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EAN : 9782747036979
262 pages
Bayard Jeunesse (08/11/2013)
4.24/5   37 notes
Résumé :
C'est le premier jour de collège pour Leïla. A peine arrivée, celle-ci fait figure d'extraterrestre dans sa nouvelle classe. Il faut dire qu'avec une mère éleveuse de lombrics, un père absent et un prénom hérité d'une princesse de la Guerre des étoiles, elle ne passe pas inaperçue.

Les élèves, issus de milieux plus aisés, se moquent de cette fille pauvre qui vit près des marais avec d'autres immigrés. Jamais Leïla ne s'est senti aussi humiliée.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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J'étais en train de ranger des livres au boulot ; je trie, je pose le livre sur l'étagère. Je le ressors de l'étagère. Je m'étouffe. Mouargl, un Silvana de Mari que j'ai failli laisser passer ! Mais si, l'auteure du Dernier Elfe (léger et drôle) et du Dernier Orc (profond et passionnant) ! Surprise, ici, point de fantasy, mais une petite collégienne un peu ronde, qui débarque d'un milieu pauvre et peine à se faire une place parmi ses camarades. Mais c'est là que c'est génial ; dans un univers complètement différent de ses précédents, la magie de Silvana de Mari continue d'opérer. J'ai retrouvé avec plaisir une langue et un propos simples, presque triviaux, mais d'une justesse impressionnante. Si j'osais, je tenterai bien un parallèle avec John Green pour vous convaincre de le lire ; ça serait une légère triche, parce que les deux auteurs ont des styles bien différents, mais ils ont en commun le talent de toucher leurs lecteurs et de les rendre plus intelligents.

En plus, au fil de mes lectures, je me pose régulièrement la question de savoir pourquoi je pardonne ce qui me semble être une invraisemblance ou une coincidence trop marquée dans un roman, et pas dans un autre. Et bien j'ai la réponse pour ce titre : j'ai tellement aimé les personnages, inconditionnellement, que comme des personnes chères à mon coeur, j'ai envie qu'il leur arrive de belles choses. Alors quand tout à coup le quotidien de Leila s'illumine singulièrement, je ferme les yeux sur le fait que ce n'est pas complètement réaliste, et je souris. Un livre plein de bonheur, réconfortant.

Un coup de coeur qui peut se lire à partir de 11 ans, mais à découvrir à tout âge !
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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"Bonjour les gens ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un livre sur lequel j'ai flashé dès que je l'ai vu. Pensez donc, il avait une étiquette « Coup de coeur » des bibliothécaires ! J'ai donc voulu l'essayer.

-Mytho.

-Hein ?

-Mytho. Tu ne l'as pas choisi pour ça. ‘Fin, si, mais pas que.

-Et bien, pour tout dire, la couverture m'intriguait, c'est rare une photo en noir et blanc…

-Myyythoooooo !

-Bon, d'accord, j'avoue ! J'ai craqué sur le titre, « le chat aux yeux d'or », parce que je suis une gagaloutche des chats, ça te va comme ça ? Oui, j'aime les vidéos de chatchats, et quand je serai vieille, ‘fin, encore moins jeune que maintenant, je serai une mémé à chats ! Je peux continuer, maintenant?

-Oui, maintenant que la vérité est faite sur toute la lumière, tu peux y aller.

-Bon ! Ca ne parle même pas tellement de chats, mais ce n'est pas grave. Il y a un chien, en revanche.

Or donc, Leila rentre en sixième et ça commence mal dès le début : elle est en retard. Ca ne s'arrange pas par la suite, elle est très vite mise à l'écart : trop grosse et trop pauvre, pas assez instruite. Elle trouve cependant l'espoir en rencontrant un chat, un chien… ainsi que les élèves de sa classe, finalement.

-Et donc ?

