AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 89 notes
5
11 avis
4
7 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si la construction de ce roman reste classique, elle est efficace. En alternant les perspectives des deux moitiés d'un couple, l'autrice offre une vision plus riche de l'impact environnemental de l'industrie menuisière et décrypte les mécanismes de fracture au sein d'une famille. Engagé et rythmé, ce livre évoque aussi et surtout la lutte vaine de l'homme contre la nature (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/01/07/les-derniers-geants-ash-davidson/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          320
Les grands séquoias de Californie, géants des forêts de la côte est auraient sans doute disparu par l'exploitation forestière, sans la création des parcs nationaux américains.
Ces arbres de forêt primaire constituent le fil rouge du roman, mettant en confrontation une société rurale vivant des métiers du bois et la prise de conscience écologiste de préservation de la nature. S'y ajoute l'aspect sanitaire des méfaits de l'épandage.

1977: Rich, propriétaire d'une parcelle de « géants », Colleen sage-femme confrontée dans son métier aux conséquences dramatiques des pesticides, leur famille, leurs voisins, un petit monde courant après chaque dollar pour vivre chichement par un métier difficile et dangereux.
Une population à la croisée des chemins, face à la disparition d'une activité aux conséquences dramatiques pour tous.

Un narratif efficace, sans recherche d'écriture, une plume rude à l'image d'une population aux rapports humains rugueux et à la déveine coriace, Une image de l'Amérique travailleuse, voire besogneuse, farouchement attachée au concept de libre entreprise.

Il y a matière à une belle adaptation cinématographique !

