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3,27

sur 91 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ouvrage reçu dans le cadre d'une opération "Masse Critique", je tiens d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions Presses de la cité pour ce cadeau de Noël avant l'heure. Travaillant dans un centre d'archives où, depuis 2014 et ce jusqu'en 2018, on ne parle que de guerre (en raison du centenaire de la guerre 14-18), j'avoue qu'il m'a été très plaisant de voir le sujet sous un autre angle. Non seulement, dans cet ouvrage, il est question de la Seconde guerre mondiale et, en plus celle-ci est tournée en dérision ! Qu'il est bon d'en rire alors que l'on a trop tendance à ressasser le passé et en voyant les différentes expositions d'archives que je vois régulièrement sur le sujet, à en pleurer !

Revenons au coeur du sujet. La famille Liliencron, d'origine juive, habite Berlin à une époque où il ne fait pas bon d'habiter l'Allemagne pour toute personne qui ne serait pas de souche aryenne ou rangée aux ordres du Führer. le père, Carl, brillant scientifique plongé dans l'univers de ce micro-organisme que l'on appelle le plancton, se voit rapidement congédié et la famille obligée de fuir son pays en partance de manière clandestine pour les Etats-Unis. Les parents, tout comme leurs enfants Georg et Else emmènent bien entendu dans leurs bagages leur chien Lévi, qu'ils ont rebaptisé Sirius afin de ne pas éveiller les soupçons sur eux. Lévi donc, puis Sirius (d'où le titre) est en réalité le protagoniste et véritable héros de ce livre. En tant que chien de race et doué d'un don exceptionnel, c'est lui qui va porter sa petite famille au sommet de la gloire en étant recruté par les studios à Hollywood pour interpréter un rôle essentiel dans un film qui émouvra l'Amérique toute entière. C'est ainsi que Sirius devient Hercule mais ses aventures sont loin de s'arrêter là...Je suppose que vous ignoriez que c'était en réalité un chien qui avait aidé les alliés à renverser le régime hitlérien ? Ah, ah...de quelle manière me direz-vous ? C'est impossible ! Oui, sauf pour Lévi alias Sirius, alias Hercule puis alias Hansi...et je ne vous en dirais pas plus car je ne peux que vous inciter à découvrir cet ouvrage par vous-mêmes !

