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EAN : 9782221146347
400 pages
Robert Laffont (14/04/2016)
2.97/5   58 notes
Résumé :
Après neuf années passées à la tête du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré renoue avec la liberté de ton qu'on lui connaît. Jamais on n'a autant parlé de cette institution ni mieux compris son utilité que sous sa présidence. Dans ce livre, il évoque les dossiers qu'il a eu à traiter, les combats qu'il a menés, les dirigeants politiques qu'il a côtoyés et souvent affrontés.

Esprit libre, indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Fort bien écrit et souvent drôle, ce livre de souvenirs ne déroge pas à la règle des autobiographies: pas ou peu d'autocritiques (c'est humain) et pas de révélations fracassantes. C'est toujours agréable de se remémorer des évènements politiques même si, en majorité, ils sont récents dans ce livre.
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Bien sûr ce n'est pas vraiment de la littérature.
C'est le journal d'un homme, soumis à un stricte devoir de réserve compte tenu de son rôle constitutionnel, qui se libère en rapportant avec sagesse ses rencontres, en décrivant avec lucidité certains personnages publics.
A l'exception de belles pages de réflexions , particulièrement sur sa famille (parents et grand-parents),la teneur de cet ouvrage ne semble pas faite pour nous réconcilier avec le monde qui nous gouverne ( élus et hiérarques).

On apprécie cependant les passages concernant l'ancien Président : sa fidélité et son amitié se dégagent du récit des visites qu'il lui rend.

Ses textes sont parfois complétés par des références littéraires et juridiques.
On y découvre, grâce à une avocate qui lui en a remis la copie, un projet de loi de 1801 émanant d'un révolutionnaire:

"portant défense d'apprendre à lire aux femmes.......les femmes qui se targuent de savoir lire et bien écrire ne sont pas celles qui savent aimer le mieux. L'esprit et le talent refroidissent le coeur...".

Ce texte nous ferait vraiment sourire et même rire si de nos jours l'idée qu'il exprime est malheureusement encore d'actualité dans certaines régions du monde.









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Quelques féroces portraits d'hommes (ou de femmes) politiques comme autant de vacheries bien ciselées, un sens aigu de la République, une fidélité quasi-filiale à Jacques Chirac (sans qu'on l'on sache trop pourquoi d'ailleurs), des évocations familiales (parfois ennuyeuses), voilà le petit cocktail de ce journal de l'ancien président du Conseil Constitutionnel. C'est globalement plaisant à lire, parfois hilarant mais aussi parfois un peu rasant.
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Un ouvrage plaisant à lire. Il ne faut pas s'en tenir aux commentaires sur ses contemporains (sa détestation de Nicolas Sarkozy ; son affection - qui le pousse parfois à l'indulgence - pour Jacques Chirac ; ses propos peu amènes pour d'autres hommes politiques de droite ou de gauche), car l'essentiel, au-delà des petitesses d'une partie de la classe politique, réside dans une vision de la démocratie et de la France. le grand intérêt de ce journal est de faire découvrir de l'intérieur le fonctionnement du Conseil Constitutionnel et son évolution sous la présidence de Jean-Louis Debré. On appréciera son adhésion à la définition de la Nation donnée par Renan en 1882 : "un rêve d'avenir partagé" ; sa position sur le juge constitutionnel : "son devoir doit être l'indifférence à l'égard de ceux qui l'ont nommé." ; son rappel des principes du jurisconsulte Portalis : " Il ne faut point de lois inutiles, elles affaibliraient les lois nécessaires." ; ou encore sa crainte du démantèlement de la France qui le conduit à dénoncer la lâcheté des politiques face aux "manifestations contre l'écotaxe entièrement déclenchées et contrôlées par le noyau dur des autonomistes bretons."
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Président du Conseil Constitutionnel pendant 9 ans, Jean6louis-Debré, comme d'ailleurs les autres membres (nommés, ou membres de droit) était tenu à un strict devoir de réserve tant vis à vis les travaux propres de l'institution que de la vie politique du pays et de ses acteurs.

Ce qui ne l'a pas empêché, au fil des jours de consigner par écrit réflexions, témoignages, remarques, états d'âme, opinions etc…etc…Libéré de son devoir de réserve, il a décidé de les publier, en l'état sous une forme un peu hybride entre mémoire, journal et essai ; un peu comme on prendrait sur le vif, sans trop s'occuper d'esthétisme, une photo d'un instant pour l'immortaliser tel qu'on l'a vécu à ce moment précis.

Il en résulte des textes plus ou moins courts, plus ou moins travaillés, plus ou moins lapidaires. Des textes pouvant être tantôt « professionnels » quand il s'attache à expliquer le travail de cette institution fort méconnue, son rôle majeur dans la démocratie, sa mutation ces dernières années ; mais aussi plus personnels voir intimes lorsqu'il évoque ses combats, les apports familiaux, amis aussi l'attachement presque filial avec Chirac qu'il tente d'accompagner du mieux qu'il peut (et je le crois sincère) dans sa maladie.

