AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,24

sur 37 notes
5
7 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Affublée d'un prénom de princesse inter-galactique, de kilos superflus et de vêtements d'occasion, Leila a beaucoup de mal à trouver sa place au collège où elle vient de faire sa rentrée. Dans son ancienne école, tous les enfants étaient d'origine étrangère, et aussi pauvres qu'elle, élevée par une mère qui se tue à la tâche pour l'élever seule. Mais un jour, son regard croise celui d'un chat noir famélique encore plus misérable qu'elle. Leila décide de le secourir. Sa vie en sera complètement transformée. Les moqueries cessent, elle trouve des amis parmi les autres élèves, et recueille une drôle de petite chienne perdue par un vétérinaire qui s'y était beaucoup attaché. Elle continue de rendre visite à Myriam, son ancienne camarade de classe, d'origine éthiopienne, pour partager l'instruction qu'elle reçoit et dont la jeune fille est privée. le chat noir veille sur Leila, présence bienveillante mais qu'elle seule semble percevoir. S'il vient en aide aux persécutés, comme elle ou des enfants juifs pendant la deuxième guerre mondiale , c'est qu'il fut victime d'une époque où de nombreuses jeunes femmes innocentes accusées de sorcellerie périrent suppliciées. Il répare les destins brisés comme celui de Myriam, organise des rencontres providentielles comme celle du vétérinaire et de Leila puis, lorsqu'il a joué son rôle, disparaît.

On doit reconnaître à Silvana de Mari un talent affirmé pour introduire avec humour et subtilité des sujets graves, parfois même tragiques, comme la mutilation sexuelle que subit la toute jeune Myriam. Elle se plaît à construire des personnages dont les bons côtés finissent par se révéler sous des abords antipathiques, à découvrir le meilleur de chacun, même dans la violence que les déshérités ont pour seul repère. Cette démarche altruiste et positive n'est sans doute pas étrangère à l'attention qu'elle accorde aux animaux. Leila affronte avec courage la misère, qu'elle sait reconnaître et s'efforce de soulager : celle de son amie éthiopienne, celle d'un chat affamé, celle d'un chiot perdu. En retour, l'amour et la reconnaissance des animaux adoucissent sa vie et celle de ses amis. Fabuleuse, la petite chienne qui porte bien son nom, est la seule à ne pas se laisser duper par l'agressivité avec laquelle Myriam tente de cacher sa détresse. Et ce n'est pas la distinction de sa race qui fait sa valeur aux yeux de Leila, car elle pense que personne ne viendra réclamer ce drôle de bâtard au corps trapu et aux oreilles démesurées (en fait, un pur basset hound). Alors, même si on sent venir le loin la fin prévisible de ce roman et l'arrivée d'un nouveau « papa » dans la vie de la petite fille, on s'attache avant tout à la générosité candide qui donne toute sa force à sa jeune héroïne. Elle rappellera sans doute aux lecteurs de Silvana de Mari le protagoniste essentiel d' autre de ses livres, l'excellent Dernier Elfe.
Lien : http://libr.animo.over-blog...
Commenter  J’apprécie          90
"Bonjour les gens ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un livre sur lequel j'ai flashé dès que je l'ai vu. Pensez donc, il avait une étiquette « Coup de coeur » des bibliothécaires ! J'ai donc voulu l'essayer.

-Mytho.

-Hein ?

-Mytho. Tu ne l'as pas choisi pour ça. ‘Fin, si, mais pas que.

-Et bien, pour tout dire, la couverture m'intriguait, c'est rare une photo en noir et blanc…

-Myyythoooooo !

-Bon, d'accord, j'avoue ! J'ai craqué sur le titre, « le chat aux yeux d'or », parce que je suis une gagaloutche des chats, ça te va comme ça ? Oui, j'aime les vidéos de chatchats, et quand je serai vieille, ‘fin, encore moins jeune que maintenant, je serai une mémé à chats ! Je peux continuer, maintenant?

-Oui, maintenant que la vérité est faite sur toute la lumière, tu peux y aller.

-Bon ! Ca ne parle même pas tellement de chats, mais ce n'est pas grave. Il y a un chien, en revanche.

