Ce tome regroupe les 4 épisodes de la minisérie "Reborn" et l'action se déroule après Fallen Angel 6: Cities of Light and Dark.
Peter David réitère ce qu'il avait fait avec Shi (une héroïne créée par Billy Tucci) : il invite un autre personnage féminin dans l'univers de Liandra. Il s'agit cette fois-ci d'Illyria, en provenance directe de la série "Angel" (série dérivée de Buffy). Il avait écrit une histoire mettant en scène Illyria et rééditée dans Angel Spotlight 3.
Illyria a été déchue de sa condition de déesse et se retrouve sur terre comme un peu plus que simple mortelle. Dans les premières semaines de cette nouvelle condition, elle se rend au bâtiment abritant les bureaux de Wolfram & Hart. Mais elle est interpelée par un émissaire de la Hiérarchie qui lui propose de retrouver ses objets de pouvoir (2 lames et un casque) moyennent l'assassinat de Liandra. C'est ainsi que Illyria se retrouve à Bête Noire à la recherche d'une de ses lames et que Liandra lui tombe dessus. Après avoir mis les choses au clair (grâce à l'intervention de Jude, le fils de Liandra), les 2 femmes surnaturelles partent à la recherche des 2 autres objets de pouvoir et de la destinée d'Illyria.
Je n'avais jamais entendu parler d'Illyria avant cette histoire ; la mythologie qui y est associée n'évoque rien pour moi (que ce soit le doux nom de Vahla ha'nesh, ou celui de Qwa'ha Xahn). Heureusement
Peter David fait bien son travail et il sait fournir les informations requises pour que ces éléments prennent une signification suffisante. Fort heureusement d'ailleurs, car il apparaît vite que cette histoire est plus celle d'Illyria que celle de Liandra.
Peter David a souhaité pouvoir expliquer comment Illyria est passée de déesse toute puissante (et peu commode) à une entité prête à aider Angel et ses sbires. Il n'oublie pas pour autant de faire jouer les différences (et les ressemblances) entre les 2 héroïnes (même si cette fois, il évite les sous-entendus lesbiens). Cette histoire lui permet également de montrer que les changements survenus dans le tome précédent ont un caractère définitif et irrévocable. Globalement, l'intrigue est une chasse aux objets avec 2 individus forcés de s'entraider malgré leur forte personnalité.
J.K. Woodward est une fois de plus responsable des illustrations et c'est avec plaisir que nos yeux admirent qu'il a pris le temps de composer des pages soignées (sauf peut être l'épisode 3). Pour la majeure partie,
Woodward est revenu à des illustrations en peintures, sans recourir à des silhouettes délimitées par des contours encrés. En outre, il a su donner une identité graphique spécifique à Illyria qui semble être plutôt fidèle à ses apparitions dans la série (d'après les photos que j'ai pu voir). Il a également fourni un gros effort pour les décors (à la fois pour les détails et pour leur présence régulière). Et il a particulièrement travaillé les ambiances sur la base des couleurs utilisées pour chaque séquence.
Au final, cette histoire n'est pas complètement satisfaisante pour ceux qui aiment Liandra car elle s'attache plus à Illyria. Par contre, elle permet de retrouver J.K. Woodward presqu'au sommet de sa forme.