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Citations sur L'Art du bonheur : Sagesse et sérénité au quotidien (30)

Tous les êtres humains connaissent la douleur et la souffrance, mais ceux qui ont été élevés au sein d'une culture orientale paraissent mieux tolérer l'une et l'autre. Cela ne serait-il pas dû pour partie à leurs convictions? Il est vrai que la souffrance est plus visible parmi les nations pauvres que dans les pays riches. La faim, la pauvreté, la maladie et la mort y sont présentes, au vu et au su de tous. Celui qui tombe malade, celui qui vieillit, n'y est pas marginalisé : on ne le place pas en maison de retraite pour le confier à des professionnels de la santé - il demeure au sein de la communauté, sa famille prend soin de lui. Du coup, dans ces sociétés où l'on vit journellement au contact des réalités de l'existence, il est moins facile de nier que la vie se caractérise par la souffrance, que cette dernière fait naturellement partie de l'existence.
À mesure que la société occidentale à acquis la faculté d'améliorer les conditions de vie matérielles, d'en soulager la rudesse, elle semble avoir perdu son aptitude à faire face aux souffrances qui subsistent malgré tout. Les sociologues ont mis en évidence que beaucoup de gens, dans la société occidentale, ont tendance à vivre dans l'idée que le monde serait somme toute un endroit agréable, que la vie serait équitable, et que les braves gens - comme eux - ne mériteraient de vivre que de bonnes choses. Inévitablement, la souffrance vient ébranler ces croyances.
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Nous contribuons activement et de bien des façons à notre agitation psychique et à notre souffrance. Si, en règle générale, les troubles psychiques ou affectifs surviennent pour ainsi dire naturellement, c'est souvent en alimentant de nous-mêmes ces émotions négatives que nous les aggravons. Lorsque nous éprouvons de la colère ou de l'aversion à l'egard de quelqu'un, si nous traitons la chose avec indifférence, il est peu vraisemblable que cela s'envenime. En revanche, songer aux injustices qui nous sont faites (croyons-nous), aux mauvais traitements qui nous sont infligés, les ressasser indéfiniment, voilà qui nourrit la haine. Il en va de même quand nous sommes très attachés à un être : songer à sa beauté, aux qualités que nous projetons en lui, entretiendra cet attachement, qui gagnera en intensité. Mais cela ne montre qu'une seule chose : en fréquentant l'autre régulièrement, en songeant constamment à lui, c'est de nous-mêmes que nous renforçons et intensifions nos émotions.
Il n'est pas rare que nous fassions preuve d'une sensibilité excessive en exagérant les événements mineurs de façon disproportionnée, et simultanément nous savons souvent rester indifférents aux choses réellement importantes, celles qui exercent leurs effets en profondeur et à long terme.
Vous découvrez que quelqu'un tient des propos déplaisants sur votre compte? Si vous réagissez à cette information en vous sentant blessé ou furieux, alors c'est votre tranquillité d'esprit que vous détruisez. En revanche, si vous ignorez la calomnie en faisant la sourde oreille, vous vous protègerez contre cette impression blessante. Certes, vous ne pouvez toujours éviter les situations délicates, mais vous avez la latitude d'attenter l'ampleur de la souffrance en choisissant de ne pas réagir.
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Dans les relations entre adultes, il s'échange les mêmes émotions, une forte intimité alternant avec une plus grande distance. Cela s'inscrit dans le cycle normal de la croissance et du développement. Pour exploiter tout notre potentiel, savoir être autonome, grandir, étoffer notre personnalité, nous avons besoin de compenser nos besoins de proximité et d'union avec l'autre par d'autres moments plus intérieurs.
Une fois que l'on a compris cela, on ne réagit plus avec horreur dès que « le fossé se creuse » avec son partenaire, pas plus que l'on ne panique en voyant la mer se retirer à marée basse. Certes, parfois, la distance affective qui se creuse au sein du couple peut être le signe de problèmes graves, et une cause éventuelle de rupture.
Dans cette hypothèse, une psychothérapie se justifiera.
Mais il faut surtout garder à l'esprit que distance n'est pas forcément synonyme de désastre. Tout cela peut s'inscrire dans un cycle de redéfinition du couple, pour le cas échéant recomposer l'intimité passée sous une forme neuve, sinon la dépasser.
Il est donc vital de laisser une large place au changement dans les relations avec l'autre. Cela permet de découvrir, au moment où l'on se sent déçu (comme si l'on constatait la disparition de quelque chose), qu'en réalité une profonde transformation est sur le point de s'opérer. Ces transitions tiennent lieu de périodes charnières, où l'amour véritable mûrit et s'épanouit. Le couple ne se basera plus sur la passion intense, sur la vision de l'autre en tant que perfection incarnée, ou sur le désir de fusion. En échange, on est désormais en position de vraiment connaître l'autre - de le voir tel qu'il est, avec ses défauts et ses faiblesses, un être humain comme soi-même. Ce n'est qu'à ce stade que l'on est en mesure de s'engager sincèrement auprès de l'autre - un véritable acte d'amour.
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Pour jouir d'une vie heureuse et accomplie, la clé est l'état d'esprit. C'est là l'essentiel.
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Dans nos sociétés, le progrès technologique et le confort matériel accru ont introduit un bouleversement de la perception. Dès lors que la souffrance devient moins visible, elle n'est plus tenue pour une part fondamentale de la nature humaine - mais plutôt comme une anomalie, le signe de l'"échec" d'un système, une atteinte à notre droit au bonheur garanti!