-Et donc c'est pas mal. le style est efficace, gentiment naïf sans être mièvre, Leila est un personnage attachant dont j'admire le courage : il en faut pour ne pas se laisser abattre par les horreurs de la prof d'italien. Leila décide de se battre, d'affronter, de lutter pour ne plus être une cancre. Elle s'ouvre à la détresse d'autrui et relativise très vite ses problèmes. le ton n'est pas misérabiliste, le texte au contraire valorise le courage pour s'en sortir tout en prenant soin des plus faibles que soi.

Il y a aussi une autre chose intéressante du côté des adultes : il ne suffit pas d'avoir de bonnes intentions pour enseigner. La pitié ou le mépris qu'ils manifestent handicapent sérieusement Leïla dans son apprentissage. Les bons sentiments ne suffisent pas, c'était intéressant de le démontrer.

Quant à la narratrice, elle monte un dialogue entre le lecteur et elle avec son jeu de notes explicatives, quelle excellente idée!

-C'est donc parfait ?

-Non, ça ne l'est pas. Leila a une amie, Myriam, et j'ai trouvé que la partie qui lui est consacrée n'est pas aussi réussie, le texte m'a paru brouillon en dépit du travail évident sur la forme. La découverte des problèmes de Myriam m'a semblé peu réaliste. Et je ne sais pas s'il est réellement possible de résoudre ledit problème aussi « facilement » et rapidement dans la réalité. Je comprends bien qu'il faut dénoncer ce genre d'horreurs*, soulever l'indignation et les réparer ou les empêcher, mais je ne suis pas convaincue par la façon dont toute cette partie se déroule.

En revanche, il était intéressant de voir comment les problèmes des parents pèsent sur leurs enfants et à quel point cela pèse sur ces derniers, au point de les abîmer. J'ai bien aimé cette partie observation. J'ai également apprécié les critiques de lecture. Mais…

-Mais ?

-Mais une dernière chose me chiffonne un peu. Elle se présente comme « Leila, comme la princesse de Star Wars ». Or, le rôle de Carrie Fischer s'appelle « princesse Leïa », ça m'a désagréablement irritée tout le long du texte.

-Euuuh… t'es pas un peu dingue, quand même ?

-Si ! Mais même ! Bref. Quoi qu'il en soit, le roman reste un bon moment de lecture, plaisant et intelligent. J'apprécie un peu moins la fin, je pense que je suis trop vieille et trop aigrie pour y croire vraiment, cependant, le style est plaisant, original et poétique. Saluons donc une oeuvre positive qui devrait ouvrir l'esprit des enfants tout en leur procurant joie de vivre et optimisme."

*Je précise que la violence demeure parfaitement soutenable car présentée de façon indirecte et pudique.
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Très beau livre, très poétique.
Leila, 11 ans, entre au collège. Héroïne très attachante, elle est la seule de sa classe à venir d'une école de pauvres, d'immigrés, près des marais. Elle tente d'aller de l'avant, envers et contre tout, malgré les moqueries de ses camarades et de ses professeurs. Elle y arrivera, des amis viendront.
Ce texte est très émouvant, sensible, et propose une vraie réflexion sur les apparences, la beauté, la pauvreté et la richesse...
Beaucoup de thèmes difficiles sont abordés, (notamment au détour d'un exposé pour la classe) : l'Inquisition, les mutilations sexuelles, le rôle des mères dans l'éducation des fillettes.

