Ce que je ne pouvais pas dire

Un journal de bord.

Le rôle et le fonctionnement du Conseil Constitutionnel pour les nuls ( dont je fais partie) : assez instructif.
Toujours amusant également de passer de "l'autre côté de la barrière" et d'observer les comportements et les relations entre hommes politiques ( respect ou détestation, quel que soit le bord politique ).
Beaucoup de rencontres avec J Chirac, dont l'état de santé semble réellement affecter l'auteur. A noter une anecdote hilarante lors d'un court séjour à St Tropez avec l'ancien président.
Quelques phrases définitives sur les hommes politiques avec parfois un ton "donneur de leçons", cela tombe parfois juste...même si l'on sait que JL Debré fait toujours partie du sérail...
L'écriture est simple, agréable. J'avais une image plutôt négative de JL Debré lorsqu'il était ministre, cet ouvrage révèle son intelligence et son sens de l'Etat.

Premier livre politique que je lis. C'etait agréable car tenue sous la forme d'un journal, pas du tout barbant, facile à lire et très instructif.

Jean Louis Debré a été président du Conseil Constitutionnel de 2007 à 2016. Dans cet ouvrage, tenu comme un journal tout au long de ces 9 années il évoque ses actions à la tête de cette institution ses rencontres, ses amis, certains de ses collègues ...
il évoque sa famille et l'attachement de celle-ci à l'Etat, à la France
Il donne des nouvelles de Jacques Chirac attaqué par une maladie cruelle, à qui il voue une profonde amitié.
Il évoque certaines de ses inimitiés égratignant au passage un certain nombre d'hommes ou de femmes politiques de premier rang.
Un ouvrage très plaisant, pétillant et profond à la fois.

Un ouvrage plaisant à lire. Il ne faut pas s'en tenir aux commentaires sur ses contemporains (sa détestation de Nicolas Sarkozy ; son affection - qui le pousse parfois à l'indulgence - pour Jacques Chirac ; ses propos peu amènes pour d'autres hommes politiques de droite ou de gauche), car l'essentiel, au-delà des petitesses d'une partie de la classe politique, réside dans une vision de la démocratie et de la France. le grand intérêt de ce journal est de faire découvrir de l'intérieur le fonctionnement du Conseil Constitutionnel et son évolution sous la présidence de Jean-Louis Debré. On appréciera son adhésion à la définition de la Nation donnée par Renan en 1882 : "un rêve d'avenir partagé" ; sa position sur le juge constitutionnel : "son devoir doit être l'indifférence à l'égard de ceux qui l'ont nommé." ; son rappel des principes du jurisconsulte Portalis : " Il ne faut point de lois inutiles, elles affaibliraient les lois nécessaires." ; ou encore sa crainte du démantèlement de la France qui le conduit à dénoncer la lâcheté des politiques face aux "manifestations contre l'écotaxe entièrement déclenchées et contrôlées par le noyau dur des autonomistes bretons."