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Maurice Laugaa (Éditeur scientifique)
EAN : 9782080702326
188 pages
Flammarion (16/11/1993)
3.56/5   52 notes
Résumé :

Sous le couvert d'un conte, Cyrano de Bergerac, féroce pamphlétaire, critique avec provocation les institutions et les valeurs de son temps. Le narrateur se rend dans la lune où il découvre un monde qui ne cesse de l'étonner. A travers les observations du voyageur, Bergerac dénonce les faiblesses et les défauts de la société du XVIIe siècle.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
L'oeuvre la plus connue de l'auteur, elle n'est parue qu'en 1657 deux ans après la mort de Cyrano de Bergerac, et dans une versions modifiée par Lebret, pour éviter des ennuis avec la censure. Des manuscrits conservés ont toutefois permis une reconstruction de l'ouvrage original. L'auteur va écrire une suite, inachevée, L'Histoire comique des états et empires du Soleil.

Présenté comme une Histoire comique, genre littéraire peu codifié, c'est le récit d'un étrange voyage, dans lequel les aventures et péripéties comptent moins que les digressions, et développement philosophiques. Cyrano de Bergerac peut en effet être placé dans le courant de ce qu'on appelle le libertinage érudit, un mouvement de pensée qui se libère de dogmes, en particulier religieux. S'appuyant sur la culture antique, et tout spécialement sur la philosophie, atomiste et épicurienne, il privilégie le doute, met en avant la relativité des savoirs humains. L'esprit critique est mis à l'honneur.

Le narrateur de L'autre monde, dans lequel certains ont vu l'auteur lui-même, lors d'une promenade nocturne avec des amis émet l'idée que la Lune est un monde, tout comme la Terre. Devant les réactions peu convaincues de ses compagnons-, il décide de tenter l'aventure de s'y rendre , pour leur démontrer qu'il a raison. Il imagine de voyager grâce à des fioles remplies de rosée. Même si son procédé lui permet de « décoller » il n'arrivera finalement qu'au Canada, ce qui lui permettra déjà de démontrer que la Terre tourne bien, et de relativiser un certain nombre de certitudes. Mais c'est finalement grâce à un heureux hasard qu'il arrivera jusque dans la Lune, et pour commencer au Paradis. Il y est accueilli par le prophète Elie, qui lui explique l'histoire du lieu. Mais notre narrateur ne peut s'empêcher de faire du mauvais esprit, et il est chassé. Il est très vite capturé par les habitants de la Lune, qui le prennent pour un animal, car il marche sur deux pattes, au lieu de le faire sur quatre, comme ils le font eux-même. Il rencontre un personnage originaire du Soleil, mais qui a vécu sur Terre, où il a été le démon de Socrate, qui lui permet de rejoindre la cour où vit un Espagnol, considéré comme le petit animal de la reine. Notre astucieux narrateur se met à maîtriser le langage parlée sur la Lune, et un grand débat s'engage pour savoir s'il est un animal ou un être pensant. Les religieux s'opposent férocement à cette idée, et notre homme se voit refuser la qualité d'être humain, à cause de certaines positions philosophique communément admises sur Terre, Aristote en particulier lui sera fatal. Il finira par revenir sur Terre, amené par le démon.

Comme le montre ce petit résumé, le texte peut paraître assez décousu, sans véritable structure narrative ni progression. La Lune est au final un monde à l'opposé du nôtre, qui est considéré comme une Lune et non pas un monde véritable par les Sélénites. Qui marchent sur quatre pattes, qui considère que les vieux doivent respect et obéissance aux jeunes etc. Cyrano met en doute tout ce qui est considéré comme allant de soi, comme évident. Les plus grandes autorités terrestres paraissent risibles aux habitants de la Lune. L'auteur instille le doute, tout en exposant un certain nombre de théories scientifiques, qui nous paraissent aller de soi maintenant (le mouvement de la Terre, l'héliocentrisme, etc) mais qui à l'époque, non seulement n'étaient pas forcément admises, mais pouvait valoir de sérieux ennuis aux personnes qui les professaient. Et avant tout, le texte est drôle, souvent férocement, mais incontestablement drôle.

