En quelques mots :
Un roman qui se rapproche plus du documentaire sur les civilisations perdues que réellement une aventure humaine. Malgré des recherches historiques très nombreuses, l'auteur en fait plus son étalement qu'il ne s'attache à nous faire découvrir ses personnages. Je n'ai pas adhéré ni au style ni à l'histoire.
En beaucoup plus de mots :
Surement le roman le plus atypique que j'aurai lu cette année, de l'or pour la Katchnina est est un roman presque initiatique qui nous propose de suivre les membres du Peuple de la Paix à travers l'Amérique du Sud, bien avant l'arrivée des conquistadors.
Le plus atypique du fait qu'il mélange les genres, à la fois historique, roman d'aventure, et documentaire, l'auteur trace le chemin à travers des terres sauvages et des peuples mythiques où il était rare de sortir de son village.
Appuyé sur une recherche historique très riche,
Christian Dang refait vivre ces peuples aujourd'hui disparus, leurs us et coutumes, leurs croyances et leurs sauvageries pour certaines.
Cependant, je n'ai pas été conquise par ce roman. Je n'ai pu m'attacher à aucun des personnages du Peuple de la Paix, qui vont marcher encore et encore en quête d'or. Malgré le fait de suivre un membre différent à chaque chapitre, j'ai eu l'impression de garder une distance avec eux et de ne jamais ressentir leurs doutes, leur espoir et quand ils échouent dans leur périple, et bien tant pis on continue. Loin de ressentir de la frustration, de l'empathie, je suis restée très en arrière du groupe.
J'ai également été déconcertée par les expressions ou le vocabulaire choisi par
Christian Dang : "C'est une bataille où deux armées s'attaquent mais de façon chevaleresque" explique un des personnage, mais le terme chevaleresque ne peut être connu par ces personnes puisque terme uniquement connu de l'autre côté de l'océan, où encore "les Aztèques étaient venus, ils avaient vus et ils avaient conquis", je ne savais pas que Jules César avait été aussi loin dans sa conquête.
De plus, la façon de raconter l'histoire m'a fait pensé à "Voyage en terre inconnue", où ces personnes arrivent dans un village, où les habitants nous font découvrir leur vie quotidienne et tradition. Mis à la suite les unes des autres, j'ai plus eu l'impression, de vivre quelques jours ici, quelques jours là, sans que l'alchimie opère, sans un attachement particulier. Au final, j'ai même trouvé qu'il y avait trop de descriptions de ces lieux nouveaux, de ces rencontres sans y avoir aucune interaction. C'est écrit comme un script télévisuel, sans surprise et sans émotion, et je dirais même plus que l'émission me fait ressentir beaucoup plus de choses.
Tout le roman est monté de la même manière, à chaque rencontre d'un peuple : les Totomaques, les Pipils, les Chachapoyas, les Uros et j'en passe, l'auteur fait un étalement de ses connaissances qui, si on regarde les émissions de RMC Découverte, nous est déjà familier. En fait c'est tout simplement trop et toujours de la même manière. Il n'y a aucune surprise dans ce roman.
Loin de la spiritualité de
L'Alchimiste de
Paulo Coelho, il m'a manqué certainement un apprentissage de la part des personnages, même si je ne m'attendais pas à de la philosophie, j'ai l'impression en finissant le roman, que ceux qui sont rentrés chez eux n'ont finalement pas beaucoup changé malgré leur voyage incroyable. Ils en savent maintenant plus que toutes les autres personnes de ce continent à cette époque et cependant, j'ai gardé l'impression que leur yeux ne voient pas plus loin que leur point de départ.
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