Ce type de pensée est perfide. À partir du moment où nous jugeons la souffrance contre nature, alors nous sommes mûrs pour nous mettre en quête de quelqu'un à qui en faire supporter la faute. Suis-je malheureux? Je dois être la "victime" de quelqu'un ou de quelque chose - le gouvernement, le système éducatif, des parents abusifs, une "famille déséquilibrée", le sexe opposé, une compagne ou un compagnon indifférents. Nous avons aussi la latitude de retourner la faute contre nous-mêmes : je suis la victime d'une maladie ou d'un défaut génétique. Reporter ainsi la faute sur autrui, conserver une posture de victime, tout cela n'est qu'une manière de perpétuer la souffrance - avec la colère, la frustration et le ressentiment qui vont de pair.
À l'évidence, vouloir s'affranchir de la souffrance est le corollaire du désir d'être heureux. C'est pourquoi il est tout à fait juste de rechercher les causes du malheur, en explorant tous les niveaux - mondial, social, familial et individuel.aus tant que nous verrons dans la souffrance un état contre nature, une situation anormale que nous redoutons, que nous évitons et rejetons, nous n'en débusqueront jamais les causes.
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Aucune expérience n'est durable. Ce constat tient lieu de fondement à une catégorie de souffrance que le bouddhisme connaît sous le nom de « souffrance du changement ».
Le concept d'impermanence occupe une place centrale dans la pensée bouddhique. Méditer à ce sujet sert deux fonctions principales. Au niveau le plus terre à terre, le « méditant » réfléchit sur sa propre impermanence - sur la précarité de l'existence et l'ignorance où nous sommes de la date de notre mort. S'il a, par ailleurs, la foi dans la possibilité d'atteindre la Libération spirituelle, de se délivrer de la souffrance et des cycles de réincarnation étemels, cette méditation raffermit sa résolution. Grâce à ces pratiques spirituelles qui entraîneront sa Libération, le « méditant » saura faire le meilleur usage de son temps. Plus profondément, celui qui sait méditer sur les aspects les plus subtils de l'impermanence, sur la nature impermanente de tous les phénomènes, se met en quête de la vraie nature de la réalité.
Cette connaissance lui permet de dissiper l'ignorance, source ultime de notre souffrance.
Mais la méditation et la connaissance de l'impermanence sont-elles praticables par des non-bouddhistes ? Si l'on inscrit le concept d'« impermanence » dans la perspective du « changement », alors la réponse est sans aucun doute positive. Après tout, que ce soit du point de vue bouddhiste ou occidental, le fait demeure :
la vie est changement. Et plus on refuse d'accepter ce fait, plus on résiste aux changements naturels de l'existence, plus on perpétue sa souffrance.
Souvent, on refuse de renoncer au passé, on s'accroche à une apparence ou à des aptitudes passées, alors il est certain que l'on ne se prépare pas une vieillesse heureuse.
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Réfléchissons donc à ce qui possède vraiment une valeur, à ce qui donne un sens à notre vie, et ordonnons nos priorités en conséquence. Le but de la vie doit être positif. Nous ne sommes pas nés dans le but de compliquer les choses, de nuire aux autres. Pour que la vie ait une valeur, il faut consolider les qualités fondamentales de l'humanité - la chaleur humaine, la bonté, la compassion. Alors notre vie revêt un sens et devient plus paisible - plus heureuse
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Cela étant, je pense vraiment que les changements positifs dépendent pour beaucoup d'une question de durée. C'est pourquoi, tous les jours, on commencera par se motiver, par se dire, en toute sincérité : "Je ne vais pas gâcher cette journée. Je vais l'employer de manière plus positive." Et le soir, avant de se coucher, on se livrera à un petit examen de conscience : "Ai-je vécu cette journée comme je l'avais prévu ?" Si elle s'est déroulée conformément à nos voeux, il en convient de s'en réjouir. Si elle s'est mal passée, il importe de regretter et de savoir critiquer ses actes. C'est grâce à des méthodes de ce genre que l'on mettre petit à petit l'accent sur les aspects positifs de l'esprit.
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En somme, le premier pas dans la recherche du bonheur, c'est l'apprentissage. Nous devons d'abord apprendre en quoi les émotions et les comportements négatifs nous sont dommageables et en quoi les émotions positives nous sont salutaires. En outre, il faut comprendre que ces émotions ne sont pas seulement nocives pour notre individu, mais qu'elles le sont également pour la société et l'avenir du monde entier. Fort de cette prise de conscience, on est plus déterminé à dépasser ce type d'émotions. Ensuite, on mesure tout le bénéfice des attitudes positives, ce qui pousse à les nourrir et à les intensifier. Même si la tâche est ardue, on y est conduit par une espèce de volonté spontanée qui émane de l'intérieur. C'est ce processus d'apprentissage et d'analyse qui raffermit peu à peu notre détermination au changement. À ce stade, le secret du bonheur est entre nos mains.
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C'est tellement important, la motivation. En fait, toutes les actions humaines peuvent être vues en termes de mouvement, c'est la motivation. Si vous développez une motivation pure et sincère, par le désir de venir en aide aux autres en vous fondant sur la gentillesse, sur la compassion et sur le respect, alors vous serez en mesure de mener à bien n'importe quelle tâche, en quelque domaine que ce soit, et vous serez plus efficace, vous serez moins inquiet car vous ne redouterez plus ce que les autres pensent, vous n'aurez plus peur de vous demander si au bout du compte vous atteindrez votre objectif.
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