Citations sur Queen Betsy, tome 3 : Vampire et complexée (11)
Après un mois de couches, de biberons nocturnes, de coliques, de lessives, de lait maternisé renversé (le démon refusait d’allaiter) et de vomi, Satan en eut assez et reprit le chemin de l’Enfer qui était infiniment plus agréable que la vie avec un nouveau-né.
Elle n’a rien de la créature démoniaque prête à dominer le monde. C’est une étudiante modèle. Elle reçoit même la bourse du mérite ! Elle veut travailler dans une crèche ! Si tu lui coupes les veines, je suis sûre qu’elle saigne du miel, tellement elle est gentille !
Au risque de paraitre superficielle,j'affirme qu'il est beaucoup plus facile de voir les choses du bon cote lorsqu'on est soigneusement pomponnée. Pour le dire autrement : même si ma vie était a chier, une fois coiffée, maquillée, avec des sous-vêtements coordonnes, j'étais prête a faire face a n'importe quoi.
- Tu as l'air d'avoir besoin d'une tartine, lui fis-je remarquer.
- Oublie. J'en ai marre de manger devant toi pour que tu prennes ton pied par procuration. « Ooh ! Ooh ! Marc, étale bien le beurre partoooout sur le pain... Fais-moi sentir... Et si tu mettais de la bonne confiture toute sucrée dessus ? » À cause de toi, j'ai pris trois kilos depuis que j'ai emménagé ici !
Dans la pratique, un vampire débarquait, intimidait et torturait tout un groupe pour en prendre la tête, puis un autre encore pire prenait rapidement sa place et tout recommençait.
Ils n'étaient pas si différents des humains, finalement.
l était une fois Satan qui s'ennuyait. Il décida donc de posséder une femme enceinte peu aimable et de prendre le contrôle de son corps durant une année, histoire de s'amuser un peu.
Pendant ce temps là, Satan continua à boire et à fumer, mais avec modération, et pensa même à prendre ses pillules pré-natale malgré la constipation qu'elles entraînaient.
Et un beau jour naquît une petite fille.
Après un mois de couches, de biberons nocturnes, de coliques, de lessives, de lait maternisé renversé (le démon refusait d'allaiter) et de vomi, Satan en eut assez et reprit le chemin de l'Enfer qui était infiniment plus agréable que la vie avec un nouveau-né.
La fille du diable fut adoptée et grandit dans la banlieue de Minneapolis, dans le Minnesota. Elle s'appelait Laura, aimait la glace à la fraise et ne ratait jamais, ô grand jamais, un service paroissial. C'était une charmante jeune fille.
Sauf qu'elle s'énervait facilement.
Tandis qu’elle me souriait chaleureusement, dans ses vêtements banals, je compris qu’elle était de ce genre de filles qui n’ont pas conscience de leur beauté. Je dus rassembler tous mes pouvoirs de reine des immortels pour ne pas la détester sur-le-champ.
Cela ne changeait rien au fait que le bébé ferait partie de ma famille. Le pauvre ! — Qu’est-ce que tu vas lui offrir ?
— Au Thon ? Pourquoi pas une rupture d’anévrisme ?
Jessica me dépassa pour ouvrir le réfrigérateur.
— Tu dois lui faire un cadeau. Du moins, au bébé.
— Une nouvelle mère ?
— Elle a fait une liste de toute façon.
— Oui, c’est très subtil de l’avoir écrit sur l’invitation… avec ses préférences de couleurs, en plus !
— Oui, oui… Et pourquoi pas un lit-parapluie ?
— Un quoi ?
— C’est un lit pliant que tu peux emporter partout.
— Pourquoi, demandai-je en lui indiquant de me servir aussi un verre de lait, transporter un lit ?
— Au moins, si le bébé vient passer la nuit ici, il aura unil aura un endroit où dormir.
— Tu penses qu’il va vite essayer de se faire la malle, toi aussi ? Bien sûr, quelle question ! Le pauvre essaiera probablement de s’échapper dès la maternité.
- Elles agissent en bande, observa Sinclair.
- C’est ce que font les filles de son âge. (De n’importe quel âge en fait.) Elles forment des petites touffes. Comme des poils.
- Charmant
– Je t'ai retrouvée et... je ne sais pas. (Je ne savais vraiment pas pourquoi je faisais tout cela.) Je suppose que je voulais simplement te rencontrer...
– Vous êtes ma sœur, pas vrai ?
– Demi-soeur, la corrigeai-je rapidement.
Je n'avais pas le sang du Thon ou du diable dans les veines, moi !