Robinson Crusoé

Je crois impossible de peindre au vif les transports et l'espèce d'extase où se trouve l'homme qui se voit sauvé de la sorte,et arraché,pour ainsi dire,du fond du tombeau.

Quoiqu'il marche au milieu de mille dangers dont le spectacle, s'ils se découvraient à lui, troublerait son âme et terrasserait son courage, il garde son calme et sa sérénité, parce que l'issue des choses est cachée à ses regards, parce qu'il ne sait rien des dangers qui l'envirronnent. 

Je me plaignait à moi-même de ce que la Providence pouvait ruiner ainsi complètement ses créatures, les rendre si absolument misérables, et les accabler à un tel point qu'à peine serait-il raisonnable qu'elles lui sussent gré de l'existence.

Sans désir du bien, sans conscience du mal, j’étais plongé dans une sorte de stupidité d’âme.

En un mot, la nature des choses et l'expérience même me convainquirent, après de mûres réflexions, qu'en ce monde-ci nos biens n'ont du prix, par rapport à nous, que suivant l'usage que nous en faisons, et que nous n'en jouissons qu'autant que nous nous en servons; à la réserve, néanmoins, de ce que l'on peut amasser en temps et lieu pour exercer la libéralité envers les autres.

J'ai apprécié ce livre car son texte est facile à lire,et le récit est structuré et captivant malgré quelques temps morts.
Daniel Defoe met en scène Robinson et Vendredi, deux personnages intéressants plongés dans un environnement exotique et hostile,ce qui me rappelle ce côté aventure du roman .
Robinson est un personnage attachant par son courage et sa volonté de survivre, mais aussi pour son attitude et ses actes envers Vendredi.

La crainte du danger est mille fois plus terrifiante que le danger présent ; et l'anxiété que nous cause la prévision du mal est plus insupportable que le mal lui-même.

Ce ne fut pas tout ; car alors j'eus à manger quand bon me semblait, non-seulement la viande de mes chèvres, mais leur lait, chose à laquelle je n'avais pas songé dans le commencement, et qui lorsqu'elle me vint à l'esprit me causa une joie vraiment inopinée. J'établis aussitôt ma laiterie, et quelquefois en une journée j'obtins jusqu'à deux gallons de lait. La nature, qui donne aux créatures les aliments qui leur sont nécessaires, leur suggère en même temps les moyens d'en faire usage. Ainsi, moi, qui n'avais jamais trait une vache, encore moins une chèvre, qui n'avais jamais vu faire ni beurre ni fromage, je parvins, après il est vrai beaucoup d'essais infructueux, à faire très-promptement et très-adroitement et du beurre et du fromage, et depuis je n'en eus jamais faute.

C’était fermer la porte de l’écurie une fois que le cheval fut déjà volé.

En somme, il en résultait que, dans le monde, il n’est point de condition si misérable où il n’y ait quelque chose de positif. (...) il est toujours en notre pouvoir de trouver quelques consolations.