Une petite madeleine de
Proust autour des 400 coups que des enfants espiègles et (déjà) fort machos se font en vacances...
Deux garçons, une fille. Elle est mise à l'écart, bien sûr. Une fille, c'est faible, c'est pleurnichard, cela va pleurer dans les jupes de la tante, etc. On a droit assez rapidement à tous les clichés machos. Vu que le récit est en "je" du point de vue de Marine, victime des farces (parfois assez méchantes) de son frère et de son cousin, on fiit par éprouver de la sympathie, de l'empathie pour cette gamine qui veut juste être intégrée et partager les jeux des "hommes"...
Cela évoque un peu de nos enfances, où les jeux étaient à qui domine, à qui est "le plus fort", avec des rôles masculin-féminin assez tranchés.
Tout tourne assez vite autour de l'aire de jeu, aménagée en repaire de pirates. Les affrontements s'enchaînent jusqu'à ce duel final, original, où l'arme est ... la canne à pêche et l'enjeu le poste de capitaine.
Marine gagne, elle force l'admiration des deux petits gars, pas par sa force, mais par sa détermination, son courage, son ingéniosité. C'est bien vu, tendre et frais.
Une madeleine, j'ai dit. Trempée dans un cacao bien chaud, pour se remettre du bain forcé dans l'étang...