J'appuie ici sur ce fait pour le bien inculquer dans l'esprit de ces gens mécontents qui ne peuvent jouir confortablement des biens que Dieu leur a donnés, parce qu'ils tournent leurs regards et leur convoitise vers des choses qu'il ne leur a point départies.
Le plus haut degré de la sagesse humaine est de savoir plier son caractère aux circonstances, et se faire un intérieur calme en dépit des orages extérieurs.
En un mot la nature et l'expérience m'apprirent, après mûre réflexion, que toutes les bonnes choses de l'univers ne sont bonnes pour nous que suivant l'usage que nous en faisons, et qu'on en jouit qu'autant qu'on s'en sert ou qu'on les amasse pour les donner aux autres, et pas plus.
Les premières phrases : En 1632, je naquis à York, d'une bonne famille, mais qui n'était point de ce pays. Mon père, originaire de Brême, établi premièrement à Hull, après avoir acquis de l'aisance et s'être retiré du commerce, était venu résider à York, où il s'était allié, par ma mère, à la famille Robinson, une des meilleures de la province.
Ton état est le médiocre, ou ce qui peut être appelé la première condition du bas étage ;
Pour ma part, je ne sais encore à cette heure s'il y a de réelles apparitions, des spectres, des promenades de gens après leur mort, ou si dans toutes les histoires de ce genre qu'on nous raconte il n'y a rien qui ne soit le produit des vapeurs, des esprits malades et des imaginations égarées ; mais ce que je sais, c'est que mon imagination travaillait à un tel degré et me plongeait dans un tel excès de vapeurs, ou qu'on appelle cela comme on voudra, que souvent je me croyais être sur les lieux mêmes, à mon vieux château derrière les arbres (...).
Que l'homme ne méprise pas les pressentiments et les avertissements secrets du danger qui parfois lui sont donnés quand il ne peut entrevoir la possibilité de son existence réelle. Que de tels pressentiments et avertissements nous soient donnés, je crois que peu de gens ayant fait quelque observation de choses puissent le nier; qu'ils soient les manifestations certaines d'un monde invisible, et du commerce des esprits, on ne saurait non plus le mettre en doute.
La folie est ordinairement le lot des jeunes têtes, et la réflexion sur les folies passées est ordinairement l'exercice d'un âge plus mûr ou d'une expérience payée cher.
La crainte du danger est mille fois plus terrifiante que le danger présent.
Ainsi nous ne voyons jamais le véritable état de notre position avant qu'il n'ait été rendu évident par des fortunes contraires, et nous n'apprécions nos jouissances qu'après que nous les avons perdues.