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3,75

sur 210 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Premier roman fort réussi de cette auteure qui nous révèle son talent. Un livre qui nous tient en haleine par son style tout simple mais d'une grande efficacité, sa syntaxe simplifiée, un nombre restreint de personnages sans parler de l'aspect poétique qui traverse l'oeuvre de part en part.
L'intrigue se résume en une quête intérieure déclenchée par le suicide de la mère de V. et du journal de sa grand-mère, originaire d'Islande.
Le titre peut sembler intriguant. Est-ce la quête d'une falaise idéale du haut de laquelle se jeter ? Est-ce un symbole de stabilité et de force ? Voici quelques pistes:
"J'ai une falaise au bord des lèvres."
La magie (de notre histoire) s'effrite comme s'érodent les falaises."
"Une falaise de laquelle se jeter
"Je n'en peux plus d'attendre. Je veux me projeter dans le paysage. Trouver la falaise."
Et puis cette falaise d'Islande où elle se rend souvent pour s'y ressourcer, reprendre vie.
Elle utilise brillamment des images poétiques qui décrivent ses états d'âme et son "moi" inaccessible.
"Je mets mes souliers, passe un manteau par-dessus ma peau et sors marcher."

Les trois femmes de ce livre ont chacune cette même quête d'identité qui semble aboutir finalement avec V. à son retour d'Islande.
Brèves références aux voyages d'une mère errante davantage subis que désirés par les enfants.
"Managua sentait la mangue, les poubelles tristes qui suintent au soleil."
Autres belles images poétiques: "On se baignait dans les dix secondes de soleil." écrit lors d'une promenade d'automne avec son chien.
"Une image des seins nus de Chloé restée prise derrière les paupières."
"Les yeux fermés pour plus qu'on me voit."
Bref, un premier roman extrêmement prometteur, une plume nerveuse avec pour fond une introspection qui n'ennuie jamais le lecteur.
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V. retourne dans son village d'enfance, en Gaspésie, suite à la découverte du corps de sa mère rejeté par le fleuve Saint-Laurent. Sa mère s'est suicidée.

Avec l'aide de sa soeur et de sa tante elle essaie de vider la maison familiale. Mais elle se retrouve vite seule.

Une fois seule avec elle-même dans la maison de son enfance, elle se retrouve confrontée à ses souvenirs, ses peurs, ses angoisses, ses doutes.

Elle retrouve dans les affaires de sa mère, les journaux intimes de sa grand-mère. Cette grand-mère énigmatique. Elle va y lire ce qu'elle n'a jamais réussi à dire à sa propre fille et quelle a mis par écrit.

V. va essayer de se reconstruire, d'avancer dans sa vie. Et pour cela, elle a un voyage particulier à effectuer.

Mon avis : C'est un roman particulier, un style que je n'ai pas l'habitude de lire mais c'est un roman très intéressant !

Véritable voyage émotionnel, sur la quête de soi, de la femme. Malgré les nombreuses épreuves de la vie, V. va réussir à se relever et de trouver la force en ses ancêtres pour revivre.

J'ai aimé la description des paysages, très immersif dans ce très beau pays, le Canada. J'ai beaucoup apprécié les expressions québécoises que l'autrice a utilisées. Cela nous plonge encore plus dans l'ambiance.

C'est un récit torturé, avec des émotions à vif. Un roman sur la vraie vie. La vie avec ses joies et ses démons. L'autrice a une plume qui s'y prête à merveille !

Merci beaucoup à Babelio et HarperCollins Collins pour cette belle découverte.
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Dans ce roman onirique, la narratrice V. est de retour dans sa maison d'enfance, au bord du fleuve Saint-Laurent, après le suicide de sa mère. Tandis qu'elle se charge de faire le grand ménage et de vider l'habitation, des journaux manuscrits laissés par sa grand-mère rouvriront des blessures du passé et lui permettront de retracer l'histoire des femmes de sa lignée, de la Gaspésie (province du Québec au Canada) à un petit village d'Islande.
 
C'est un court livre de 200 pages, à l'histoire simple mais qui ne ressemble en rien à ce que j'ai pu lire par le passé. Déjà particulier dans sa construction mêlant poésie au récit, le style de l'auteure est tout aussi original et peu conventionnel.

J'ai apprécié l'utilisation de la langue québécoise, toujours cash et à laquelle il faut s'habituer de prime abord, me rappelant les nombreux bons souvenirs de mes différents séjours à Montréal. Ce roman profondément féminin est un joli voyage vers l'introspection.
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L'histoire raconte une souffrance intergénérationnelle, de mère en fille, et à travers les écrits de sa grand-mère un voyage initiatique vers l'Islande pour se reconstruire.
Je ne vous cache pas que j'ai eu besoin d'un petit temps d'adaptation pour rentrer dans ce roman. L'autrice est québécoise et on retrouve donc de nombreux termes québécois, parfois plus difficile à comprendre que d'autres. Elle a écrit également ce roman avec un langage « parlé » et des phrases énigmatiques ce qui peut être déstabilisant.
Je ne suis pas sûre que le style plaise à tout le monde, mais j'ai trouvé qu'aborder le deuil avec de la poésie et une plume directe étaient bien amenés. Les chapitres sont également courts ce qui rend la lecture plutôt agréable.
Je reste quand même assez mitigée sur ce roman. Je n'ai pas passé un mauvais moment mais je ne suis pas sûre de le garder longtemps en mémoire…
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V., la narratrice, vient de perdre sa mère, dont le corps a été rejeté sur une plage par le fleuve Saint Laurent.
Il lui faut revenir dans sa Gaspésie natale pour vider la maison familiale avec sa soeur Ana et sa tante Marie...