A la question "peut-on rire de tout ?", je répondrais tout simplement Oui et Jonathan Crown nous le démontre ici avec brio ! A découvrir et à faire découvrir !
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Ce road trip plutôt loufoque dans un contexte qui lui ne l'est pas du tout m'a bien embarqué. Ca m'a beaucoup fait pensé au périple d'Alan dans "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", un personnage a priori banal influe à sa manière sur L Histoire et rencontre tout un tas de personnages célèbres. le fait que le personnage principal soit un chien rajoute au côté surréaliste du récit et certaines situations m'ont vraiment fait sourire devant les idées culottées de l'auteur : la communication par piano interposé, fallait y penser !!
Distrayant et plutôt réussi pour un premier roman, on sent bien sûr un peu le tâtonnement sur certains dialogues (ou peut-être est-ce la traduction) mais l'esprit d'ensemble est rafraîchissant et sans prise de tête tout en étant assez documenté sur l'époque, j'ai aimé toute la partie de l'âge d'or d'Hollywood sur une période où les feux de l'Histoire sont braqués sur l'Europe, j'ai trouvé originale cette parenthèse cinématographique.
Un bon moment de lecture à travers les yeux de Sirius, le chien qui fit trembler le III ème Reich mais quelle star canine !!
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Avec un côté décousu, cette histoire qui débute à Berlin à l'époque de la nuit de cristal, nous fait partager, par petites touches la vie de la famille d'un scientifique juif qui émigre à Hollywood, en tournant tous les évènements en dérision.
Le chien Sirius est au centre des intrigues, puis devient le héros de péripéties toutes plus loufoques les unes que les autres ; les phrases très courtes, l'utilisation du présent, donnent un style presque enfantin, qui devient pertinent quand Sirius prend progressivement le premier rôle ! Et ça devient franchement drôle ! Tout Hollywood passe à la moulinette, puis c'est au tour de la garde rapprochée d'Hitler jusqu'à Hitler lui-même !
Mais une moulinette très (trop) rapide qui survole chaque personnage, chaque situation, et même si on sourit, on en garde l'impression d'avoir lu un bon scénario de Billy Wilder (très cité dans le livre) plus qu'un livre.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions presses de la cité pour m'avoir fait découvrir l'histoire de Sirius, le chien qui fit trembler le IIIème reich dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
J'ai d'emblée été attirée et intriguée par le fait que le héros de l'histoire soit un chien qui plus est plongé en pleine horreur nazie. J'appréhendais de lire une histoire douloureuse avec des détails sordides. Cette période de l'histoire me bouleverse et j'ai du mal à lire des histoires dont l'intrigue se déroule à cette époque (même si j'ai beaucoup aimé la lecture d'Anne Frank). J'ai donc été surprise que ce sujet dramatique soit traité avec drôlerie mais j'ai apprécié que cela soit fait avec délicatesse, bon goût et toujours de manière respectueuse. J'ai aimé aussi que l'histoire se passe en Allemagne et nous montre le parcours d'une famille qui a réussi à fuir l'horreur nazie.
On découvre le périple de la famille Liliencron et surtout de leur chien Lévi rebaptisé Sirius pour ne pas dévoiler son origine juive. Alors que l'Allemagne sombre dans la folie et s'en prend aux juifs, la famille Liliencron parvient à fuir et s'installe à Hollywood où il faut repartir à zéro, tout reconstruire. Sirius petit fox terrier intelligent et adorable se fait remarquer et devient star du cinéma puis de cirque avant d'être rattrapé par L Histoire et expédié par erreur à Berlin.
Ce petit roman (230 pages) m'a bien plus. Je me suis beaucoup attachée à ce petit chien qui met tout le monde à ses pieds.
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Ce livre-là, je ne l'ai pas reçu dans le cadre d'une opération "Masse critique", je l'ai A-CHE-Té ! Mais c'est vrai aussi, parce que j'avais lu de nombreuses critiques à son sujet. Et je ne l'ai pas regretté !
Pour nous qui lisons à longueur d'année des essais sur la seconde guerre mondiale, des ouvrages savants comme les livres d'Antony Beevor, des mémoires de référence ou des biographies comme celles du général De Gaulle ou de Winston Churchill, des romans policiers historiques comme ceux de Philip Kerr, voici une sorte d'"OVNI" littéraire d'une grande fraîcheur.
C'est la vision d'un merveilleux fox-terrier super-malin sur la terrible période 1938 - 1945 au sein d'une famille d'intellectuels juifs berlinois. le père, le Pr. Carl Liliencron, est un spécialiste du plancton. La maman, Rahel, fort jolie femme, a eu jadis une courte aventure vec un jeune autrichien, devenu à Hollywood l'acteur célèbre Peter Lorre. Il y a aussi le fils Georg qui rêve de devenir médecin et sa soeur Else, qui joue du piano et aime un jeune violoniste. Levi, le petit "Jack Russel" est heureux. Il a appris à faire des tours, comme celui de lever la patte avant pour singer le salut hitlérien. Et puis cette merveilleuse vie tourne bientôt au cauchemar. Levi devient Sirius car les chiens juifs ne sont pas bienvenus en Allemagne nazie, même les plus doués intellectuellement, mais cela ne suffit pas, il faut fuir, émigrer aux Etats-Unis.
Carl Liliencron devient Carl Crown et vit de petits boulots à Hollywood. Mais Sirius rencontre Jack Warner, le patron des studios, ainsi qu'une foule de personnages célèbres dont l'ineffable Billy Wilder. Il devient une vedette de cinéma, change une nouvelle fois d'identité, puis une attraction de cirque ... Il est particulièrement doué, bien plus que n'importe quel chien du monde. Son destin bascule bientôt car il revient malgré lui à Berlin pour y jouer un rôle essentiel dans le conflit mondial.
Sirius est le premier roman d'un auteur allemand de 62 ans. le style épuré, les personnages loufoques, les situations aussi délicieuses que pathétiques lui confèrent un caractère de parabole optimiste : une évocation de la nécessité de l'adaptation, de la rage de survivre, de l'intelligence et du courage. Evidement, on pense à Milou, mais Sirius est encore plus malin ...
Y aura-t-il une suite ? Car la fin m'a laissée sur ma faim .... Il me faudrait vite un nouvel os à ronger

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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La famille Liliencron, d'origine juive, habite un bel hôtel particulier de Berlin à une époque où être juif est loin d'être réjouissant puisque le Führer tient ferme les rênes de l'Allemagne.

Carl, le père, est professeur dans un institut, où il étudie les relations entre les planctons arctique et antarctique. Rahel, la mère, est une femme au foyer et accessoirement, ex-amoureuse de l'acteur Peter Lorre. Elle trompe son ennui en apprenant des tours à Lévi, le fox-terrier familial. Georg, le fils, se destine à devenir médecin mais pour l'instant, ne peut prétendre à entamer des études dans ce domaine réservé aux aryens. Else, la fille, est musicienne.