Ce livre a sa place dans un CDI de collège, j'aimerais tellement que les élèves soient sensibles à cette histoire, à cette écriture. Mais je le conseillerais aussi à des adultes qui savent qu'ils peuvent s'émouvoir pour une petite fille angoissée, son petit chien, le chat noir qui la protège, son univers lumineux malgré la misère.
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Affublée d'un prénom de princesse inter-galactique, de kilos superflus et de vêtements d'occasion, Leila a beaucoup de mal à trouver sa place au collège où elle vient de faire sa rentrée. Dans son ancienne école, tous les enfants étaient d'origine étrangère, et aussi pauvres qu'elle, élevée par une mère qui se tue à la tâche pour l'élever seule. Mais un jour, son regard croise celui d'un chat noir famélique encore plus misérable qu'elle. Leila décide de le secourir. Sa vie en sera complètement transformée. Les moqueries cessent, elle trouve des amis parmi les autres élèves, et recueille une drôle de petite chienne perdue par un vétérinaire qui s'y était beaucoup attaché. Elle continue de rendre visite à Myriam, son ancienne camarade de classe, d'origine éthiopienne, pour partager l'instruction qu'elle reçoit et dont la jeune fille est privée. le chat noir veille sur Leila, présence bienveillante mais qu'elle seule semble percevoir. S'il vient en aide aux persécutés, comme elle ou des enfants juifs pendant la deuxième guerre mondiale , c'est qu'il fut victime d'une époque où de nombreuses jeunes femmes innocentes accusées de sorcellerie périrent suppliciées. Il répare les destins brisés comme celui de Myriam, organise des rencontres providentielles comme celle du vétérinaire et de Leila puis, lorsqu'il a joué son rôle, disparaît.

On doit reconnaître à Silvana de Mari un talent affirmé pour introduire avec humour et subtilité des sujets graves, parfois même tragiques, comme la mutilation sexuelle que subit la toute jeune Myriam. Elle se plaît à construire des personnages dont les bons côtés finissent par se révéler sous des abords antipathiques, à découvrir le meilleur de chacun, même dans la violence que les déshérités ont pour seul repère. Cette démarche altruiste et positive n'est sans doute pas étrangère à l'attention qu'elle accorde aux animaux. Leila affronte avec courage la misère, qu'elle sait reconnaître et s'efforce de soulager : celle de son amie éthiopienne, celle d'un chat affamé, celle d'un chiot perdu. En retour, l'amour et la reconnaissance des animaux adoucissent sa vie et celle de ses amis. Fabuleuse, la petite chienne qui porte bien son nom, est la seule à ne pas se laisser duper par l'agressivité avec laquelle Myriam tente de cacher sa détresse. Et ce n'est pas la distinction de sa race qui fait sa valeur aux yeux de Leila, car elle pense que personne ne viendra réclamer ce drôle de bâtard au corps trapu et aux oreilles démesurées (en fait, un pur basset hound). Alors, même si on sent venir le loin la fin prévisible de ce roman et l'arrivée d'un nouveau « papa » dans la vie de la petite fille, on s'attache avant tout à la générosité candide qui donne toute sa force à sa jeune héroïne. Elle rappellera sans doute aux lecteurs de Silvana de Mari le protagoniste essentiel d' autre de ses livres, l'excellent Dernier Elfe.
Lien : http://libr.animo.over-blog...
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Leila, jeune fille issue d'un milieu pauvre, fait son entrée en sixième. Tout de suite, elle devient la risée de ses camarades, et de certains professeurs, à cause de ses vêtements dégoûtants, son prénom de personnage de film, et le métier de sa mère, éleveuse de lombrics. Pourtant, Leila ne se laisse pas abattre et, lorsque son regard va accrocher la silhouette malade et blessées d'un étrange chat noir aux yeux dorés, tout va changer dans la vie de Leila...
Un roman qui m'a laissé un sentiment assez partagé : j'ai trouvé l'écriture parfois très enfantine quand les propos peuvent être très ados, voire adultes ; le prologue, superbe d'angoisse, est complètement cassé lorsqu'on entre dans la véritable histoire, celle de Leila, et que l'auteur s'adresse aussitôt à nous en nous expliquant comment raconter une histoire. J'ai trouvé ça un peu dommage... Cependant, on finit vite par entrer dans les aventures de Leila, les bons sentiments nous gagnent très vite et, malgré les embûches et les problèmes de taille qui font la vie de ses amis, on accepte les facilités prises par l'auteur. Ma critique peut sembler très négative, mais je me suis tout de même laissée entraîner dans l'histoire et c'est un roman qui se lit bien...mais il m'a manqué quelque chose pour véritablement l'apprécier.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La cloche sonne une dernière fois : l’école est finie pour aujourd’hui. Les élèves sortent. Fiamma et Leila s’arrêtent sur les marches.