C'est une histoire simple, sauf que la manière de la raconter ne l'est pas forcément : l'auteure écrit dans la langue intense, cash et expressive du Québec. Si cela a rendu ma lecture encore plus intéressante, il est possible que l'écart entre ce vocabulaire mi-poétique mi-distrayant (pour qui n'y est pas habitué) et la gravité des thèmes abordés puisse déconcerter certains lecteurs. J'ai aimé ces chapitres brefs racontant comment le personnage part à la rencontre de sa mère, qui aimait ses filles mais les aimait mal, mais aussi de sa grand-mère, femme de pêcheur qu'elle n'a jamais connue. Dans ses cahiers, celle-ci raconte sa vie, puis celle de la mère, celle de V. aussi en fin de compte puisqu'elle descend de ces femmes fleuve et que tout, toujours, les ramène à ce village, à cette maison, au Saint-Laurent.
Une jolie découverte très originale, lue dans le cadre de la sélection du Prix Harper Collins Poche.
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Les Falaises c'est une histoire de femmes, de génération en génération.
A la mort de sa mère, V. revient dans la maison familiale dans le but d'y faire du tri. C'est finalement une recherche de ses origines qu'elle va effectuer au travers de sa mère et des écrits de sa grand mère. Apprendre à connaître les femmes de sa vie, pour partir à la conquête de soi.
C'est une histoire très poétique avec des chapitres courts.
Son écriture est assez déroutante, avec de nombreuses expressions québécoises. Néanmoins après cette « surprise » d'écriture, on se fait très bien à l'écriture et nous partons en voyage avec V..
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Première lecture pour le Prix HarperCollins Poche, un roman aux chapitres très court et qui se lit comme une parenthèse. On suit V. (que j'imagine être l'auteure elle même) au Canada, où elle vient d'apprendre le décès de sa mère. Elle va vider la maison de celle-ci et plonger à cette occasion dans des souvenirs, ceux qui ont amené sa mère et grand mère depuis l'Irlande.

J'ai toujours du mal à parler des romans courts parce qu'il y a inévitablement moins à en dire. Ce roman se lit facilement si l'on excepte le vocabulaire du Canada que l'on ne connait parfois pas (autant on sait ou on comprend avec le contexte qu'un char est une voiture, autant d'autres mots de vocabulaires étaient plus obscurs pour moi).

J'ai ressenti peu d'émotions à la lecture de ce texte parce qu'elles sont présentes mais tout en pudeur, je crois que ça correspond aux personnages et à leur vécu, leur façon d'être, ils vivent les choses simplement, sans forcément chercher à mettre des mots dessus. Mais on le ressent, cette quête que V. va faire vers ses origines est importante pour elle, pour avancer pour faire son deuil.

Alors, c'est un roman à lire comme celui qui décrit un temps de vie chamboulé, celui que V. traverse à la suite du décès de sa mère.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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*lecture terminée*

Les falaises de Virginie DeChamplain publié chez @harpercollinsfrance.

Après avoir appris le décès de sa mère, V. est de retour sur sa terre natale, Gaspésie. Elle y retrouve sa soeur et sa tante. le mot est lâché, Suicide. Son corps a été retrouvé tel une sirène échouée. Au cours de son séjour, elle va retrouver des journaux intimes de sa grand mère. Elle va les lire avec frénésie pour essayer d'en apprendre plus sur cette maman un peu sauvage.

Ce roman est assez particulier, les phrases sont courtes et percutantes. On dirait que notre personnage essaye de nous raconter son histoire à toute allure. On y sent une certaine urgence. Elle essaye de comprendre le passé de sa famille. C'est une histoire sur l'héritage intergénérationelle. On remonte jusqu'au passé de la grand mère. On voyage au Canada et on y découvre ses expressions assez particulières (elles ne m'ont pas dérangées, on comprend le sens de la phrase) et on va jusqu'en Islande et ces nombreuses falaises. Falaises, comme l'abîme qui nous habite.

C'est une façon particulière d'aborder le deuil mais j'ai trouvé une certaine poésie dans les phrases et beaucoup d'émotions.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé cette histoire mais l'histoire se lit très vite et on y rentre facilement malgrès sa particularité.

Tu connais? Il te tente?

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Un roman féminin puisqu'il s'agit de retrouver les traces intimes laissées dans un cahier par la grand-mère de la narratrice alors que celle-ci revient en Gaspésie lorsque sa mère se suicide et qu'elle vide la maison.

Son aïeule évoque tout ce qu'elle n'a pas pu dire à sa fille alors qu'elle l'a portait dans son ventre, ses rêves, son présent.

Même si ce fut une lecture agréable, limpide parsemée de certains termes québécois, je ne fus pas transportée par ce roman que j'avais vu passé ici et là. Un livre sur le deuil, sur les disparitions des origines, des racines et la transmission.
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Un livre ou j'ai eu beaucoup de mal à comprendre sa structure, sa nature.

Une femme se jette dans le fleuve Saint-Laurent. Sa fille raconte comme dans un journal, sa mère, ses fantômes, sa reconstruction, sa compréhension de sa mère. Après 100 pages on y tient plus, on ne s'arrête plus on dévore le reste du livre jusqu'à sa fin .
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