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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le récit commence par l'enterrement de la mère et on poursuit avec les réactions émotionnelles du père et du fils. Chacun a sa façon de réagir, de subir ou vivre ce deuil. Une incapacité à parler et communiquer s'installe entre eux ne laissant place qu'à la douleur.

Une écriture à deux voix : le narrateur à la troisième personne entrecoupé de la voix du fils qui s'écrit à lui-même afin de faire le point sur son ressenti. le narrateur se contente souvent de décrire des actions dans des phrases brèves. Ce sont de mini actions qui donnent l'impression que les personnages agissent par pulsions, se reprennent, recommencent. Les personnages ont bien un nom cependant le narrateur les nomment souvent par le lien de parenté comme le père, le fils, la fiancée. Cela donne un style assez hétérogène, parfois obsessionnel quand on revient toujours sur les mêmes éléments : les vêtements, les chaussures, les mains… Eléments qui prennent alors un côté symboliste. L'histoire se passe dans les années 40 et cette époque est bien représentée dans le mode de vie : les meubles, la façon de se vêtir, la radio, le télégramme, …
Le récit se tend peu à peu vers la colère et la soif de vengeance du fils. On a le sentiment de côtoyer un écorché vif qui finit par se rebeller contre tous, même les personnes aimantes. Et peut-être contre lui-même ?

Ce roman n'est certes pas une lecture détente. C'est cependant la découverte d'un auteur suédois noté comme l'un des plus importants de son époque. Cette lecture en appelle d'autre afin de cerner l'univers singulier de Stig Dagerman qui apparait plutôt sombre dans ce texte. Je ne peux pas dire ne pas avoir aimé, mais cette lecture reste tout de même éprouvante.
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Un style très froid, neutre ; des personnages tout autant. Ce n'est que vers la fin que cette glace se brise, ou se fêle plutôt seulement lorsqu'enfin le désir de Bengt, le personnage central, s'exprime ; il faut atteindre les deux tiers du roman pour entrer dans des passages subtils sur la psychologie et l'amour.
Tout le reste est dépressif, complaisant et de ce fait ne m'intéresse que très peu.
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C'est un livre étrange, à part, avec ce qui le classe dans la littérature, plus que le style : l'atmosphère.
On enterre Alma, la mère de Bengt. L'ambiance est glaciale, surtout qu'on est en Suède et que dehors, il neige. Il y a les soeurs du père, la belle et la laide, la fiancée de Bengt, une jeune fille très fragile, qui pleure toujours beaucoup et a souvent mal à la tête, et des voisins. Une quinzaine de personnes vont enterrer Alma.
La narration à la 3e personne se focalise sur les pensées du fils, Bengt, personnage que j'ai trouvé plutôt détestable, qui ne m'a pas du tout été attachant, que je trouve même ignoble dans ses réactions et sentiments. Il y a un malaise à la lecture parce qu'on sent qu'il existe en lui une folie et une cruauté et qu'on ne sait pas comment celle-ci va se réveler.
Du vivant de la mère, Knut, le père, avait une maîtresse. Malgré le deuil, il ne la cache plus très longtemps à son fils. Bengt éprouve de la haine, de la jalousie, une confusion des sentiments qui le pousse à désirer Gun, l'amante de son propre père.
C'est vraiment particulier car très tendu. J'ai détesté les passages qui mettent en scène le chien et la métaphore des "petits chiens" auxquels le narrateur compare les humains.
La narration alterne aussi avec des passages à "je", des lettres écrites par Bengt à lui-même ou à d'autres, sa fiancée, son père, Gun...
Bengt m'a fait l'effet d'un égoïste froid et en même temps, me semblait très proche de ce qu'est un humain véritable. Ce livre est complètement désespéré.
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J'ai lu ce livre en une journée tant il m'a captivée. J'ai avancé dans le récit comme un marcheur dont les pas trébuchent sans cesse sur les pierres d'un chemin sinueux. Ce ne fut pas une lecture très plaisante et pourtant elle m'a happée comme jamais.
A travers l'histoire d'un garçon de vingt ans dont la mère décède prématurément, l'auteur dépeint les tourments qui peuvent hanter tout jeune homme empêtré dans des sentiments qui le dépassent. Tout au long du roman, Bengt oscille entre haine et amour pour les autres protagonistes : sa fiancée, son père et la maitresse de celui-ci.
Ce livre dépeint, dans des phrases au rythme saccadé, répétitif, toute la douleur d'un jeune homme en quête de pureté et qui est selon lui : "un feu auquel ne résiste aucun doute, aucune lâcheté, aucun scrupule."
La lettre qui constitue l'avant dernier chapitre est explicite quant à ce qu'il ressent et au regard qu'il pose sur le monde. Je n'ai pas pu, bien sûr, m'empêcher de faire la relation entre le personnage et son auteur. le talent de Stig Dagerman est à la hauteur de sa souffrance.
La fin du roman m'a cependant laissée perplexe. J'espérais un dénouement plus explicite.
Quoiqu'il en soit, cette lecture ne peut, selon moi, laisser personne indifférent. Pour ma part, elle m'a donnée envie de découvrir le reste de l'oeuvre.
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