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Henri Robillot (Traducteur)Natalie Beunat (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782070407996
232 pages
Gallimard (10/02/1999)
3.76/5   407 notes
Résumé :
Quelle est cette mystérieuse statuette noire qui attise tant les convoitises ? Pourquoi certains sont-ils prêts à risquer leur vie pour la posséder ? Lorsque Miles Archer, son associé, est tué lors de ce qui ne devait être qu'une banale filature, le privé Sam Spade reprend l'enquête. Il n'a aucune idée de ce dans quoi il vient de mettre les pieds ! Il lui faudra tout son flegme et une bonne dose de cynisme pour résister aux femmes fatales, à la police et aux gangste... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 407 notes
Le Faucon Maltais est sans doute le roman le plus connu de Dashiell Hammett, notamment en raison de la très grande adaptation cinématographique qu'en a faite John Huston avec, dans le rôle fameux de Sam Spade l'inimitable Humphrey Bogart. Celui-ci accèdera via ce film au rang de véritable star hollywoodienne ; rang qu'il n'occupait pas auparavant.

La Faucon Maltais est peut-être le roman le plus exotique de Dashiell Hammett, au travers de ses incursions dans le temps (histoire ancienne) et dans l'espace (géographie au long cours), mais malgré tous ces " plus ", c'est à ce jour, celui qui m'a le moins plu de son auteur, moi qui avait littéralement adoré Moisson Rouge et L'Introuvable.

Le début du livre me semble un peu poussif et franchement moins réussi que ce que l'auteur a su faire ailleurs. De même, contrairement à ce qui est le cas d'habitude, le héros, le détective privé Samuel Spade, a parfois des allures de superman extra-lucide ce qui diminue, selon moi, son crédit. Dans les deux romans sus-mentionnés, le héros, tout autant détective privé, me paraissait plus friable, plus fragile et, du même coup, plus authentique.

Bien sûr, ce personnage du détective privé malin, dur à cuire, à la moralité parfois douteuse, un brin porté sur la boisson et intraitable avec la police est un pilier majeur dans l'histoire du polar et du roman noir. Mais ce que j'y vois, moi, surtout, c'est Dashiell Hammett lui-même. Un écrivain qui n'a pas fait qu'écrire, qui a lui-même risqué sa peau en tant que véritable détective privé, qui s'est même carrément opposé à l'appareil d'état américain lors de la chasse aux sorcières organisée par le député McCarthy et que cet appareil d'état n'a pas hésité à briser, pour le punir de son insoumission, alors même qu'il avait fait montre d'un patriotisme et d'un sens du dévouement pour son pays hors du commun.

Hormis ces quelques points et un scénario qui se ficelle, somme toute, un peu trop bien, cette lecture reste un moment très agréable et le final est vraiment intéressant. Le personnage le plus captivant étant, d'après moi, la superbe, inquiétante et indomptable Brigid O'Shaughnessy qu'on sent absolument capable de tout pour arriver à ses fins.

C'est d'ailleurs par elle et ses charmes que tous commence lorsqu'elle arrive aux abois à l'agende des détectives privés Spade & Archer indiquant qu'elle craint pour la sécurité de sa jeune sœur qui se trouve sous l'emprise d'un homme qu'elle juge dangereux.

Sam Spade a à peine le temps d'écouter l'histoire de la jeune femme que son associé Archer se propose de tout de suite prendre en charge cette affaire, subjugué qu'il est par les charmes de la cliente.

Spade voit la chose d'un œil dubitatif jusqu'à ce que très vite on lui rapporte la mort à la fois de son associé et de l'homme qu'il était censé suivre. Il apparaît également que de jeune sœur il n'y a probablement jamais eu et que la cliente a en fait donné un nom d'emprunt.

Tout à coup, la filature l'enquête prend un tour beaucoup plus intriqué, sachant que la police soupçonne Sam Spade d'être à l'origine de la mort de son associé car elle découvre vite que la femme d'Archer était la maîtresse de Spade.

