En dystopie, j'essaie de me cantonner à une saga à la fois, sinon j'aurai tendance à me lasser, voire à m'énerver. Ayant fini Divergent depuis un moment et même lu les nouvelles « bonus », je me suis dit qu'il était temps de me pencher sur une autre série. J'ai choisi L'épreuve de
James Dashner, parce que l'adaptation sortira bientôt au cinéma et parce que ça a été un coup de coeur pour Cassiopée et Gr3nouille. Malheureusement, je suis pour ma part très loin du coup de coeur…
Le roman commence alors que Thomas reprend conscience dans la Boîte, sans autre souvenir que son nom. Elle s'ouvre bientôt et le met face à une bande d'adolescents qui l'accueille au Bloc, carré au milieu du Labyrinthe où les ont placé les Créateurs, mais pour quelle raison ? L'arrivée de Thomas va bouleverser le quotidien des « blocards ».
Dès le début, j'ai bloqué, justement. Sur l'écriture d'abord. Pourtant la narration est au passé, ce qui me plaît habituellement, mais là j'ai trouvé le style vraiment trop simple et les choix lexicaux déplorables. Les ados, à qui le livre est destiné, ne sont-ils pas capables de comprendre du vocabulaire plus élaboré ? On prend les lecteurs pour des quiches… Et puis le jargon des blocards est ridicule. Extrait :
"Ne t'en fais pas. Tu vas rester dans le cirage pendant quelques jours, mais tu vas te faire à cet endroit. Je m'y suis bien fait, moi. C'est là qu'on vit, maintenant. C'est toujours mieux que de vivre sur un tas de plonk. (Il fit la grimace, anticipant peut-être la prochaine question de Thomas.) le plonk, c'est le caca. À cause du bruit qu'il fait en tombant dans le pot de chambre."
C'est très fin, n'est-ce pas ? C'est peut-être de ma faute aussi, je sais que je trouve souvent les livres jeunesse mal écrit, j'aurais dû faire l'effort de le lire en anglais ça m'aurait moins dérangée. le titre de la saga en français est très mauvais en plus. « L'épreuve », ça donne déjà des indications, alors que The Maze Runner ça laissait vraiment dans le flou.
Ensuite, je n'ai pas pu apprécier vraiment un seul personnage. Ces gosses sont dans la panade du début à la fin et de plus en plus, mais ils sont incapables d'être un minimum gentils et solidaires. « L'exception Thomas » m'a vite gonflée. Il est parfait, tout tourne autour de lui. Les autres personnages ne sont que des faire-valoir sans relief et lui n'a pas beaucoup plus de charisme qu'un caillou (j'exagère à peine, c'est vraiment mon impression). Sur la soi-disant originalité de l'histoire, rien d'extraordinaire à mon avis. Alors oui ça change parce qu'on a un héros plutôt qu'une héroïne et quasiment tous les personnages sont des mecs (mais quand même des ados). L'auteur (un homme, là aussi ça change un petit peu) n'a pas pu s'empêcher de caser une nana et la romance qui va avec, c'est bien dommage. Au moins, pour l'instant, pas de triangle amoureux. Les explications données dans ce premier tome m'ont paru franchement bancales voire carrément douteuses, mais comme il me reste deux autres tomes à lire…
Beaucoup de lecteurs ont souligné la fin qui donne envie de se jeter sur la suite et tutti quanti. Je l'ai trouvée très facile. Les révélations ne m'ont jamais fait l'effet d'en être, et certaines choses dans ma tête sont improbables voire carrément impossibles (en même temps c'est un livre de l'imaginaire, mais j'aime bien quand il y a un minimum de rationalité). Après avoir dit tout ça, deux-trois idées pas trop mauvaises traînent, et peuvent être exploitées pour donner un truc intéressant, mais je ne vais pas trop espérer.
Alors oui, cette chronique n'est pas bonne du tout, mais j'attendais vraiment de la qualité, que je n'ai pas trouvée. Vu la facilité et la rapidité de lecture, je donnerai peut-être sa chance à la suite, surtout si le film me convainc un peu plus, car après tout une saga est un ensemble, mais j'espère vraiment que ça passera mieux.
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