A découvrir.
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Bigre, j'ai eu du mal avec ce livre. La faute, peut-être, à un mauvais timing.
Je m'attendais en effet à lire un récit comique du genre le voyage extraordinaire du Baron de Munchhausen, mais ce n'est pas ce que j'ai trouvé. C'est loin d'être aussi léger qu'attendu. Une « bonne » lecture aurait nécessité de la réflexion, or j'étais en vacances et je n'avais pas envie de me prendre la tête.

Le récit est pourtant d'apparence comique, où Cyrano de Bergerac déploie un imaginaire fécond. Après un essai infructueux de propulsion par des fioles emplies de rosée qui l'emporte jusqu'au Canada – je suppose que le narrateur est l'auteur lui-même –, il s'envole sur la Lune qui s'avère être effectivement un Autre Monde. Il y trouve le Paradis Terrestre, le prophète Élie, puis les étonnants habitants qui marchent à quatre pattes, paient en sonnets et débattent à coup de musique.
Objectivement, les débats évoqués sont intéressants. Il y a ceux auxquels je suis plus sensible, qui justifient le système héliocentrique et moquent Ptolémée. Et il y a des choses plus hors sol qui contredisent les fondamentaux des comportements et lois en vigueur en Europe au XVIIe siècle. Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pas considérer qu'il est plus sensé de se faire gouverner, jusqu'en sa maison, par le jeune en pleine possession de ses sens plutôt que par le vieillard décrépi ? Pourquoi ne pas admettre que, si on éprouve de l'empathie pour le cochon que l'on va abattre pour le manger, on puisse extrapoler et avoir de l'empathie pour le chou que le cochon s'apprête à manger ? Pourquoi ne pas faire la guerre en définissant des règles d'égalité parfaite, nombre et capacités, entre combattants au lieu d'employer tous les moyens, même les plus retors, pour vaincre ? (ce thème m'a un peu surpris de la part du « soldat » Cyrano, mais je suis sûrement trop sous l'influence du personnage d'Edmond Rostand).

Mais ces envolées explicatives ont été beaucoup trop longues à mon goût. Il suffisait au narrateur de lancer une phrase pour que le Lunaire (Lunatique ?) soit lancé dans une explication de plusieurs pages, anticipant les objections du narrateur pour y répondre aussitôt. Ces déclamations s'enchainaient sans cesse ad nauseam. J'en suis venu à sauter des paragraphes entiers.

