La houle, je la scrute longuement, creux et crêtes, jusqu'à perdre repère et flotter, léger vertige. Les vagues virent au bleu pétrole à la vertu du crépuscule, le mistral hausse le ton, ça moutonne aux franges, à monter, à descendre - et à la lisière de l'écume, quelque chose, furtivement, scintille et passe...
J'ai la respiration coupée.
Oui parce que pour eux, communiquer c'est d'abord une forme, pas un contenu. N'a aucun sens ce qui ne peut être vu et lu. Ils n'écrivent pas d'ailleurs, ils signent. Et ils n'émettent que ce qui peut être compris par tous et facilement relayé.
--- so phare away---
Annah qui coupait à travers la vague avec sa frimousse fraîche et m'appelait, pas à la façon d'une bouée, plutôt comme horizon de course, point d'attache, fil de pêche, comme si elle traversait de nouveau d'un galop court à cahots notre terrasse de tommettes en tambourinant le sol, talons nus, bras jetés et bouille tout-soleil - Papa !
Les richards ont été garer leur 4x4 dans les centaines de parkings aériens. C'est plein sur les cinquante étages, où que je lorgne. Ils sauveront pas les pauvres, mais les bagnoles, ça se bichonne.
--- So phare away ---
-Il avait quel âge ?
-Elle... C'était une fille.
-Quel âge ?
-Deux ans.
-Ça fait combien de temps qu'il est mort, votre fille ?
--- Annah à travers la Harpe ---
Il faut beaucoup de silence pour entendre une note. Il faut beaucoup de nuit pour qu’un éclair puisse jaillir, pour d’une couleur neuve soit perçue, soit reçue. Si j’en avais le pourvoir j’émettrais aujourd’hui un trou noir. Quelque chose comme un conne d’extinction forant au ventre l’épaisseur du jour. Pour rouvrir l’espace. Ce qui me terrifie, ce n’est pas ce chaos de clartés qui brouille la ville comme une avalanche de soleils. C’est qu’il n’y ait plus nulle part une seule ombre.
Les richards ont été garer leur 4x4 dans les centaines de parkings aériens. C'est plein sur les cinquante étages, où que je lorgne. Ils sauveront pas les pauvres, mais les bagnoles, ça se bichonne.