Pour les amateurs de thrillers psychologiques – et j'en fais partie, le dernier roman de
JP Delaney,
Tu nous appartiens n'est rien de moins qu'une pépite. Pas de digression, un suspense hors catégorie, des personnages auxquels on s'attache, une intrigue dantesque : que du bon.
Londres, de nos jours. Pete Riley et Maddy forment un couple mixte en union libre. Elle est Australienne, elle travaille dans la publicité et gagne correctement sa vie. Ce n'est pas pour autant qu'elle et son compagnon roulent sur l'or car ils ont tous les deux choisi que Pete serait père au foyer, pour élever Théo, leur petit garçon de deux ans.
Un beau matin, Pete reçoit la visite d'un inconnu, Miles Lambert, qui lui fait une révélation fracassante : Théo est son fils. Et David, le petit garçon qui vit avec Miles et son épouse, Lucy, serait en réalité l'enfant de Pete et Maddy. Et aucun doute n'est permis : les analyses ADN en attestent.
Malgré un gros écart social (Miles travaille à la City et gagne beaucoup d'argent), les deux couples parviennent à se mettre d'accord en décidant de ne rien dire à leurs garçons, pour ne pas les perturber, mais en organisant tout de même de fréquentes visites afin d'entretenir les liens.
Mais la situation s'avère vite intenable. Miles et Lucy ne sont pas d'une bonne foi exemplaire et Pete et Maddy s'enlisent dans des problèmes à n'en plus finir. Les services sociaux s'en mêlent. La justice, aussi.
Les histoires d'échanges de bébés étaient un des éléments de base des « romans à suspense » de l'époque victorienne. En lisant
Tu nous appartiens, on ne peut que penser que la recette fonctionne encore de nos jours !
J'ai beaucoup apprécié la proximité qu'est parvenu à créer l'auteur entre le lecteur et le couple Pete / Maddy. Et j'ai aussi beaucoup apprécié la tension permanente qui habite littéralement ce roman.
Une lecture que je vous recommande chaleureusement !