemin.

C'est ce subterfuge qui permet à l'auteur de revisiter la seconde guerre mondiale et ses moments les plus sombres. C'est une galerie impressionnante de personnages qui hante ces pages : de Billy Wilder à Cary Grant, en passant par Rita Hayworth, sans oublier dans un tout autre registre le nabot à moustache, végétarien et flatulant, Hitler.

L'on perçoit derrière la farce une connaissance solide des faits historiques, et l'introduction du chien est assez adroite. le déroulement des événements qui propulsent le cabot au devant de la scène est un peu rocambolesque, peu importe, on s'en fiche , il suffit de se laisser porter par l'histoire et vogue la galère.
L'humour est présent à toutes les pages et la moindre faiblesse humaine est brocardée, qu'elle résulte d'une obéissance aveugle à une doctrine mortifère ou d'une idolâtrie du paraître à la merci d'une saute d'humeur du roitelet du moment.

C'est assez court et la lecture est agréable, la traduction se fait oublier.
Sirius ne restera pas dans les annales des romans pour île déserte, mais permet de passer un bon moment, et c'est déjà très honorable.
A noter qu'il s'agit d'un premier roman, écrit à 62 ans : la valeur peut aussi attendre le nombre des années.

un grand merci à Babelio et aux Presses de la cité pour leur confiance
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Un petit livre très sympathique, qui se lit sans difficulté. Je tiens à remercier Babelio et Louise Schwab des éditions « Presses de la Cité » qui m'ont permis de découvrir ce livre lors d'une masse critique privilégiée.

Sirius, vous l'aurez compris, est un petit chien que l'on va suivre tout au long de l'histoire. Il va lui arriver bien des péripéties. Il changera de nom au gré de ses aventures, et tout cela sur fond de 2ème guerre mondiale.

Il voyagera beaucoup, connaîtra les plus grandes vedettes du cinéma à Hollywood, et deviendra lui-même une vedette de cinéma.

Il sera « prêté » à un cirque et c'est à ce moment que son destin changera à nouveau. Il deviendra « l'ami » de Hitler et jouera un rôle important dans la défaite de Hitler. Bien sûr, tout ça est à prendre avec humour.

Le seul bémol est que ce roman manque un peu d'étoffe et la fin est un peu bâclée à mon goût.

Sirius est un roman cocasse, il permet de passer un bon moment.
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Par quel tour de passe-passe, Levi le Fox-terrier savant, chien "juif" car recueilli par une famille juive dans le Berlin de 1938 où d'ailleurs, comme il ne fait pas bon d'avoir un nom juif, on le rebaptisera Sirius, ce chien singulièrement différent deviendra-t-il Hercule, chien-star à Hollywood pour finir par devenir Hansi, le compagnon à quatre pattes... du Führer lui-même ?

C'est toute l'idée originale de ce livre qui ne manque pas d'ironie, de satire et d'allégories. Pour ne rien gâcher, ce voyage en absurdie comme dirait l'autre regorge de faits historiques véridiques.

Oui mais voilà. Ca n'a pas marché sur moi. Qui sait, peut être sur vous ?
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Je suis loin de l'avoir terminé, mais je suis assez surprise - et choquée aussi ! - par l'exemplaire que j'ai entre les mains, un exemplaire acheté en librairie.
A la deuxième page du roman (page 11 pour être exacte), je lis en note de bas de page : "Les noms suivis d'un astérisque figurent dans l'index placé à la fin de l'ouvrage".
Je me rends donc en fin de l'ouvrage et, ô stupeur, d'index, que nenni ! J'ai feuilleté dans tous les sens, rien, nitchs, nothing...

A ceux qui l'ont déjà lu : Était-ce pareil dans votre exemplaire ?

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Une loufoque histoire de chien qui, de chien de compagnie d'une famille de juifs allemands émigrant aux USA, va devenir star de cinéma, artiste de cirque et même... mais chut, il vaut mieux ne pas le dire (ce que la quatrième de couv' ne se prive pas de faire, à tort à mon avis...).
Un peu barjot sur les bords, un roman qui embarque le lecteur dans une lecture légère et humaine à la fois. Ne pas s'arrêter aux invraisemblances, se laisser embarquer dans la loufoquerie et ça marche !
Pas une lecture inoubliable, mais une petite bouée rafraîchissante.
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Sirius est un chien génial, capable de multiples tours, de jouer la comédie, de chanter... Mais voilà, ses maîtres sont juifs et il est né dans l'Allemagne des années 40. Il va devoir émigrer avec eux.
Armé de ses multiples talents, Sirius aka Levi aka Hercule aka Hansi va naviguer de Berlin à Hollywood, faire le bonheur de ses maîtres, les perdre, les retrouver et côtoyer des grands noms des années 40, comploter contre Hitler, etc...
En suivant Sirius, on découvre tour à tour la terreur du Berlin nazi et l'âge d'or d'Hollywood ; on croise de grandes figures du cinéma et de la musique et des tristes figures du national socialisme. L'Histoire est présentée par le regard distancié d'un chien et par des anecdotes de ces noms que l'on croise à longueur de roman. Ce qui permet heureusement d'alléger un peu le propos pour la partie berlinoise de l'histoire (pogroms, dénonciations, persécutions).