Viennent encore s'adjoindre un Grec au nom à consonance égyptienne et un mystérieux objet d'art qui semble être la cause de bon nombre des péripéties qui se succèdent au bureau de l'agence de Sam Spade. Mais vous comprendrez aisément qu'il m'est difficile d'en révéler davantage à ce stade de l'enquête sous peine d'éveiller les soupçons des véritables coupables et de leurs commanditaires.

En somme, un bon polar, pas non plus exceptionnel, et dont on peut considérer que l'adaptation cinématographique vaut amplement le livre, l'une étant très fidèles à l'autre (j'ai vu le film il y a quelques années mais dans mon souvenir, ça colle parfaitement au roman). Néanmoins, sachez conserver votre œil d'aigle et ne perdez pas votre latin à Malte car ce n'est bien évidemment qu'un avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Encore un livre culte de Hammett. Pour moi, beaucoup plus abouti que La moisson rouge.

L'intrigue est simple a resumer: trois aventuriers cherchent chacun d'eux a se procurer une statuette de grande valeur, “le faucon de Malte”, et engagent, chacun a part, le detective prive Sam Spade, pour la leur procurer, ou la leur assurer, au depens des autres. Sur cette base, Hammett construit un petit chef-d'oeuvre.


Commencons par les personnages. le detective est le frere jumeau de celui de la moisson rouge, grand buveur, grand fumeur, un peu debraille, grand seducteur legerement misogyne, en fait plutot misanthrope tout court, un solitaire romantique et pessimiste, cynique, violent quand il faut l'etre et d'un phlegme olympien quand il ne le faut pas, impertinent avec la police ou toute autre autorite, donnant l'impression que rien de ce qui se fait ou se dit ne l'interesse, alors qu'il ne perd pas un seul detail en toute situation. Bref, Humphrey Bogart. Mais cette fois il est a son propre compte, il a un nom, Sam Spade, il a une figure et des tics faciaux qu'Hammett se complait a decrire, et surtout, cette fois, il apparait comme quelqu'un qui sait se plonger aussi dans des recherches d'archives, qui a de la culture et qui sait, quand il veut, raconter de belles et longues histoires. Bref, un Humphrey Bogart plus complexe que le detective de la moisson.


Et le trio qui veut l'embaucher? Une femme fatale archetypique, un oriental effemine, un ponte de la pegre sur le retour d'age. Mais aucun d'eux n'est ce qu'il semble etre au premier abord, tous jouent a cache cache entre eux et forcement avec Spade. Ils sont largement decrits physiquement mais leurs paroles, dans tous les dialogues, creent toujours une sensation de flou, de mystere. Avec un trio pareil rien de ce qui arrive n'est ce qu'il parait, sauf evidemment les cadavres.


Et tout, sauf les dialogues, est raconte a la troisieme personne, par un narrateur externe, ce qui accentue la sensation de mystere, puisqu'on ne sait pas vraiment ce que chacun des personnages pense, et que tous, y compris Spade, sont soupconnables (et soupconnes) d'un des deux meurtres perpetres au debut du roman.


Et j'ai beaucoup aime deux passages, purement litteraires. le premier, quand Hammett relate l'histoire de la statuette, du faucon de Malte. Une histoire qui se base – et brode, evidemment, c'est de la litterature – sur des faits reels. J'ai fait ma petite enquete, tellement ca m'a plu: en 1530 Charles Quint (pour les espagnols Carlos Primero de Espana y Quinto de Alemania) ceda Malte a l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jerusalem, qui, en remerciement, lui envoyerent chaque annee un faucon pour sa fauconnerie de Carabanchel. La, chaque annee, le “faucon maltais" fut eleve pour les parties de chasse du monarque. Hammett a donc fait pas mal de recherche historique pour ce livre. le deuxieme passage est une digression venue de nulle part et qui n'ajoute rien a l'intrigue, une parenthese completement gratuite mais tres interessante, une anecdote que Spade raconte a la femme fatale: un certain Flitcraft disparait un beau jour sans laisser de traces. Des annees apres sa famille engage Spade pour elucider le mystere de sa disparition. Spade le retrouve dans une autre ville, sous un autre nom, avec une nouvelle famille. Aux questions de Spade il explique qu'ayant eu un leger accident il avait saisi tout d'un coup combien la vie est ephemere, “sa vie pouvait être brusquement interrompue par la chute d'une poutre ; il en changerait brusquement le cours en disparaissant”. le cote humoristique de l'histoire est qu'ailleurs et plus tard, il avait fonde une nouvelle famille, en tous points semblable a celle qu'il avait quitte. C'est donc l'histoire d'une remise en question existencielle qui change tout et ne change rien. Une parabole ou Hammett interroge le sens de la vie et la possibilite de changer. de la grande litterature. du grand art.


