J'attends qu'elle grandisse. J'attends qu'elle puisse poser sa tête sur mon épaule. J'attends que sa bouche tremble lorsque je m'approcherai d'elle. J'attends les parfums qui diront viens, tu peux me rejoindre maintenant. J'attends de pouvoir lui dire les mots dont on ne revient plus ; les mots qui creusent le sillon d'une vie et peuvent conduire au plus grand des malheurs. J'attends qu'elle m'attende, maman ; qu'elle me dise oui ; oui, je vais porter ton alliance d'herbes et je serai à toi.
c'est beau un homme qui pleure, chuchota-t-elle, il rend le monde plus précieux.
J'attends de pouvoir lui dire les mots dont on ne revient plus; les mots qui creusent le sillon d'une vie et peuvent conduire au plus grand des malheurs. J'attends su'elle m'attende, maman; qu'elle me dise oui; oui, je vais porter ton alliance d'herbes et je serai à toi.
Merci mon chéri, c'est gentil mais ne t'en fais pas pour moi, ton père m'a laissé du bonheur pour une vie entière.
J'attends qu'elle m'attende, maman ; qu'elle me dise oui ; oui je vais porter ton alliance d'herbes et je serai à toi
[...] Mais je ne t'épouserai jamais, disait-elle, et lorsque je lui demandais pourquoi elle répondait parce que tu ne serais plus mon meilleur ami; [...] quand on s'aime d'amour, on peut se perdre et je ne veux jamais te perdre, Louis.
[...] Après cette tragédie donc, ma mère n'eut pas le cœur d'ouvrir le sien à un autre, rien ne le remplacera ni personne, se lamentait-elle, je suis la femme d'un seul amour, j'ai fait une promesse.
Il y aura toujours une ombre, me dit il dans un sourire fatigué, et dans la mémoire des gens d'ici, avec le temps, une ombre devient une menace.