La mère de Fiamma travaille : son métier est assurément moins répugnant et mieux payé que celui de la mère de Leila. Quoi qu’il en soit, elle travaille beaucoup, si bien qu’elle est toujours en retard.

Les deux fillettes s’assoient sur les marches. Fiamma explique rapidement la division à deux chiffres. Leila est si heureuse qu’elle en a presque le souffle coupé. En tout cas, elle comprend le mécanisme. Puis sa camarade ouvre son énorme cartable neuf bleu marine : dedans, il y a non pas deux mais quatre (vraiment quatre) trousses complètes contenant des pinceaux, des crayons, des équerres, des stylos et des marqueurs. Tous ses oncles et tantes ont cru devoir lui offrir une trousse pour son entrée en sixième. Et chez elle, il y en a encore deux autres, monumentales, offertes par ses grands-parents. De toute façon, elle n’utilise que l’étui professionnel que lui a acheté son papa, qui est architecte.

Fiamma prend l’une des trousses, celle qu’elle a déjà prêtée à Leila, et la met dans sa main. Leila ne sait pas quoi dire.

– Je ne peux pas accepter, bredouille-t-elle.

En effet, ne serait-ce pas un peu comme consentir à ce que les gens lui fassent la charité ?

– Mais ce n’est pas un cadeau, proteste Fiamma.

Ah non ? Vraiment ?

– C’est un échange. Une trousse dont je ne sais pas quoi faire contre une visite des marais. Ça fait très longtemps que j’ai envie d’y aller, mais j’ai peur toute seule.

Un échange ? On peut vraiment faire ça ? Sans se sentir traitée comme une va-nu-pieds ?

Au fond, pourquoi pas ? Maintenant, Leila se sent même comme une sorte de guide apache.
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Et puis il y a ce drôle de livre sur un garçon dans le coma, aussi injoignable qu'un portable quand il n'y a pas de réseau. Et celui de deux fillettes dont la maman malheureuse transforme son désespoir en tatouages. Ces récits la fascinent et lui donnent l'impression appréciable de ne pas être la seule au monde dans le pétrin.
Les livres sont magiques parce qu'ils emplissent le monde d'histoires. Notre propre histoire, quand elle se retrouve au milieu des autres perd de son âpreté et s'illumine. Nos soucis semblent moins sombres par rapport à ceux des autres. Quand les choses se passent bien pour les personnages alors nous reprenons courage : comme le dit Sam à Frodon, leur histoire fera partie de celles que les gens racontent encore et encore pour chasser la tristesse.
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Video de Silvana De Mari (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Silvana De Mari
Quand Isao Komori est allé sur Tokyo pour y suivre ses études à l'université, il s'imaginait déjà une nouvelle vie de rêve : jeune adulte et indépendant, avec tous ses potes de fac? Mais sans vraiment comprendre comment ni pourquoi, le voilà déjà seul. Désabusé, il finit par vivre cloitré chez lui. Son seul petit plaisir est de se rendre à la supérette du quartier, pour y admirer la magnifique lycéenne qui s'y rend tous les jours. Mais un soir, alors que comme tous les jours, il la suit discrètement jusqu'à chez elle, un curieux événement se produit : la lycéenne remarque sa présence et? Isao se réveille alors, un matin comme les autres, dans la peau de cette jeune fille ?! Il devra désormais se faire passer pour Mari, la fille la plus populaire du lycée ! Un nouvel enfer quotidien commence pour le jeune homme, tandis qu'une énorme question subsiste : puisque lui est rentré dans le corps De Mari, où est passé l'esprit de la jeune fille ?
Plus d'infos : http://www.akata.fr/series/dans-lintimite-de-marie
Extrait en ligne : http://www.akazoom.fr/dans-l-intimite-de-marie-t1
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