J'ai aussi beaucoup aime qu'Hammet s'appesantisse plus que dans La moisson rouge sur des descriptions de lieux, d'appartements, de chambres, et pas seulement de personnes. Et j'ai enfin trouve les vas et vient de l'intrigue beaucoup moins incongrus, appreciant ainsi chaque detour.

Pour conclure, un livre qui m'a reconcilie avec Hammett. Un tres bon roman noir, que je peux classer quant a moi dans la litterature dite blanche. Mais qui c'est qui a instaure ces frontieres non naturelles?
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Un bon polar en plein coeur de San Francisco.

Sam Spade, détective privé, va se retrouver impliqué dans une intrigue qu'il aura bien du mal à démêler. Une statue est le noeud de l'histoire mais le lecteur autant que le protagoniste savent peu de choses à son sujet et les explications sont toujours différées. Une mise en attente presque envoûtante, parfois agaçante : le résultat est toutefois là, on a envie de lire la suite !

Sam Spade est un personnage énigmatique, qui observe beaucoup et montre peu de ce qu'il pense. Il semble tout en pensées et réflexions. Sa motivation première semble être l'argent, ou est-ce l'image qu'il souhaite donner de lui ? Il devra cependant faire preuve d'un certain cynisme pour s'en sortir.
J'ai apprécié les dialogues où les paroles sont mesurées et participent à ce suspens et cette mise en attente du lecteur.
Les gestes, les objets et le décor sont mis en avant et on entre de plein pied dans l'intrigue sans temps mort et sans délai. L'écriture est assez cinématographique, j'avais l'impression de lire un scénario: on passe d'une scène à l'autre, d'un lieu à l'autre sans transition. Un film avec le célèbre Humphrey Bogart a d'ailleurs été réalisé en 1941, plutôt fidèle au texte même s'il y a toutefois une adaptation.