Suite à la promulgation de nouvelles lois, Carl est brusquement congédié de l'institut et après qu'une rafle ait bien failli les envoyer croupir dans un camp de concentration, ils quittent l'Allemagne pour Hollywood, grâce à l'aide de Peter Lorre.

Carl trouve, toujours grâce à Peter Lorre, un emploi de chauffeur de star dans la Mecque du cinéma, il s'accommode de cette nouvelle vie qui va prendre un nouveau tournant lorsque Lévi, rebaptisé Sirius, cabotin à souhait, tape dans l'oeil de Jack Warner.

Jonathan Crown signe ici une fable drolatique sur un épisode dramatique de la seconde guerre mondiale, la Shoah. Sirius, le fox-terrier, qui donne son nom au roman, en est le véritable héros. Ce chien de race trouvé dans la rue possède des dons exceptionnels que l'on va découvrir tout au long de ses aventures totalement rocambolesques !

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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Sirius est un ovni dans les livres sur la Seconde Guerre Mondiale. J'étais dubitative avant de commencer, je l'ai refermé le sourire aux lèvres. C'est assez inhabituel de trouver une histoire aussi atypique retranchée dans une époque meurtrière.

Levi est un chien intelligent qui vit avec son maître et sa famille. Ils habitent tous Berlin. Mais quand le nazisme monte, on leur propose de partir vivre à Hollywood. Levi aura changé de prénom entre temps, pour faire moins "juif". On l'appelle désormais Sirius.

Et là, c'est le début d'une nouvelle vie pour notre héros. Destin hors norme, histoire loufoque, parallèle avec la montée hitlérienne qui met quand même une certaine pression à cette histoire. Il nous est obligé de ressentir certains moments d'une façon assez tendue... Mais l'auteur nous remet en place avec le beau Sirius et son intelligence qui le fait devenir la coqueluche américaine.

C'est frais, spécial, joyeux et grave en même temps, et je suis bien contente de ne pas être passée à côté de ce roman. Moi qui aime lire des histoires sur cette époque, je l'ai appréhendée d'une autre manière, et c'est tout à l'honneur de Jonathan Crown.

J'ai particulièrement aimé le dénouement, et tous les moments où Sirius, devenu Hansi pour son retour en Allemagne, partage les derniers instants du Führer.

N'hésitez pas à vous laisser tenter !
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Voilà un livre réjouissant, plein d'humour et de dérision.
La famille Lilliencron vit dans le Berlin des années 30. Elle se compose du père, scientifique reconnu, de la mère, de deux enfants et d'un chien fox-terrier Lévy.
En raison des lois aryennes sur les prénoms des juifs, le chien est renommé Sirius.
Les exactions contre les juifs s'intensifiant, la famille fuit aux États-Unis, à Hollywood où se trouve un vague ami.
Sirius va y devenir le chien star des studios de la Warner Cie sous le nom de scène d'Hercule, puis la vedette du "Plus Grand cirque du Monde".
Hélas une erreur va faire revenir Sirius-Hercule à Berlin ; il s'y appellera Hansi.
Hansi est présenté à Hitler dont il devient le favori. Ce poste de choix lui permet d'espionner pour le compte des alliés qui le considèrent comme leur meilleur espion.
Jonathan Crown nous livre une fable ironique sur l'absurdité du comportement des humains vue au travers du regard d'un chien.
Ce livre est très agréable à lire avec son style descriptif, ses phrases et ses paragraphes courts. Un véritable plaisir.
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Un roman qui traite avec fraicheur d'une histoire qui ne l'est pas du tout.
Au travers de ce chien aux capacités supérieures, l'auteur parcoure la période très perturbée, d'avant la seconde guerre, jusque la fin de la seconde guerre mondiale.
Il réussit à y glisser quelques vérités, sans jamais tomber dans un pessimisme absolu.
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Dès la lecture du résumé, et des premières lignes, on est frappé par la ressemblance de style, avec Jonas Johansson : une suite de péripéties, qui, cette fois, a lieu à l'encontre d'un chien, sur fond de 2nde Guerre Mondiale.
Une intrigue tout à fait charmante, très plaisante à lire et amusante ! En effet, il s'agit d'un livre qui se lit avec aisance, sans prise de tête, qui emporte facilement le lecteur.

J'ai été séduite par le genre, et l'intrigue, tout comme je l'avais été avec les romans de Jonas Johansson.
Toutefois, j'ai trouvé que ce roman manquait d'un peu de peps, d'énergie et, peut être même de fluidité à certains passages (mais cela reste un détail !).
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