Or donc, Leila rentre en sixième et ça commence mal dès le début : elle est en retard. Ca ne s'arrange pas par la suite, elle est très vite mise à l'écart : trop grosse et trop pauvre, pas assez instruite. Elle trouve cependant l'espoir en rencontrant un chat, un chien… ainsi que les élèves de sa classe, finalement.

-Et donc ?

-Et donc c'est pas mal. le style est efficace, gentiment naïf sans être mièvre, Leila est un personnage attachant dont j'admire le courage : il en faut pour ne pas se laisser abattre par les horreurs de la prof d'italien. Leila décide de se battre, d'affronter, de lutter pour ne plus être une cancre. Elle s'ouvre à la détresse d'autrui et relativise très vite ses problèmes. le ton n'est pas misérabiliste, le texte au contraire valorise le courage pour s'en sortir tout en prenant soin des plus faibles que soi.

Il y a aussi une autre chose intéressante du côté des adultes : il ne suffit pas d'avoir de bonnes intentions pour enseigner. La pitié ou le mépris qu'ils manifestent handicapent sérieusement Leïla dans son apprentissage. Les bons sentiments ne suffisent pas, c'était intéressant de le démontrer.

Quant à la narratrice, elle monte un dialogue entre le lecteur et elle avec son jeu de notes explicatives, quelle excellente idée!

-C'est donc parfait ?

-Non, ça ne l'est pas. Leila a une amie, Myriam, et j'ai trouvé que la partie qui lui est consacrée n'est pas aussi réussie, le texte m'a paru brouillon en dépit du travail évident sur la forme. La découverte des problèmes de Myriam m'a semblé peu réaliste. Et je ne sais pas s'il est réellement possible de résoudre ledit problème aussi « facilement » et rapidement dans la réalité. Je comprends bien qu'il faut dénoncer ce genre d'horreurs*, soulever l'indignation et les réparer ou les empêcher, mais je ne suis pas convaincue par la façon dont toute cette partie se déroule.

En revanche, il était intéressant de voir comment les problèmes des parents pèsent sur leurs enfants et à quel point cela pèse sur ces derniers, au point de les abîmer. J'ai bien aimé cette partie observation. J'ai également apprécié les critiques de lecture. Mais…

-Mais ?

-Mais une dernière chose me chiffonne un peu. Elle se présente comme « Leila, comme la princesse de Star Wars ». Or, le rôle de Carrie Fischer s'appelle « princesse Leïa », ça m'a désagréablement irritée tout le long du texte.

-Euuuh… t'es pas un peu dingue, quand même ?

-Si ! Mais même ! Bref. Quoi qu'il en soit, le roman reste un bon moment de lecture, plaisant et intelligent. J'apprécie un peu moins la fin, je pense que je suis trop vieille et trop aigrie pour y croire vraiment, cependant, le style est plaisant, original et poétique. Saluons donc une oeuvre positive qui devrait ouvrir l'esprit des enfants tout en leur procurant joie de vivre et optimisme."

*Je précise que la violence demeure parfaitement soutenable car présentée de façon indirecte et pudique.
Commenter  J’apprécie          70
Le début du roman donne une image très énervante de l'auteur, un côté prétentieuse, donneuse de leçon et cabotin du genre "l'écriture regardez je maîtrise", de quoi dégoûter des tas de lecteurs et c'est dommage car son roman est fait pour aider les enfants à accepter ce qu'ils sont, ce que sont leurs parents, le manque d'argent ou de reconnaissance sociale.
Une vraie aide pour aborder l'adolescence dans de meilleures conditions.
Si l'auteur acceptait de se faire oublier un peu au profit de son histoire, ce serait vraiment mieux.
Mois oui c'est indéniablement un bon roman jeunesse sinon, dommage qu'à mon avis le début risque d'en dégoûter beaucoup...
Commenter  J’apprécie          20
J'ai beaucoup aimé cet ovni qui flirte avec le fantastique et l'humour... et parfois l'adresse directe au lecteur, alors qu'on ne s'y attend pas.
Je me suis énormément attachée à Leïla. Et son histoire est est tellement jolie que, même si tout n'est pas crédible, on est heureux de la lire... tout simplement. Une petite perle !
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (71) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1531 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}