Style d'écriture tout à fait singulier, roman offrant toutes les caractéristiques d'un bon polar au sens noble du terme, c'est une lecture vraiment agréable à faire !
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Sam Spade, détective privé, est contacté par une jeune femme. Elle lui demande son aide pour surveiller un homme qui aurait enlevé sa soeur. Puis la recherche d'une mystérieuse statuette se mèle à l'histoire....
Sam Spade assis à son bureau se remémore toute l'histoire, il se dit qu'un détail lui a forcément échappé et que beaucoup de types ont déjà remué ciel et terre pour se l'approprier, ce satané faucon. Il sort une flasque de sa poche, c'est du whisky irlandais. Il commence à boire. " On ne naît pas femme, on le devient " lui avait dit subrepticement Brigid O'Saughnessy, cette pépée dégénérée. Il réfléchit tout en buvant, que fallait-il comprendre? La flasque étant finie, il en sort une autre d'un des tiroirs du bureau. C'est du whisky canadien. " Il faut imaginer Sisyphe heureux ", lui avait susurré un soir ce gros porc de Gutman, de manière sibylline. Et ça, ça veut dire quoi ? Il prend une troisième flasque dans un autre tiroir, du bourbon du Kentucky. Il revoit Joël Cairo criant à Wilmer : " Connais-toi, toi-même". Qu'avait voulu suggérer cette sale ordure ? Certains y ont déjà laissé leur peau à la recherche de ce foutu faucon, pense-t-il en s'énervant, il ouvre sa quatrième flasque. Et si c'était...
Combien de flasques Spade pourra-t-il ingurgiter avant de s'écrouler et pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Un polar à l'ancienne rempli de femmes forcément fatales, de fumeurs de cigares gras du bide, de district attorney étriqué, de gangsters pervers, de crapules efféminées, de flics fachos, de métèques interlopes, de journalistes véreux, de petites frappes sadiques, de durs à cuire durs à cuire et de buveurs de whisky qui vomissent dans les cabinets.🥴
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À nouveau une lecture ancienne que je veux recommander. Voici quelques remarques un peu en vrac, pour vous donner envie, je l'espère.
La femme (Brigid O'Shaughnessy ) correspond au modèle de la femme fatale par excellence, celle qui pousse les autres vers la mort, à s'entre-tuer. le trésor, la faucon se révèle être au final un « who cares ? », un simple symbole de l'avidité. Il y a aussi de l'homosexualité dans l'air, celle de Wilmer et de Joel Cairo, évoquée à demi-mots, dirons-nous. L'énigme a bien peu compté, contrairement au détective, devenu un humain au milieu de la saleté de son espèce, plutôt qu'un ordinateur/machine à résoudre.
Un grand pessimisme, celui de l'auteur, plus tard celui de Chandler, celui du détective qui connaît donc la misère humaine. La police à qui Spade a affaire est stupide jusqu'au district attorney, comme tous les autres, dont s'échappent Spade et Brigid, les deux manipulateurs qui tirent les ficelles.
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Flitcraft avait été un bon citoyen, un bon mari et un bon père, non pas en raison de contraintes imposées de l'extérieur mais simplement parce que c'était quelqu'un qui se sentait mieux s'il était en phase avec son environnement. Il avait été élevé comme ça. Les gens qu'il connaissait étaient comme lui. La vie telle qu'il la connaissait était un édifice stable, solide, responsable et organisé. Et voilà qu'une poutrelle, en tombant, lui avait révélé que rien de tout cela n'était fondamentalement vrai. Lui, le bon citoyen-mari-père pouvait être anéanti entre son bureau et le restaurant à la suite d'un accident engendré par la chute d'une poutrelle. Il avait alors compris que les hommes meurent sans raison, comme ça, et qu'ils restent en vie tant que le hasard aveugle les épargne.
Ce n'était pas essentiellement l'injustice de cette constatation qui l'avait déstabilisé : cela, il l'avait accepté après le choc initial. Ce qui l'avait révolté, c'était de découvrir qu'en ordonnant ses affaires selon des principes raisonnables, il n'était plus en phase, mais déphasé par rapport à la vie. Il m'a confié qu'avant même de s'être éloigné de cinq mètres de l'endroit où gisait la poutrelle, il avait compris qu'il ne connaîtrait plus la paix tant qu'il ne se serait pas adapté à cette nouvelle vision de l'existence. Le temps de terminer son repas, il avait trouvé le moyen de s'adapter. La vie pouvait s'arrêter pour lui du jour au lendemain à cause de la chute d'une poutrelle : il allait changer de vie du jour au lendemain en quittant tout, purement et simplement.

Chapitre VII : Un G dans les airs.
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« Autoriseriez-vous un inconnu à exprimer ses condoléances pour le décès regrettable de votre associé ?
— Merci.
— Puis-je vous demander, Mr Spade, s'il y a eu, comme l'ont insinué les journaux, un certain, euh… rapport entre ce malheureux événement et la mort, un peu plus tard, de l'homme nommé Thursby ? »
Spade ne fit aucun commentaire et présenta un visage délibérément inexpressif.
Cairo se leva, exécuta une petite courbette. « Veuillez me pardonner. » Il reprit place et posa ses mains côte à côte, les paumes à plat sur le coin du bureau.
« La raison qui a motivé ma question dépasse largement le cadre de la curiosité pure, Mr Spade. J'essaie de récupérer un, euh… un objet décoratif qui a été, dirons-nous, égaré ? Je pensais, et j'espérais, que vous pourriez m'apporter votre concours.»
Spade hocha la tête, sourcils levés pour indiquer qu'il était attentif.
« Cet objet est une statuette, poursuivit Cairo en sélectionnant et en articulant chaque mot avec soin. Elle représente un oiseau noir. »

