" Je veux qu'elle vienne à moi quand elle sera prête. Qu'elle ressente cela avec force, comme je veux le ressentir, moi aussi. Et non parce qu'elle est belle et jeune mais grâce à quelque chose de plus. Beauté, jeunesse, ce sont des obstacles qui, tout comme la célébrité, empêchent de connaître l'intérieur de l'être."
"Aimer, c'est saigner, mais saigner, c'est vivre. Même si j'ai soixante quinze ans, ça me console, d'une certaine façon, de saigner."
"Tu es encore victime de ton imagination. Et tant que tu travailleras avec elle, tu resteras son prisonnier. Notre oeuvre d'écrivain est toujours plus vaste que nous. C'est un trou immense, dans lequel on croit s'être fait une place mais, en fait, on s'y perd. C'est comme ça!"
Il portait une chemise bleue et, pliée avec soin, une écharpe en soie, d'un bleu plus soutenu. Le gris de son épaisse chevelure argentée avait un reflet métallique, assez voisin de celui des tours en acier de Manhattan. Le contraste avec sa peau brune était saisissant. Prem, jeune, avait pu paraître exotique et gentil, mais aujourd'hui son apparence était tout à fait saisissante. Son visage était non seulement ridé, mais aussi émacié et très anguleux. Son nez, l'élément le plus remarquable de son visage, était toujours fier, noble, un nez d'empereur romain. Globalement, un bel homme.