Commenter  J’apprécie          180
Les derniers géants” nous raconte l'histoire de Rich et de ses espoirs, vis-à-vis de sa propre réussite comme de la prospérité de sa famille. Comme la plupart de ses ancêtres, Rich est bûcheron. Mais surtout, Rich est en adoration devant un arbre, le plus grand de toute la forêt, que son père et son grand-père avant lui convoitaient déjà, du fait de la qualité du bois qu'il serait possible d'obtenir. Aussi, lorsque l'occasion se présente d'acheter la parcelle comportant l'arbre en question, il n'hésite plus et emprunte une somme astronomique, dans le dos de sa femme. Rien ne va pourtant se passer comme prévu ; très rapidement, on se met à observer un nombre important de malformations congénitales, de fausses couches dans la région. On suspecte alors les nombreux pesticides, déversés quotidiennement sur la forêt, d'être les responsables de cet hécatombe. Et la première personne qui se dresse pour contester cette injustice n'est autre que Colleen, la femme de Rich, attirant sur le couple les foudres de certains individus.
Un très bon roman, bien rythmé malgré les nombreux chapitres, qui permet à la tension de s'installer progressivement. Profondément engagé au niveau des thématiques, on retrouve sans surprise celle de la lutte contre l'utilisation massive d'agents chimiques à l'égard de la nature. Mais au-delà de ça, c'est avant tout le genre d'ouvrages plaisants à lire, où les indices sont donnés progressivement, où les éléments s'imbriquent logiquement de façon satisfaisante. Un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          52
A la lecture de la critique du Monde et de la majorité des avis sur Babelio, je m'attendais à un roman à la hauteur de l'impression que m'avais fait Lorsque le dernier arbre, ma dernière lecture. Donc l'avis teinté de déception que je vais écrire est à replacer dans ce contexte. Avec Les derniers géants, je suis donc restée dans l'univers des forêts nord américaines, sur la côte Pacifique, mais un peu plus au Sud, en Californie du Nord, au pays des séquoias. le roman se passe dans une communauté forestière, à la fin des années 1970 et raconte l'histoire d'un couple, Rich et Colleen et celle d'une communauté qui vit du bois, à l'heure de l'émergence des tensions entre exploitants forestiers animés par la logique du profit économique à tout prix et militants écologiques dont les idées se trouvent renforcées par l'épidémie de malformations, fausses-couches et autres cancers qui se répand dans la région. J'ai appris des choses à l'occasion de cette lecture, notamment autour de la figure du sequoia et la spéculation dont cette essence a fait l'objet et j'ai apprécié passer du temps dans cette communauté forestière. J'ai bien aimé la relation entre Rich et Colleen. Mais j'ai eu beaucoup de mal à me laisser emmener dans cette histoire. J'ai trouvé qu'il y avait de nombreuses longueurs, que la progression de l'intrigue était poussive (j'ai eu du mal à comprendre le rôle de plusieurs péripéties dans le récit – par exemple ce qui se passe avec Chub à la fin), je n'ai pas très bien saisi ce qu'apportent les chapitres rédigés du point de vue de Chub (qui, comme souvent je trouve, donne une vision ultra lisse, idéalisée et peu réaliste de la perception des choses des enfants), et j'ai du mal à comprendre le sens du dénouement. C'est facile à lire et cela peut faire une bonne lecture de vacances, mais ça ne m'a pas bluffée.
Commenter  J’apprécie          40
C'est l'histoire d'un massacre, celui des derniers séquoias géants dans l'ouest des Etats-Unis. Pour aider à l'enlèvement des arbres abattus la compagnie forestière pulvérise des herbicides extrêmement efficaces mais dangereux pour la faune, la flore et les hommes qui vivent près des bois.
C'est l'histoire de la prise de conscience des habitants que ces exfoliants sont nuisibles pour l'écosystème et pour les familles qui boivent l'eau de la rivière où de moins en moins de saumons reviennent frayer.
C'est aussi et surtout une histoire d'amour entre Rich le vieux bûcheron, le corps perclus de douleurs et Colleen beaucoup plus jeune mais tout aussi amoureuse. Ces deux-là ont un petit garçon, ils s'aiment au quotidien. Leur journée est rythmée par des phrases, des gestes simples emplis de tendresse. Colleen est en pleine dépression après avoir perdu une petite fille au deuxième trimestre de sa grossesse, sa huitième fausse couche. Elle n'est pas la seule dans ce cas, nombreuses sont les femmes de cette petite communauté à avoir perdu un bébé ou pire à avoir donné naissance à des enfants au cerveau atrophié.
Le style et la construction sont très classiques et l'intrigue assez lente à se mettre en place. Mais les familles ne peuvent pas se mobiliser contre ces pesticides et rallier les écologistes de la ville en quelques pages. Les habitants qui sont tous liés d'une manière ou d'une autre à l'exploitation forestière vont devoir prendre position pour ou contre l'étendue du parc national. Cet agrandissement signifie la perte d'un travail pour la plupart d'entre eux, même si ce travail est dur et dangereux.
Ce qui est beau dans ce livre c'est la relation amoureuse entre Rich, quelle belle personne, et Colleen. Elle résiste à tout : aux tractations financières, à la famille de Colleen bien pesante, aux regards des membres de leur petite communauté et même à l'adultère.
Je n'ai pas du tout aimé la fin que je ne peux évoquer sans divulgacher l'histoire mais ce roman grâce à ses personnages incarnés reste en tête une fois le livre refermé.
Commenter  J’apprécie          40
Sans voix face à ces géants de Californie, ce livre m'a donné envie de me replonger à leurs pieds.
Déroutée de ressentir de la sympathie pour Rich, ce bucheron qui gagne sa vie à couper ces êtres centenaires, j'ai apprécié le point de vue que l'auteur a choisi pour partager avec nous une année dans la vie d'une bourgade qui doit sa survie à la coupe de cette forêt. Victime du lobbying américain, ce que l'on peut appeler le "rêve américain", tout se joue à pile ou face, où être un bon bluffer est un atout.
Pour pouvoir travailler, ils ont besoin de désherber et quoi de mal à ressentir un léger mal de tête les jours qui suivent l'épandage, si cela permet de faire rentrer un salaire pour faire vivre sa famille?
Oui, mais voilà, les choses sont plus compliquées. Les femmes font des fausses couches ou mettent au monde des bébés mal formés. Alors certains décident de ne plus fermer les yeux, mais difficile quand au sein d'un même couple, lui vient d'investir leurs économies dans une parcelle et qu'elle souhaite juste avoir un enfant...
Commenter  J’apprécie          30

Les Gundersen vivent dans une région forestière du nord californien où l'industrie du bois prospère par le biais de l'abattage des séquoias et fait vivre toute une communauté de père en fils. Nous sommes fin des années 1970 , ce mode de vie rude fonctionne grâce à un maillage familial et communautaire. le retour d'un enfant du pays, Daniel d'origine indienne, va remettre en question les méthodes employées par la compagnie forestière pour abattre ses arbres : épandage d'herbicides à outrance, coupés d'arbres entraînant des coulées de boue, pollution des rivières, disparition des saumons… Plus grave, par ses recherches, et ses prélèvements d'eau dans la région, il va mettre en lumière les risques sanitaires qui en résultent. Les cancers, les maladies de peau, les malformations neo-natales qui apparaissent dans la région trouvent leur origine. Toutes ses révélations creees des scissions dans la communauté et dans les familles. Les partisans de la compagnie forestière exploitante n'hésitent pas à user de méthodes réprouvées pour faire taire les opposants.
Ce livre a évoqué pour moi le très beau film «  Erin brokowicz » qui relatait le combat d'individus pour faire éclater au grand jour les malversations d'un grand groupe. le schéma en est le même avec manipulations, sabotages, mensonges, trahisons, tout ceci au nom de l'argent et de son pouvoir.
Ce roman fait écho à nos problèmes écologiques actuels.
Une belle découverte pour ce premier livre d'Ash Davidson.
Commenter  J’apprécie          20

Lecteurs (398) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}