Chapitre IV : L'oiseau noir.
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Il se tenait sur le seuil, son chapeau mou à demi écrasé entre sa tête et l'encadrement de la porte : il mesurait dans les deux mètres dix. Un long manteau noir à la coupe droite et tubulaire, boutonné depuis le cou jusqu'aux genoux, accentuait sa maigreur. Ses épaules pointaient, hautes, fines, anguleuses. Son visage décharné, ridé par l'âge, creusé par les intempéries, avait la couleur du sable humide et luisait de sueur sur les joues et le menton. Ses yeux étaient sombres, égarés et injectés de sang au-dessus de paupières inférieures si affaissées qu'elles dévoilaient leur membrane rose. Serré contre le côté gauche de sa poitrine par un bras recouvert d'une manche noire et terminé par une main crochue et jaunâtre, se trouvait un paquet.

Chapitre XVI : Le troisième meurtre.
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« Allons dans un endroit où nous pourrons causer », proposa Spade.
Cairo releva le menton. « Veuillez m'excuser. Nos conversations privées n'ont pas été telles que je souhaite en renouveler l'expérience. Pardonnez-moi de m'exprimer en manière aussi abrupte, mais c'est la vérité.
— Hier soir, vous voulez dire ? » Spade eut un geste irrité de la tête et des mains. « Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre, bon Dieu ? Je croyais que vous le comprendriez. Que si vous lui voliez dans les plumes ou que vous la laissiez faire, j'étais obligé de me ranger de son côté. Je ne sais pas où est ce fichu oiseau, moi. Vous non plus. Elle, oui. Comment voulez-vous qu'on mette la main dessus, bordel, si je ne vais pas dans son sens ? »
Cairo hésita, adopta un ton dubitatif : « Vous avez toujours, je dois le reconnaître, une explication à tout. »
Spade fronça les sourcils. « Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? Apprendre à bafouiller ? »

Chapitre X : Le sofa du Belvedere.
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— Qu'est-ce que vous m'avez donné, à part de l'argent ? Est-ce que vous m'avez donné la moindre preuve de confiance ? Le moindre soupçon de vérité ? La moindre possibilité de vous aider ? Est-ce que vous n'avez pas essayé d'acheter ma loyauté avec de l'argent et rien d'autre ? Eh bien, si je dois en tirer profit, pourquoi ne pas la vendre au plus offrant ?

Chapitre VI : Une ombre chétive.
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Vidéo de Dashiell Hammett
Lecture de "Un trône pour le ver de terre" / "Le chasseur et autres histoires" de Dashiell Hammet (éditions Gallimard, 2016) Par Michel Olivier, libraire à la librairie La Boîte à Livres
Traducteur : Natalie Beunat
Jusqu'ici le nom de Dashiell Hammett restait associé au roman noir américain, dont il a posé les bases au milieu des années 1920 à travers une soixantaine de nouvelles policières et cinq romans fondateurs, dont le faucon maltais, symbole s'il en est de la mythologie du privé coriace et taciturne. Le chasseur et autres histoires réunit ses nouvelles littéraires inédites et trois scénarios. Plus qu'une curiosité, ce recueil donne pour la première fois l'étendue de son talent d'écrivain. Une occasion rare, par ailleurs, de revenir sur la vie de Dashiell Hammett. Si, par leur qualité, ces fictions attestent ses ambitions littéraires, elles expriment également ses préoccupations sur la place de l'homme et de la femme dans une société en mutation. le courage et l'altruisme, la cupidité et le cynisme traversent ces textes non dénués de légèreté, grâce à l'humour caustique de leur auteur.
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