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Critique de Patsales


Sur le papier, ce livre a tout pour me plaire: l'intrigue se déroule sous François I et s'attache aux premiers imprimeurs confrontés à la montée du protestantisme et à la contre-attaque du clergé catholique.
Détaillons: Garamond a appris son métier auprès d'un maître qui est devenu son beau-père, il s'est marié, n'a pas eu d'enfant mais s'est installé à son compte. Son beau-père à été jugé et condamné à mort pour avoir imprimé un texte écrit par la soeur du roi, proche des réformés.
Et bien voilà, vous savez tout ce qu'il y a à savoir et je viens de vous éviter de looooongues et fastidieuses heures de lecture.
Quand je pense que dans certains romans il ne se passe rigoureusement rien et qu'on les dévore, l'oeil humide et le ventre noué. Mais là, bon sang, je comprends bien que tous les auteurs de roman historique ne soient pas aussi doués que Dumas, mais avec un sujet pareil, il y avait tout de même de quoi nous embarquer au coeur palpitant de la naissance des temps modernes. Et bien non, nada, rien de rien, aucune chair, aucune émotion, aucun souffle.
À la place, on a un robinet d'eau tiède, genre copie de bonne élève, à qui son prof de khâgne aurait demandé de rédiger un roman à la manière de Yourcenar. Alors, c'est sûr, elle s'est appliquée, elle a fait des recherches, et c'est name dropping à toutes les pages (et que je te rencontre Rabelais, et que je te taille une bavette avec Marot). Moi, je suis d'accord pour qu'elle ait une bonne note. Mais par pitié, qu'on refile son manuscrit à quelqu'un qui sait écrire et raconter une histoire! Ou alors qu'elle se fasse éditer dans une collection historique, "La vie privée des imprimeurs sous François I", et là au moins on saura ce qu'on achète.
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