Je mets trois étoiles parce que je crois être quand même passé à côté d'un texte qui vaut le détour. Je suis gentil hein ?
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En avançant dans ma lecture, j'ai cru lire « Candide a marché sur la lune », dans la mesure où j'ai lu cette oeuvre comme un conte philosophique de science-fiction.
Pour développer un peu, de la science-fiction oui – même si le terme est complétement anachronique, puisque le Narrateur invente un procédé pour se rendre sur la Lune, il fabrique même une fusée. le mot n'apparaît pas néanmoins, le Narrateur parle de « machine » qui lui permet de décoller. Il est d'ailleurs amusant et révélateur de constater que sa première tentative le fait atterrir en Nouvelle-France, dans le Canada. C'est un territoire qui apparaît comme aussi lointain et différent de Paris que la lune pour un parisien du XVII ème...
Ensuite, l'oeuvre est un conte philosophique qui m'a beaucoup fait penser à ceux du XVIIIème siècle, notamment ceux De Voltaire, Diderot ou Montesquieu, dans la mesure où l'auteur décrit une civilisation étrangère où les coutumes, les moeurs, la politique, les relations amoureuses, les guerres... sont différentes pour parler de la société qu'il connaît, la société parisienne d'Ancien Régime. En faisant rire, en choquant, en interpellant, il fait réfléchir sur son propre monde en diffusant certaines de ses idées. Ainsi, les vieux doivent respecter les jeunes, les femmes peuvent affirmer leurs désirs, l'homosexualité procure du plaisir...
C'est aussi une oeuvre érudite, de la part de quelqu'un qui connaît les débats scientifiques, philosophiques et métaphysiques de son temps, et je reconnais que j'ai été un peu perdue dans les longues dissertations sur les théories de Descartes, l'héliocentrisme... En revanche, d'un point de vue historique, j'ai bien aimé le débat à la cour pour savoir si le Narrateur est un homme ou un animal : marchant sur deux pattes au lieu de quatre, peut-il être considéré comme une créature intelligente digne de raison ? J'y ai retrouvé – sans savoir si c'est une bonne interprétation – un écho à la Controverse de Valladolid un siècle auparavant, lorsque les religieux espagnols débattaient, au sens scolastique du terme, pour savoir si les Indiens d'Amérique étaient ou non dotés d'une âme, et devaient être considérés comme des êtres humains – et donc respectés en tant que tels.
Une oeuvre étonnante, baroque à plus d'un titre, où il est amusant de trouver des traces du personnage Cyrano repris par Rostand. Dans la pièce, Cyrano parle lui aussi du voyage sur la lune, mais, peut-être surtout, dans cette oeuvre, Cyrano l'auteur parle des nez, des gros nez, pour en faire - toujours de façon inversée - un signe de respectabilité et d'honneur chez les habitants de la lune.
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L'édition de 1970 de Garnier Flammarion de Voyage dans la Lune de Cyrano de Bergerac comprend le présent texte dont l'intitulé complet est L'Autre Monde ou Les États et Empires de la Lune couvrant quatre-vingt-cinq pages et est augmenté de lettres diverses d'une cinquantaine de pages.

Le Voyage dans la Lune est le théâtre de situations burlesques où toutes les échelles de valeurs sont renversées. Paru en 1657, le périple en lui-même n'est qu'anecdotique et les moyens entrepris pour l'accomplir farfelus. Il s'agit plutôt d'un prétexte à de longues controverses à prétention philosophique. Cyrano fait profession de matérialiste, adopte parfois un panthéisme iconoclaste et tend vers l'athéisme. le style et la phraséologie sont agréablement archaïques mais les arguments qui soutiennent la philosophie de l'auteur sont abscons. On se doute qu'il se plaît à badiner, c'est lui faire insulte de prendre toutes ces fantaisies et billevesées trop au sérieux.

En revanche le présent volume tire tout son sel des lettres diverses qui complètent le Voyag. Savinien de Cyrano de Bergerac était un redoutable bretteur mais sa plume était plus à craindre encore, c'était un polémiste accompli. Dans ses libelles il pousse des pointes acérées contre ceux qui ont encouru son déplaisir, il les rudoie, les ridiculise et les marque au fer rouge de la honte.

Pris dans son ensemble ce livre est l'occasion idéale de découvrir l'oeuvre d'un auteur qui, bien qu'immortalisé par la pièce d'Edmond Rostand, avait déjà su construire sa légende de son vivant.
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Sous le couvert d°un conte, Cyrano de Bergerac, féroce pamphlétaire, critique avec provocation les institutions et les valeurs de son temps.

Le narrateur se rend dans la lune où il découvre un monde qui ne cesse de l°étonner. A travers les observations du voyageur, Bergerac dénonce les
faiblesses et les défauts de la société du XVIII° siècle.

(Quatrième de couverture)