Pour ce qui concerne l'histoire canine, elle est assez light. Ce n'est pas la saga de "Belka" de Hideo Furukawa. Oui, c'est plaisant à lire, mais Sirius est un trop bon chien et, à part une remarque assez consternante sur une femme jardinière ("on a peine à croire qu'[elle] est du même sexe que Glora Hayson, Carole Lombard (...) ", il ne ferait pas de mal à une mouche.
C'est ça qui est décevant : qu'il manque une touche de méchanceté ou de hargne dans ce petit chien et que l'histoire (petit h) s'en tienne à L Histoire (grand H). On rêverait de lire une fin à la Inglourious Basterds de Tarantino, que le chien se paye le scalp d'Adolf. Mais non, il restera un bon chien jusqu'au bout. Snif.

Une bonne lecture, bien qu'elle me laisse un peu sur ma faim. Merci à Babelio et aux éditions Presses de la cité pour la découverte.
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Je savais, pour les avoir fréquentés de très près, que les fox-terriers étaient des chiens très intelligents. Sirius ne fait pas exception à la règle ; ou plutôt si, il fait exception car il est suprêmement intelligent, tel le Milou de Tintin. Sirius,ce cabot ne fait pas (trop) le cabot et ne pratique pas le cabotage.
Levy, devenu Sirius, car chien juif, si je vous promets cela a existé, n'a dû la vie sauve, une première fois, que parce qu'il savait faire le salut hitlérien. Il a pu s'exiler, à temps, aux USA avec les Liliencron, ses maîtres, juifs instruits vivant à Berlin. Lors de la funeste nuit de cristal, leur quartier fut mis à feu et à sang, les juifs embarqués. Ils ont pu s'enfuir et se cacher chez leur ami, comédien allemand, puis s'enfuir par la Suisse.
Les péripéties continuent et Sirius devient Hercule, star hollywoodienne. Mais bon, Hollywood, c'est le royaume du fric et voici notre cabot loué au plus grand cirque états-uniens (pour moi, référence au « Plus grand cirque du monde » de Henry Hathaway). On ne va pas s'arrêter en si bon chemin, que nenni ! Hercule retourne, par des hasards hasardeux, à Berlin , devient Hansi et se retrouve dans les bras et sur les genoux d'Hitler lui-même. Il devient le toutou du führer et espion à la solde des alliés. Mais oui, ma brave dame, sur les genoux d'Hitler.
Ce bouquin m'a fait penser aux bandes dessinées d'après-guerre, vous savez les fameux « Comics ». Beaucoup de références cinématographiques, beaucoup de belles gueules de cinéma tout comme cette façon d'encenser puis de jeter les gens. Avec tous les retournements de situations, cela ferait également un bon film d'animation.
Dans la première partie, juste au début de la montée en puissance d'Hitler, on sent l'angoisse monter, l'ambiance devient pesante. Liliencron ne veut pas croire à une extermination possible des juifs. L'Allemagne est sa patrie et il veut y rester. « Nous ne nous laisserons pas expédier dans le désert, répond Liliencron. Hitler serait trop content. Nous sommes allemandes. Notre place est en Allemagne ». L'avenir lui donnera tort. Grâce à Levy-Sirius-Hercule-Hansi, nous suivons les deniers mois de la vie d'Hitler, la défaite annoncée.
Levy-Sirius-Hercule-Hansi, tel un chat est toujours retombé sur ses pattes, même quand il fut taupe, une vraie vie de chien !
Jonathan Crown passe de l'angoisse à la cocasserie, du sérieux à la légèreté. J'ai passé une bonne soirée à lire ce livre. Une façon connue mais bien employée ici pour parler d'évènements historiques sans façon.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Merci à Babelio et aux éditions « Presses de la cité » pour cette découverte avant l'heure !

