De
Dashiell Hammet,
Raymond Chandler disait qu'il a "sorti le crime d'un vase vénitien et l'a balancé dans la ruelle", signifiant la rupture introduite par le fondateur du "hard boiled" (littéralement "dur à cuire") avec les
romans policiers anglais - fins limiers et chasse aux indices dans des milieux raffinés.
Mais, ajoute Chandler, "un homme doit descendre dans ces bas-fonds qui n'est pas lui-même un homme bas, qui n'est ni corrompu ni effrayé"...
Ned Beaumont, le héros de "
La clé de verre", est lui-même un tel homme.
Ce joueur prendra des risques insensés pour tenter de protéger son ami et patron Paul Madvig, l'homme le plus influent de la ville.
Dans ce roman, les thématiques se croisent et s'enchevêtrent, servies par une écriture minimaliste, qui renforce encore la difficulté à décrypter les messages : éthique et courage personnels, amitié, amour, ambiguïté du jeu politique, corruption, gangstérisme, jeux de hasard...
Un roman passionnant, au même tire que les deux autres chefs d'oeuvre de
Dashiell Hammet : "
La moisson rouge" et "
Le faucon de Malte".
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