Les Éditons Robert Laffont s'enrichissent d'une nouvelle collection, plus sombre, plus noire: La bête noire. Sa ligne éditoriale est axée sur les thrillers et les polars. Frisson garanti. Et cela commence avec ce thriller plus que captivant de 664 pages. Une sacrée bête, comme dirait l'autre. ^^
La plume de
Sandrone Dazieri capte immédiatement l'attention du lecteur. Dès les premières pages, l'angoisse est là, et ne le quittera plus. La trame, qui au premier abord semble simple, est en réalité beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, et les répercussions d'autant plus vastes.
Le récit suit un binôme, totalement improvisé d'enquêteurs, la belle Colomba Casselli, commissaire en repos suite à un évènement des plus marquants, et un consultant, Dante Torre, au passé terrifiant - auquel je n'ai pu m'empêcher d'associer le physique du Mentalist, allez savoir pourquoi. le caractère et la psychologie de chacun sont très bien développés, de même que leurs émotions, ce qui les humanise mais donne également une impression de fragilité. Résultat, le lecteur passe une bonne partie du récit a flippé pour eux, et il a des raisons bien fondées pour ça. L'auteur, d'ailleurs, s'en donne à coeur joie.
L'intrigue est très bien ficelée, et l'on ne voit rien venir. Au trois-quart du roman, il y a tellement de rebondissements, et le lecteur se dit que le fantôme après lequel les personnages principaux courent, ne se fera jamais coincé. Une légère lassitude pointe alors le bout de son nez, face à toutes les voies sans issue qui apparaissent les unes après les autres. Et puis soudain - page 586 pour être exact - la claque! Sèche, nette et précise. Bang!
Et là, le lecteur dévore en deux deux la centaine de pages qui lui reste à lire, de la tension à l'état pur - bon ok j'exagère un peu mais pas tant que ça . C'est haletant! Et l'on ne devine qu'à la toute fin ce que sont les tenants et les aboutissants du récit, et surtout le nom du Père. On en reste comme deux ronds de flans, de s'être fait manipuler de la sorte, par cette atmosphère au cordeau, et ce style fluide et addictif.
La toute dernière page, laisse d'ailleurs supposer que le lecteur ne sait définitivement pas tout, et qu'un ultime rebondissement pourrait bien déboucher sur une suite. Ça serait vraiment percutant! (...)
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