AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Ibsen (6)

En Angleterre, Ibsen était porté aux nues par des gens de théâtre et des intellectuels également passionnés, et piétiné par les critiques des grands journaux, qui le vilipendaient à chaque occasion. Le censeur de Sa Majesté, de qui dépendaient les autorisations de représentation, avait eu un verdict accablant : "J'ai étudié les pièces d'Ibsen très soigneusement, avait-il décrété en cette même année 1892, et tous ses personnages m'apparaissent moralement dérangés. Toutes les héroïnes sont des célibataires insatisfaites qui aspirent au mariage comme à la loterie, ou des épouses aussi insatisfaites dans un état chronique de rébellion. Quant aux hommes, ce sont tous des canailles et des imbéciles." Ce n'était pas l'avis de Henry James, dont les chroniques ne figuraient malheureusement pas dans les gazettes à grand tirage, non plus que de George Bernard Shaw, l'inconditionnel, ou d'Oscar Wilde, qui venait de se convertir à l'ibénisme.
Commenter  J’apprécie          160
Un de ses grands apports à la pratique théâtrale est ainsi d'avoir rompu avec la notion de "type". Il ne nous présente pas des avares, des prodigues, des traîtres, des candides comme ils fourmillaient dans le vaste répertoire que dans sa jeunesse il avait été tenu d'explorer en tous sens. Il cherche avant tout à montrer combien un être humain ne se laisse justement pas réduire à un caractère, à une seule dimension qui le résumerait à bon compte.
Commenter  J’apprécie          160
La vie d'Ibsen est un moteur à trois temps. Les années d'apprentissage, qu'il passe jusqu'à trente-cinq ans au au pays, et qui sont jalonnées de vicissitudes. Les années vécues à l'étranger, en Italie et en Allemagne, où les œuvres majeures s’élaborent. Le retour au pays, enfin, qui s'accompagne de la rédaction des pièces ultimes, qui ont, quoiqu'il s'en soit défendu, un fort accent testamentaire.
Commenter  J’apprécie          150
Durant la période de maturation de "Maison de poupée", Ibsen manifesta autrement que par l'écriture son souci de promouvoir le statut de la femme. Il obtint d'abord qu'au sein de l'Association scandinave, qu'il fréquentait régulièrement ne fût-ce que pour consulter la presse, le poste de bibliothécaire pût être occupé par une femme, ce qui fut accepté. Dans la foulée, il mena campagne pour faire admettre les femmes comme membres effectifs de l'association, avec droit de vote. Il eu moins de succès : il fallait la majorité des deux tiers, et une voix fit défaut. Ibsen demanda un nouveau vote, sa proposition fut rejetée. Furieux, il quitta les lieux et bouda l’association, jusqu'au jour de la fête annuelle. Il s'y rendit en tenue de gala, couvert de ses décorations, et interpella alors les femmes de l'assemblée, qu'il soupçonnait d'avoir intrigué contre sa proposition. Comment les femmes, "à qui ce présent était destiné", avaient-elles pu se conduire ainsi ? Les récits rapportent que ses yeux fusillaient l'assemblée : "Qu'est-ce que ces dames ignorantes, sans véritable culture, immorales ?" vitupérait-il. Il fut si véhément qu'une des dames interpellées s'effondra sans connaissance !
Commenter  J’apprécie          110
La demande en mariage elle-même prit un tour moins solennel. Il se présenta tiré à quatre épingles au presbytère, fut introduit dans une pièce vide. Il y demeura seul très longtemps, commença de s'impatienter, se leva du sofa où il était assis, fit les cent pas, finit par prendre la porte. Au moment où il allait sortir, Suzannah surgit de derrière le sofa, où elle s'était tenue cachée, partit d'un grand rire, et lui donna son consentement.
Commenter  J’apprécie          80
Son intention était-elle d'écrire une pièce féministe ? Il y a tout lieu d'en douter. Il voulait, semble-t-il, avant tout dénoncer ce qui, dans la société, entravait le développement des femmes dans leur singularité.

[A propos de la pièce "Une maison de poupée"]
Commenter  J’apprécie          40




    Lecteurs (25) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Titres d'oeuvres célèbres à compléter

    Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

    L'Ardeur
    L'Optimisme

    10 questions
    1296 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

    {* *}