On ne sait jamais où se trouve le harceleur. Peut-être à des kilomètres de vous, peut-être derrière votre fenêtre...
Le fait de ne pas donner les prénoms quand on présente des personnes est souvent une façon d’assurer son autorité.
Elle avait appris depuis longtemps qu’une femme, dans la police, pour soigner son apparence, devait toujours avoir une longueur d’avance sur ses collègues masculins. C’était triste, mais ainsi allait le monde.
Je n’ai jamais voulu, vraiment, être une vedette. Je voulais simplement avoir un mari, des enfants, chanter pour eux et pour des amis… Mais voilà, le rêve m’a échappé.
Bizarrement, la célébrité ne semblait pas le premier de leurs soucis. Certes, ils voulaient bien gagner de l’argent avec leur musique, mais seulement via les téléchargements sur Internet.
Sans famille sans amis.
Après toutes mes années sur terre
Je sais qu’il n’est pire misère
Que de laisser derrière soi
Son champ et sa terre et son toit.
C’est caractéristique de ce genre d’obsession. On ne sait jamais très bien où se trouve le harceleur. Peut-être à des kilomètres. Peut-être derrière votre fenêtre.
Certes, le jean pouvait être un peu serré, les chemisiers et les sweaters avaient tendance à mouler ses seins ronds, mais les décolletés étaient toujours sages et le maquillage, subtil, privilégiait les tons de rose.
Dans l’univers de la musique country, un homme pouvait faire son chemin avec la même allure que lui : ventre proéminent, cigarette au bec, visage ridé et taillé à la serpe sous une barbe hirsute, chemise chiffonnée, chaussures éculées et jean délavé. Alors qu’une chanteuse, devait toujours être habillée, coiffée et maquillée comme pour une sortie avec son nouveau petit ami.
Elle estimait que chaque spectacle devait être parfait et que tout public méritait qu’on lui offre le meilleur. Plus que parfait. Cent dix pour cent.