Dans les Empires de la Lune, on se nourrit avec des odeurs et on paie avec des poèmes. J'aime beaucoup ça !
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La lune était en son plein, le ciel était découvert, et neuf heures du soir étaient sonnées lorsque, revenant de Clamart, près de Paris (où M. de Cuigny le fils, qui en est seigneur, nous avait régalés, plusieurs de mes amis et moi), les diverses pensées que nous donna cette boule de safran nous défrayèrent sur le chemin. De sorte que les yeux noyés dans ce grand astre, tantôt l’un le prenait pour une lucarne du ciel par où l’on entrevoyait la gloire des bienheureux ; tantôt un autre, persuadé des fables anciennes, s’imaginait que possible Bacchus tenait taverne là-haut au ciel, et qu’il y avait pendu pour enseigne la pleine lune ; tantôt un autre assurait que c’était la platine de Diane qui dresse les rabats d’Apollon ; un autre, que ce pouvait bien être le soleil lui-même, qui s’étant au soir dépouillé de ses rayons, regardait par un trou ce qu’on faisait au monde quand il n’y était pas. « et moi, leur dis-je, qui souhaite mêler mes enthousiasmes aux vôtres, je crois sans m’amuser aux imaginations pointues dont vous chatouillez le temps pour le faire marcher plus vite, que la lune est un monde comme celui-ci, à qui le nôtre sert de lune. Quelques-uns de la compagnie me régalèrent d’un grand éclat de rire. « Ainsi peut-être, leur dis-je, se moque-t-on maintenant dans la lune, de quelque autre, qui soutient que ce globe-ci est un monde. » Mais j’eus beau leur alléguer que Pythagore, Epicure, Démocrite et, de nôtre âge, Copernic et Kepler, avaient été de cette opinion, je ne les obligeai qu’à rire de plus belle. Cette pensée cependant, dont la hardiesse biaisait à mon humeur, affermie par la contradiction, se plongea si profondément chez moi, que, pendant tout le reste du chemin, je demeurai gros de mille définitions de lune, dont je ne pouvais accoucher ; de sorte qu’à force d’appuyer cette croyance burlesque par des raisonnements presque sérieux, il s’en fallait peu que je n’y déférasse déjà, quand le miracle ou l’accident, la Providence, la fortune, ou peut-être ce qu’on nommera vision, fiction, chimère, ou folie si on veut, me fournit l’occasion qui m’engagea à ce discours : Étant arrivé chez moi, je montai dans mon cabinet, où je trouvai sur la table un livre ouvert que je n’y avais point mis. C’était celui de Cardan ; et quoique je n’eusse pas dessin d’y lire, je tombai de la vue, comme par force, justement sur une histoire de ce philosophe, qui dit qu’étudiant un soir à la chandelle, il aperçut entrer, au travers des portes fermées, deux grands vieillards, lesquels après beaucoup d’interrogations qu’il leur fit, répondirent qu’ils étaient habitants de la lune, et, en même temps, disparurent.
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Cela donc supposé, je vis que la Terre ayant besoin de la lumière, de la chaleur, et de l’influence de ce grand feu, elle se tourne autour de lui pour recevoir également en toutes ses parties cette vertu qui la conserve. Car il serait aussi ridicule de croire que ce grand corps lumineux tournât autour d’un point dont il n’a que faire, que de s’imaginer quand nous voyons une alouette rôtie, qu’on a, pour la cuire, tourné la cheminée à l’entour.
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Vous me répliquerez que, sans lui, vous ne seriez pas; il est vrai, mais aussi lui-même sans votre grand-père n’aurait jamais été, ni votre grand-père sans votre bisaïeul, ni sans vous, votre père n’aurait pas de petit-fils. Lorsque la nature le mit au jour, c’était à condition de rendre ce qu’elle lui prêtait; ainsi quand il vous engendra, il ne vous donna rien, il s’acquitta! Encore je voudrais bien savoir si vos parents songeaient à vous quand ils vous firent. Hélas, point du tout! Et toutefois vous croyez leur être obligé d’un présent qu’ils vous ont fait sans y penser. Comment! parce que votre père fut si paillard qu’il ne put résister aux beaux yeux de je ne sais quelle créature, qu’il en fit le marché pour assouvir sa passion et que de leur patrouillis vous fûtes le maçonnage, vous révérerez ce voluptueux comme un des sept sages de Grèce! Quoi! parce que cet autre avare acheta les riches biens de sa femme par la façon d’un enfant, cet enfant ne lui doit parler qu’à genoux? Ainsi votre père fit bien d’être ribaud et cet autre d’être chiche, car autrement ni vous ni lui n’auriez jamais été; mais je voudrais bien savoir si quand il eut été certain que son pistolet eut pris un rat, s’il n’eût point tiré le coup? Juste Dieu! qu’on en fait accroire au peuple de votre monde.
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Votre père consulta-t-il votre volonté lorsqu’il embrassa votre mère? vous demanda-t-il si vous trouviez bon de voir ce siècle-là, ou d’en attendre un autre? si vous vous contenteriez d’être le fils d’un sot, ou si vous auriez l’ambition de sortir d’un brave homme? Hélas! vous que l’affaire concernait tout seul, vous étiez le seul dont on ne prenait point l’avis! Peut-être qu’alors, si vous eussiez été enfermé autre part que dans la matrice des idées de la nature, et que votre naissance eût été à votre option, vous auriez dit à la Parque : “Ma chère demoiselle, prends le fuseau d’un autre; il y a fort longtemps que je suis dans le rien, et j’aime mieux demeurer encore cent ans à n’être pas que d’être aujourd’hui pour m’en repentir demain!” Cependant il vous fallut passer par là; vous eûtes beau piailler pour retourner à la longue et noire maison dont on vous arrachait, on faisait semblant de croire que vous demandiez à téter.
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J’avais fait une machine que je m’imaginais capable de m’élever autant que je voudrais en sorte que rien de tout ce que j’y croyais nécessaire n’y manquant, je m’assis dedans et me précipitai en l’air du haut d’une roche. Mais parce que je n’avais pas bien pris mes mesures, je culbutai rudement dans la vallée.

