Notre émotivité entraîne une instabilité permanente de l'esprit, ce qui peut, à haute dose, mettre notre santé en péril.
Devenir maître de notre esprit demande du temps.
La compassion n'a guère de valeur si elle en reste au stade d'idée. Elle doit façonner notre attitude envers notre prochain, se traduire dans tous nos actes et toutes nos pensée. On peut très bien comprendre abstraitement la nécessité de se montrer humble et néanmoins demeurer arrogant.
Quand nous évaluons un acte particulier afin de déterminer s'il est moral ou spirituel, notre critère doit être celui de la qualité de notre motivation. Si quelqu'un prend délibérément la résolution de s'abstenir de voler, mais que cette décision est uniquement motivée par la peur de se faire prendre et d'être puni par la loi, elle n'est pas à proprement parler morale, car ce ne sont pas des considérations morales qui ont dicté son choix.
Si notre situation actuelle est déterminée par notre comportement passé, nous restons néanmoins responsable de nos actes. Nous avons la capacité et la responsabilité de les conformer aux principes d'un chemin vertueux.
Pour être authentique, la compassion doit être inconditionnelle.
L'analyse des mécanismes de projection mentale qui entachent nos jugements - positifs ou négatifs - sur les gens, les objets, les situations révèle que des émotions et des pensées plus raisonnées sont toujours plus objectives.
La quatrième Branche est la pratique de la réjouissance. En nous concentrant sur nos actes vertueux passés, nous développons une grande joie dans nos accomplissements. Nous devons veiller à ne jamais regretter nos actes positifs; nous devons au contraire en retirer un sentiment joyeux de plénitude. Et, plus important encore, réjouissons-nous des actes positifs des autres, qu'ils émanent d'être sensibles inférieurs à nous et plus faibles que nous ou supérieurs à nous, plus puissants que nous ou encore égaux à nous. Il est tout aussi important que notre admirations des vertus d'autrui ne soit pas ternie par un sentiment de compétition ou d'envie. L'admiration et la joie que nous inspirent leurs succès doivent être sans mélange.
Plus vous prendrez le temps d'examiner minutieusement un sujet, plus vous l'appréhenderez véritablement et deviendrez capable d'apprécier les arguments exposés. [...] Tout ce processus de recherche et d'examen doit être considéré comme une forme de méditation.
C’est pourquoi notre compassion envers nos semblables est limitée, partiale et conditionnée par notre degré d’intimité avec eux.