Paris est tristounet. L'église est sinistre. Les troquets sont étouffants. Mais la campagne est riante. Un très bel arbre en pleine page et l'aquarelle éthérée de la page 40 aèrent cet album lugubre (un rayon de lumière sur le doux visage d'Anabelle aussi).
Toutes ces planches véhiculent une impression de lourdeur. Nulle humanité sur ces visages. Je n'ai pas réussi à m'intéresser. Il faut dire qu'à la base les vers de
Rimbaud ne m'ont jamais parlé. Ce n'est pas cet album qui éveillera chez moi une plus grande affinité avec eux. Au contraire. Quand on voit la tronche agressive des décadents, on comprend pourquoi le jeune homme a fui. le sourire carnassier de Baju dégoûte à lui seul de fréquenter des poètes. Ils parlent tous beaucoup trop, des mots, des phrases partout qui étourdissent et diluent le propos. L'avidité suinte de leurs regards hallucinés. Tel
Rimbaud, je fuis et l'album et la poésie.