On apprend beaucoup de chose de ses rapports (pouvant parfois être houleux) avec la classe politique actuelle ou passée. Très vite, on peut se rendre compte de l'indépendance d'esprit du personnage, et de son absence d'esprit partisan. Il peut se révéler féroce à l'égard d'untel ou une telle, ne ménageant pas les personnalités de son propre bord politique d'ailleurs. C'est sans détour qu'il parle des nombreuses pressions qu'il a pu subir durant ses 9 années, d'un certain nombre de disfonctionnements et « mauvaises habitudes » de l'institution auxquels il s'est attelé à mettre fin.

Voilà un ouvrage qui se veut sans prétention, qui m'a paru honnête et sincère ; un ouvrage instructif pour les éclairages qu'il apporte, émouvant quand il aborde un registre plus personnel, et souvent drôle pour la liberté de ton qui est la sienne.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pour le cinquantième anniversaire du Conseil, (...) pour imaginer la façon de commémorer cet anniversaire, j'avais demandé aux membres"de me faire part de leurs propositions.(...) A ce moment-là, le Président Giscard d'Estaing, qui exceptionnellement participait à notre séance, me lança une idée de son cru: "Pourquoi ne pas organiser un grand bal ?" La surprise se lut sur les visages de plusieurs membres. Beaucoup se demandaient s'ils faisaient ou non de l'humour. Mais Giscard poursuivit avec le même sérieux: " U grand bal comme il y en avait jadis au Palais Royal. On pourrait danser la valse. J'ai appris la valse avec Anne-Aymone à Vienne. Nous pourrions ouvrir le bal." Un peu interloqué, je lui répondis: "Vous imaginez la presse le lendemain: Ca valse au Conseil!" Giscard me regarda et balaya mon objection: "Ne lisez pas les gazettes".
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Il relatera les coups de fil comminatoires de que lui passait Nicolas Sarkozy lorsqu'il était à l'Élysée, par exemple au moment de l'examen de la rétention de sûreté ; ou le refus de lui serrer la main et de citer son nom aux voeux de 2010, quelques jours après l'annulation de la taxe carbone. Il dévoilera qu'un professeur de droit fut chargé dans la foulée par l'Élysée d'étudier les possibilités de changer le président du Conseil constitutionnel à l'occasion d'un renouvellement triennal, sans trouver la faille qui aurait permis d'y parvenir.
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En relisant ces pages, je me rends compte que je suis parfois critique envers certains hommes ou femmes politiques. Mais ce livre est constitué d'instantanés, de réflexions immédiates. Je n'ai pas cherché à les atténuer. L e faire n'aurait pas été honnête, même si c'eût été plus confortable.
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C'est du Chirac dans le texte. Comprend qui veut. Le Chirac des formules imagées, déroutantes, parfois grivoises.
Combien de fois l'ai-je entendu dire: "Ca m'en touche une sans faire bouger l'autre", "Les emmerdes c'est comme les cons, ça vole toujours en escadrille", "Je m'en tape le coquillard avec une patte d'alligator femelle", "Ce sont des affaires de corneculs"...
Il aime provoquer par des expressions triviales, paillardes, rabelaisiennes.
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C'est une caractéristique des régimes totalitaires que de s’arroger le droit d'exercer un contrôle sur ceux qui enseignent l'histoire. Rien n'est plus logique pour les dictateurs ou représentants des régimes autoritaires que l'instrumentalisation du passé. [p. 100 : 28 février 2012]
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Vidéo de Jean-Louis Debré
Echange entre l’ancien président de l’Assemblée nationale et Xavier Fos, président de stratégies françaises. Jean-Louis Debré répond à de nombreuses questions, dans un grand entretien. Quels sont les personnalités saillantes de la lignée de Jean-Louis Debré (Jacques, l’arrière-grand-père, Simon, le grand-père rabbin, Michel, le père premier ministre) ? La Vè République est-elle en danger ? Celui qui vient d’écrire « Quand les politiques nous faisaient rire » aux éditions Bouquins, analyse l’autodérision, le comique présidentiel, les lapsus célèbres et raconte de nombreuses anecdotes vécues. Xavier Fos interroge Jean-Louis Debré. Jean-Louis Debré, ancien ministre de l’Intérieur raconte les attentats de 1995 (RER St Michel et suivants). Xavier Fos, président de stratégies françaises fait l’interview du président du Conseil constitutionnel de 2007 à 2016. Jean-Louis Debré imite Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac. L’auteur du « Dictionnaire amoureux de la République » évoque des souvenirs du « perchoir » de l’Assemblée nationale. Jean-Louis Debré reçoit le club stratégies françaises au théâtre de la Gaité Montparnasse. Quels sont les conseils que donne Gaston Deferre au jeune député Jean-Louis Debré ? Pourquoi Bernadette Chirac était furieuse après une sortie au restaurant avec Jacques Chirac à St Tropez ? Jean-Louis Debré évoque le président François Hollande et son sens de l’humour. L’auteur de « Quand les politiques nous faisaient rire » explique pourquoi il a adapté pour le théâtre « Ces femmes qui ont réveillé la France » avec Valérie Bochenek. L’acteur de théâtre commente l’élection présidentielle de 2022. Pourquoi ce choix de 20 femmes qui ont défié l’ordre établi pour faire entendre leur voix ? Jean-Louis Debré va-t-il faire du cinéma ?
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