Ce livre c'est l'histoire de Sirius, jeune fox-terrier et petit compagnon de la famille Liliencron, durant la seconde guerre mondiale. A Berlin, après la nuit de cristal, il émigre avec sa famille aux États-Unis. D'abord acteur puis chien de cirque, Sirius, d'une intelligence hors du commun, montre vite d'immenses talents et devient une célébrité ainsi que la fierté de sa famille. Mais, un incident lors d'un numéro de cirque le ramène à Berlin au coeur de l'horreur… Recueilli dans une famille nazie, Sirius va maintenant utiliser ses talents pour sauver le monde… Eh oui, vous ne rêvez pas, c'est bien un chien qui a fait tomber le IIIe Reich !

Malgré un début un peu long, un trop court roman remplit d'imagination pour une réécriture picaresque de l'Histoire autour de Sirius, le « grand chien », irrésistible héros canin. L'auteur utilise son touchant protagoniste pour soulever interrogations et moralités : Sirius est à lui seul une grande morale de par sa vision des choses, son courage, son humanité, sa foi… et il soulève la grande interrogation de cette période : comment a-t-on pu, sous le gouvernement d'un homme, perpétuer toutes ces atrocités ? Mais surtout, autour de tout cela, Jonathan Crown réussit à nous divertir avec légèreté et même humour, sur un sujet pourtant dramatique, en tournant en dérision l'Histoire de la seconde guerre mondiale avec un nouvel héros ; l'unique et véritable sauveur : Sirius, brillant fox-terrier… !
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"Sirius" sous-titré "Le Chien qui fit trembler le IIIème Reich" est un livre quelque peu déroutant.
L'histoire prend racine dans la ville de Berlin à la toute fin des années 30. Hitler règne en maître sur l'Allemagne, les lois anti-juives sont promulguées sur tout le territoire national. Menacée, la famille du Professeur Carl Liliencron et leur jeune chien Lévi (un fox-terrier) devenu Sirius - à cause d'une loi interdisant à chaque citoyen de posséder un animal d'origine juive (sic) - décide de quitter l'Allemagne pour les États-Unis. Son long périple la mènera jusqu'à Hollywood, capitale mondiale du cinéma où se côtoient toutes les stars du cinéma d'alors (Rita Hayworth, Humphrey Bogart, Gary Grant, Billy Wilder, etc.). C'est le célèbre Jack Warner qui va lancer la carrière cinématographique de Sirius. le jeune chien est en effet très doué pour la comédie. Sirius devenu Hercule pour les besoins de sa carrière, va tourner quelques films qui vont établir sa renommée. Il sera ensuite engagé par un Cirque pour effectuer une tournée au travers des États-Unis. Lors d'un numéro de magie, Hercule va, à la stupéfaction générale, disparaître pour réapparaître quelques jours plus tard à... Berlin. Son parcours le mènera jusqu'à... Hitler, dont il deviendra l'animal de compagnie sous le nom d'Hansi. Ils entretiendront une relation pleine d'affection réciproque. Cela n'empêchera pas Hansi de travailler pour les... services secrets britanniques.

J'arrête ici pour ne pas tout dévoiler de l'histoire. Ce roman intrigue, désoriente. La vie passée à Hollywood parait quelque peu invraisemblable, le retour de Sirius à Berlin et sa rencontre totalement invraisemblable avec Hitler dérange. le portrait qui est fait du tyran a quelque chose de très (trop) humain et les arrangements avec L Histoire très réguliers. Tout ceci rend la lecture difficile car on ne peut s'empêcher de penser que rien, absolument rien, n'est vraisemblable.
Les seuls passages qui m'auront plu dans ce roman, au style malgré tout agréable à lire, sont ceux où Sirius s'entretient avec son ami l'arbre. Là aussi, la chose est inimagineable, mais ce sont des pages que j'ai trouvées très poétiques.
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Très facile à lire, "Sirius" est dans la veine du "Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" ou de "Forrest Gump" : il revisite l'Histoire d'une manière drôle et ironique, avec un personnage atypique -ici un chien -, qui intervient dans des évènements ayant eu réellement lieu. Même s'il est effectivement agréable de découvrir la montée de l'antisémitisme à travers les yeux d'un chien, j'ai trouvé le livre un peu décousu et un peu trop léger par moments (notamment la dernière partie avec Hitler). "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" , - très farfelu et prenant de grandes libertés parfois avec la vérité historique -, était tout de même plus rigoureux et mieux construit. La partie que j'ai préférée est celle sur Hollywood, avec son Jack Warner omnipotent. Bref, un livre qui ne fera pas date, mais qui se laisse lire avec plaisir...
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