Tout froissé néanmoins que j’étais, je m’en retournai dans ma chambre sans perdre courage, et je pris de la moelle de bœuf, dont je m’oignis tout le corps, car j’étais meurtri depuis la tête jusqu’aux pieds et après m’être fortifié le cœur d’une bouteille d’essence cordiale, je m’en retournai chercher ma machine. Mais je ne la trouvai point, car certains soldats, qu’on avait envoyés dans la forêt couper du bois pour faire le feu de la Saint-Jean, l’ayant rencontrée par hasard, l’avaient apportée au fort, où après plusieurs explications de ce que ce pouvait être, quand on eut découvert l’invention du ressort, quelques-uns dirent qu’il fallait attacher quantités de fusées volantes, pour ce que, leur rapidité les ayant enlevées bien haut, et le ressort agitant ses grandes ailes, il n’y aurait personne qui ne prît cette machine pour dragon de feu.
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Videos de Savinien de Cyrano de Bergerac (16) Voir plusAjouter une vidéo
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"En jouant, en écrivant Molière & Cie" paru aux Editions du Seuil
« le quatre centième anniversaire de la naissance de Molière a donné lieu à quantité de publications, de représentations, de manifestations diverses pendant un an. J'ai rédigé des préfaces et des notes personnelles, répondu à des journalistes, joué Orgon dans Tartuffe et repris deux mises en scène des Fourberies de Scapin et du Bourgeois gentilhomme. J'appartiens à la Comédie-Française dont Molière est le saint patron, l'emblème et l'apanage. Ma fréquentation de l'oeuvre s'est finalement à peine intensifiée cette année-là en regard des années précédentes, mais la publicité générale que produit une commémoration m'a fait réfléchir, a suscité des questions dont ce livre est le résultat, la collection, le prolongement. Il est fait aussi et surtout du goût, de l'appétit, du besoin presque buccal que j'ai de Molière. » Denis Podalydès
Denis Podalydès est sociétaire de la Comédie- Française depuis 2000. Il a mis en scène une quinzaine de pièces, parmi lesquelles "Cyrano de Bergerac" (cinq Molières en 2007, dont celui de metteur en scène). Également acteur au cinéma, il lit et enregistre régulièrement des oeuvres littéraires : Proust, Céline, Diderot, Jack London (Grand Prix du livre audio La Plume de Paon pour "Martin Eden" en 2020). Il est l'auteur de "Scènes de la vie d'acteur" (Seuil, 2006), "Voix off" (Mercure de France, Prix Femina essai 2008), "La Peur Matamore" (Seuil/Archimbaud, 2010) et de l'Album Shakespeare (La Pléiade, 2016).
Rencontre animée par Simon Daireaux
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