Les individus y sont juste rééduqués pour apprendre à aimer la République populaire de Chine.
Même nos cimetières sont détruits.
Ils veulent effacer notre existante, jusqu'à notre passé.
Ils croient nous avoir détruits parce qu'ils nous ont tout pris. Ils ont tort.
Il faut toujours se méfier de ceux qui n'ont plus rien à perdre !
Laissez-nous croire que c'est possible. L'espoir, c'est tout ce qu'il nous reste.
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Une information n'a de valeur que si elle est transmise au bon moment, m'avait-on appris à l'école de journalisme. Cette information, je l'avais, mais les seuls qui en avaient saisi l'importance, je me refusais à travailler avec eux.
En fait, à cet instant, je pensais surtout à la tête que ferait Asgar quand je lui annoncerais la nouvelle.
Malgré cette pression, nous avons réussi à ramener des témoignages forts. Ceux de paysans ouïghours expropriés et réduits à l'état de quasi-servage.
- Cette terre ne nous appartient plus. Elle a été donnée aux chinois maintenant.
- Si l'on ne ramasse pas plusieurs dizaines de kilos de coton par jour, on est punies.
- Et vous êtes payée combien ?
- Un peu moins de cinq centimes d'euro le kilo.
Une misère pour un coton pourtant réputé pour sa qualité exceptionnelle. C'est pour cela que les grandes marques de textile de luxe l'utilisent tant.
Regarde où nous en sommes… Nos villes sont rasées…Même nos cimetières sont détruits. Ils veulent effacer notre existence, jusqu’a notre passé. Ils nous forcent à travailler pour eux dans des champs de coton. Comme des esclaves…
Toi, tu savais tout ça !
Et qu’est-ce que tu as fait ?
Ils ont détruit nos vieux quartiers historiques. Il ne reste plus qu'un petit îlot destiné aux touristes. Pour y rentrer, il faut payer, comme au zoo.
Ça fait des années qu'on ne peut plus vivre normalement mais là, on a franchi un nouveau cap. Je pense que la prochaine étape, c'est de tous nous éliminer.
Ils ont détruit nos vieux quartiers historiques. Il ne reste plus qu'un petit îlot destiné aux touristes. Pour y rentrer, il faut payer, comme au zoo.
Quelle ironie ! D'un côté, les rédactions ne cessaient de me répéter que le public se moquait pas mal de la crise de ces "Turcs" de Chine. Et de l'autre, plusieurs services de renseignement me faisaient la danse du ventre pour pouvoir exploiter mon carnet d'adresse.