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Citations sur Le Pédant Joué (18)

CHÂTEAUFORT : Il est vrai, Dieu me damne, que votre fille est folle de mon amour. Mais quoi ! c'est mon faible de n'avoir jamais pu regarder une femme sans la blesser. La petite gueuse toutefois a si bien su friponner mon cœur, ses yeux ont si bien su paillarder ma pensée, que je lui pardonne quasi la hardiesse qu'elle a prise de me donner de l'amour.

Acte I, Scène 1.
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GRANGER LE JEUNE : Voyez un peu comme on devient riche à force de boire : je pensais n'avoir qu'une maison tantôt, j'en vois deux maintenant.

Acte IV, Scène 8.
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GRANGER : Il est vrai qu'à l'âge où vous êtes n'avoir point de barbe, vous me portez la mine d'être, de même que le phénix, incapable d'engendrer. Vous n'êtes ni masculin, ni féminin, mais neutre.

Acte I, Scène 1.
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GRANGER : Il serait bon, ce me semble, d'avoir tout prêts des lieux communs pour chaque passion que je voudrai vêtir. Il faudra faire éclater, selon que je serai bien ou mal reçu, le dédain, la colère ou l'amour.
Ça donc, pour le dédain :
" Quoi, tu penserais que tes yeux eussent féru ma poitrine au défaut de la cuirasse ? Non, non, tes traits sont si doux qu'ils ne blessent personne. Quoi, je t'aurais aimé, chétif égout de concupiscence, vase de nécessité, pot de chambre des affamés ! Hélas, petite gueuse, regarde-moi seulement, adore et te tais. "
Pour la colère :
" Ô trois et quatre fois Mégère impitoyable, puisse le Ciel en courroux ébouler sur ton vertical des hallebardes au lieu de pluie ! Puisses-tu boire autant d'encre que ton amour m'a fait verser de larmes ! Puisses-tu cent fois le jour servir aux chiens de muraille pour pisser ! Enfin, puisse la destinée tisser la trame de tes jours avec du crin, des charbons et des étoupes ! "
Pour l'amour :
" Soleil, principe de ma vie, vous me donnez la mort, et déjà je ne serais qu'une ombre vaine et gémissante qui marquerait de ses pas la rive blême de l'Achéron, si je n'eusse redouté de faire périr en moi votre amour, qui ne doit pas moins vivre que sa cause. Peut-être, ô belle tigresse, que mon chef neigeux vous fait peur. Je sais bien aussi que les jeunes ont dans les yeux plus de feu et moins de rouge que nous ; que vous aimez mieux notre bourse au singulier qu'au plurier. [...] Mais sachez qu'un jour l'âge, ayant promené sa charrue sur les lis et les roses de votre teint, fera de votre front un grimoire en arabe. "

Acte III, Scène 1.
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CORBINELI : Vous n'y êtes pas. Il faut tout au moins cent pistoles pour la rançon.
GRANGER : Cent pistoles ! Ha ! mon fils, ne tient-il qu'à ma vie pour conserver la tienne ? Mais cent pistoles !... Corbineli, va donc lui dire qu'il se laisse pendre sans dire mot ; cependant qu'il ne s'afflige point, car je les en ferai bien repentir.

Acte II, Scène 4.
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GENEVOTE : Figurez-vous un rejeton de ce fameux arbre coco, qui, seul, fournit un pays entier des choses nécessaires à la vie : premièrement, en ses cheveux on trouve de l'huile, de la graisse et des cordes de luth ; sa tête peut fournir de corne les couteliers, et son front les nécromanciens de grimoire à invoquer le diable ; son cerveau, d'enclume ; ses yeux, de cire, de vernis et d'écarlate ; son visage, de rubis ; sa gorge, de clous ; sa barbe, de décrottoirs ; ses doigts, de fuseaux, sa peau, de lime ; son haleine, de vomitif ; sa parole, de ris ; ses cautères, de pois ; ses dartres, de farine ; ses oreilles, d'ailes à moulin ; son derrière, de vent à le faire tourner ; sa bouche, de four à ban ; et sa personne, d'âne à porter la mounée. Pour son nez, il mérite bien une égratignure particulière. Cet authentique nez arrive partout un quart d'heure auparavant son maître : dix savetiers, de raisonnable rondeur, vont travailler dessous à couvert de la pluie. Hé bien, monsieur, ne voilà pas un joli Ganymède ? Et c'est pourtant le héros de l'histoire que je veux conter.

Acte III, Scène 2.
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GRANGER : En cet âge de fer on juge de nous par ce que nous avons, et non pas par ce que nous sommes. La pauvreté fait le crime.

Acte I, Scène 1.
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CHÂTEAUFORT : Des lettres ! Ah ! que me dites-vous ? Des âmes de terre et de boue pourraient s'amuser à ces vétilles ; mais, pour moi, je n'écris que sur les corps humains.
GRANGER : Je le vois bien. C'est peut-être ce qui vous donne envie d'appuyer votre plume charnelle sur le parchemin vierge de ma fille. Elle n'en serait pas contristée, la pauvrette.

Acte I, Scène 1.
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GRANGER : Je vous conseille de ne plus approcher ma fille en roi d'Égypte, c'est-à-dire qu'on ne vous voie point auprès d'elle dresser la pyramide à son intention.

Acte I, Scène 1.
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GRANGER (devant son miroir) : Quand je ris, ma mâchoire, ainsi que la muraille d'une ville battue en ruine, découvre à côté droit une brèche à passer vingt hommes. C'est pourquoi mon visage, il vous faut styler à ne plus rire qu'à gauche.

Acte III, Scène 1.
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